Société

Le Truvada autorisé en France en prévention contre le VIH

Le Truvada autorisé en France en prévention contre le VIH

A quelques jours de la journée mondiale contre le sida (1er décembre), la France, en la personne de Marisol Touraine, ministre de la santé, s’inscrit dans une nouvelle politique de prévention contre le VIH, puisqu’elle a autorisé la prescription du Truvada. Les explications d’Info Chalon.

Marisol Touraine l’a annoncé lundi à l’Assemblée nationale : Le Truvada pourra être prescrit en France à partir de la première quinzaine de décembre, au travers d’une Recommandation temporaire d’utilisation (RUT), à des personnes ciblées comme ayant le plus de risques de contracter le VIH. 

La France est le deuxième pays après les Etats-Unis (depuis 3 ans) à autoriser la diffusion de ce traitement préventif, qui a fait l’objet d’un essai clinique probant depuis 2012, l’essai « Ipergay ». Comme l’annonçait notamment le quotidien Libération il y a un an (1), cette molécule anti-VIH qu’est le Truvada a été prescrite durant l’essai clinique à un groupe de volontaires gays séronégatifs ayant des relations sexuelles à hauts risques, c’est-à-dire principalement des hommes ayant des relations anales avec plusieurs autres hommes dans un laps de temps assez court (plus de deux partenaires différents en six mois), sans utiliser de préservatif. Ce groupe à très haut risque représente environ 42 % des 6 000 personnes qui découvrent chaque année en France leur séropositivité. Le principe de ce traitement consiste à prendre 2 comprimés avant l’acte sexuel, 1 pendant, et 1 dernier 24 heures après les rapports sexuels. Et le résultat de l’essai « Ipergay » a été plus que probant, annonçant tout de même 86 % d’efficacité. Un record en matière de prévention contre le VIH. 

Concernant l’encadrement de la délivrance du Truvada, Marisol Touraine a annoncé qu’il serait dans un premier temps prescrit aux personnes à hauts risques – comme évoqué plus haut – par des médecins spécialisés consultant à l’hôpital ou dans des centres de dépistage, à la condition d’un contrôle régulier. Autre annonce majeure de la ministre : ce traitement très onéreux (500 € la boîte de 30 comprimés) sera intégralement remboursé par la Sécurité sociale à partir de 2016. 

Nous pouvons dès lors saluer l’initiative du gouvernement en matière de prévention contre cette maladie que nous nous ne pouvons vaincre – le VIH -, en espérant que le Truvada fasse reculer les risques de contraction du virus. 

M.M.

 

(1) VIH : une avancée remarquable, par Eric Favereau, Libération, 30 octobre 2014, p.12