Saône et Loire

Claude François 40 ans déjà. Annie, son astrologue se souvient

 Claude François 40 ans déjà.  Annie, son astrologue se souvient

Il y a 40 ans disparaissait Claude François. Une mort annoncée ? C’est ce qu’explique son astrologue, Annie Lachéroy, qui, aujourd’hui, réside à Broye, près d’Autun. Histoire d’une rencontre qui a duré quasiment dix ans au sein d’un monde artistique en ébullition.

L’astrologie ? Annie est tombée dans la marmite dès l’âge de 15 ans.  A une période où les ados s’intéressent à la musique et aux peoples, elle se passionne pour les planètes et leurs conjonctions, les diverses formes de l’astrologie, le prévisionnel et le psychologique ont sa préférence, ce qui n’exclut point un immense travail sur le divinatoire hindou. 

A vingt ans elle est institutrice, enseigne à Paris, puis à Mâcon et en Afrique, avant que de revenir en tant que prof de français dans un collège parisien. Et c’est là où son destin se noue.

Elle rencontre une collègue dont elle réalise le portrait astrologique. Tellement juste que celle-ci en parle a son compagnon, alors attaché de presse de Claude François. 

 

Un monde de strass

 

L’étude est tellement proche de la réalité que Claude François qui en prend connaissance demande à la rencontrer. A titre personnel, puis pour réaliser les chroniques de ses magazines. Le chanteur, alors, possède un petit empire de presse monté autour de titres emblématiques de cette époque « Podium », « Jeune et Jolie », « Osmose » puis, plus tard le magazine de charme « Têtu » où, confie Annie « je réalisais pour chaque numéro des horoscopes coquins et des portraits astrologiques des artistes du moment ». Eddy Mitchell, Pierre Delanoé, Pierre Grimblat, Michel Delpech, Michel Sardou, Johnny, Gérard Louvain, Daniel Moyne, Sheila….notamment, passent à la moulinette de ses analyses.  Dans un stage elle rencontre Françoise Hardy qui découvre l’astrologie. « Un mode de strass un peu fou, mais terriblement attachant, tout le monde connaissait tout le monde et ça allait très vite. On bossait énormément…quelle belle époque » dit-elle. Claude François qui la rencontre très régulièrement l’engage définitivement et lui fait quitter l’Education Nationale pour un poste officiel dans son staff.  Pour Annie « Claude, c’était une bête de travail et qui reconnaissait les gens qui bossaient. Il était un peu maniaque mais passionné. On avait des racines communes en Egypte et en Afrique, on s’est tout de suite bien entendus. Par contre, il était très superstitieux, sans doute à cause de ses racines égyptiennes, mais, à l’inverse, très rationnel dans le travail, bosseur, voire un peu chiant sur certains points. C’était un vrai verseau ascendant capricorne.»  Elle se souvient des rapports quasi quotidiens qu’elle lui faisait passer « on conversait par cassettes interposées. Claude avait toujours un lecteur sur lui, il enregistrait des notes, des idées, des sons et écoutait les rapports de ses collaborateurs. Il nous répondait de la même façon. »

 

Une mort annoncée ?

 

Le 11 mars est pour Annie une journée d’immense tristesse. Elle raconte « Claude était branché en permanence sur thèmes que je lui réalisais. On les affinait ensuite, à la semaine près.  Il lui arrivait de m’appeler plusieurs fois dans la semaine pour avoir des précisions ou des  conseils. Fin février j’avais préparé son thème à venir….Sauf que je ne voyais plus rien après le 11 mars. Je lui en avais fait part et d’un commun accord on avait décidé de se retrouver dans son bureau le lundi 13 au matin pour refaire sa carte astrale. On connaît la suite.  J’ai interprété ça comme un vrai signe du destin, une réalité des travaux d’astrologie. »

Pendant quelques mois encore, Annie poursuit soin travail de chroniqueuse, écrit pour la collection « le grand livre des signes » un ouvrage sur le signe des Poissons qui fait encore référence et vendu a des dizaines de milliers d’exemplaires. Ele travaille également pour des magazines comme « Femmes Actuelles », signe « l’astrologie par les couleurs » en 1980. Un autre grand succès de librairie. Elle est lancée, sa clientèle du show-biz la suit, son cabinet parisien tourne à plein régime. Et continue encore à fonctionner. Dans sa thébaïde de Boye où elle a trouvé le calme aux côtés de son chien, Grant et de ses amis de la vallée du Mesvrin , c’est via Internet qu’elle consulte. « Skype et Messenger sont mes outils de travail. Les gens regardent ma page Facebook….on engage la conversation…et on se met au boulot » dit-elle. 

De cette époque elle a gardé une immense documentation, des dizaines d’articles de presse qui lui ont été consacrés…mais aussi un peu de nostalgie….celle de la perte d’un ami.

 

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