Saône et Loire

Agence d'Urbanisme Sud Bourgogne - Quelle place pour le tourisme et le patrimoine dans l'attractivité du territoire?

Agence d'Urbanisme Sud Bourgogne  - Quelle place pour le tourisme et le patrimoine dans l'attractivité du territoire?

La Saône-et-Loire n'a ni le Mont Saint-Michel, ni la Tour Eiffel, ni les Châteaux de la Loire. Et alors? Elle possède des atouts sans doute moins visibles, mais cependant exploitables sur le plan de la fréquentation touristique. Et qui peuvent, au-delà, impacter favorablement son développement économique.

C'est, en substance, ce qu'on peut retenir de la matinée organisée hier à Couches par l'Agence d'Urbanisme Sud Bourgogne, présidée par Philippe Baumel. L'AUSB invitait en effet, dans le cadre de sa mission d'animation du débat public, à réfléchir à la place du patrimoine et du tourisme dans l'attractivité du territoire. Une cinquantaine d'élus, cadres et techniciens des collectivités et acteurs régionaux du tourisme se sont donc retrouvés dans la salle du Prieuré pour un temps de réflexion, d'échanges et d'analyse. Comme à son habitude, l'AUSB avait convié un professionnel reconnu pour poser les bases de la discussion. Un rôle assumé hier par Philippe Voisenet, dirigeant de DGCA Tourisme, consultant et professeur en tourisme à l'Université Lyon 2. L'intervenant s'est attardé sur la notion de patrimoine, qui ne saurait se résumer au bâti, aux paysages et aux monuments, aussi prestigieux soient-ils. Depuis quelques années, le patrimoine immatériel prend en effet toute sa place, y compris dans sa reconnaissance Il a aussi expliqué qu'il existe -au moins- deux sortes de touristes: le vacancier, auto-centré sur son besoin de repos et qui se contente de considérer le patrimoine comme un cadre de vie, et le découvreur, en quête d'altérité, de rencontres, d'échanges culturels. "Ces touristes là sont en quête de vivre, et pas seulement de voir" a-t-il appuyé. La Saône-et-Loire, à l'instar du Pays de Montbéliard qu'il a cité en exemple, possède nombre d'atouts pour séduire ce type de visiteurs. "Des territoires peuvent aujourd'hui accéder au marché du tourisme grâce à leurs valeurs, quels que soient le prestige de leur bâti ou de leur paysage" a-t-il conclu. Montbéliard, par exemple, s'est appuyé sur sa vocation industrielle, le savoir-faire de ses ouvriers et la qualité de sa race bovine pour booster sa fréquentation.

Avec huit sites classés au patrimoine mondial de l'Humanité, sa centaine de musées labellisés "Musée de France", ses paysages variés et sa situation au carrefour des voies de communication, la Bourgogne-Franche-Comté apparaît bien armée pour séduire les touristes, a pour sa part fait remarquer Laurence Fluttaz, s'esprimant au nom de la Région, dont elle a rappléllé les actions en faveur du patrimoine et l'augmentation du budget de la Culture. 

De nombreux intervenants locaux ont ensuite fait part de leur expérience, avant les travaux en ateliers. Les participants ont été accueillis par Philippe Baumel et par Emile Leconte, Maire de Couches, vice-président de la Communauté de communes du Grand Autunois Morvan.