Agglomération chalonnaise

En exclusivité, le Pr Henri Joyeux répond aux questions d’Info-chalon.com

En exclusivité, le Pr Henri Joyeux répond aux questions d’Info-chalon.com

On se souvient de la polémique sur les vaccins contenant de l’aluminium, de prétendus « essais cliniques sauvages », d’une fausse rumeur sur sa radiation : le Pr Joyeux dérangerait-il en haut lieu ?
Il se dit prêt à débattre en face à face et en toute transparence avec ses détracteurs. Alors ? En attendant que ses détracteurs acceptent le débat, Info-chalon.com lui donne la parole. Coronavirus, vaccins, Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques, Henri Joyeux fait le point sur les grandes préoccupations de santé et s’exprime sur les accusations dont il est l’objet.

Pas un jour ne passe sans qu’on parle du coronavirus. Quel est votre avis sur le sujet ? Et quels conseils prodigueriez-vous aux lecteurs ?

Évidemment, personne ne peut conseiller de voyager en Chine, en Italie ou en Iran actuellement. Le virus est aussi contagieux que celui de la grippe, même s’il tue moins. 

Contre le coronavirus actuel, pas plus que pour les précédents, il n’existe pas de vaccin. Ce virus est de la même famille que celui du SRAS en 2003 et du MERS en 2012, lesquels tuaient 35 à 37 % des personnes atteintes. L’épidémie actuelle est, pour l’heure, beaucoup moins dangereuse, puisqu’elle n’a entrainé la mort « que » de 3 % des personnes atteintes, ce qui est déjà trop. 

Les protections sont les mêmes qu’en temps d’épidémie grippale. Actuellement, en Chine, les spécialistes prélèvent des anticorps chez les personnes atteintes et en bonne santé, pour les injecter aux personnes gravement atteintes. Les résultats semblent favorables chez les 11 personnes traitées et hospitalisées. Attendons les preuves.

Quant aux masques, rien ne prouve que nos petits modèles chirurgicaux soient vraiment efficaces, y compris celui qu’arbore le président chinois, car ils laissent passer des particules. Le meilleur est le masque n95, qui filtrerait 95 % des particules de plus de 0,3 micron. Il est d’ordinaire utilisé pour protéger contre la fumée et les émanations. Ce sont des masques de qualité professionnelle qui doivent être ajustés à chaque personne et changés fréquemment.

La question importante est, selon moi, celle de l’état immunologique dans lequel se trouvaient les patients décédés, avant d’être atteints par le coronavirus actuel. L’âge est un facteur important, mais toutes les victimes ne sont pas des personnes âgées… On est consterné d’apprendre que le jeune médecin qui a, le premier, révélé l’épidémie n’est plus. Mais avait-il vraiment contracté la maladie ? On peut se poser la question, dans un État où l’économie et l’image du pays passent avant la personne humaine.

Conseils de sagesse pour cette fin février : éviter la foule, les voyages en train ou avion, le métro également. Il vaut mieux reporter tous ces moyens de transport et marcher, marcher, marcher, ce qui, en plus, renforce l’immunité dont nous avons tous besoin.


Récemment, vous avez réaffirmé votre position sur les vaccins. Pouvez-vous l’expliquer en quelques mots aux lecteurs d’Info-chalon ?

Avec plaisir. Je n’ai jamais été contre les vaccins, contrairement à ce que certains confrères mal renseignés veulent faire croire. Je l’affirme clairement déjà dans mon livre paru en 2015, « Vaccins, comment s’y retrouver ? » qui n’a été critiqué par aucun scientifique ou vaccinologue national ou international. J’ajoute que je ne reçois aucun droit d’auteur sur ce livre, car j’ai été accusé par des collègues malveillants, toujours les mêmes, de faire de l’argent sur le dos des enfants.

Je suis en revanche très opposé à la présence d’aluminium dans les vaccins, et ce pour des raisons scientifiques. L’aluminium n’a rien à faire dans le corps humain. Il n’est utile à aucune réaction biologique chez l’humain. C’est même pire : aucune étude n’est jamais parvenue à démontrer son innocuité !

On sait en revanche qu’il est bioaccumulable et biopersistant dans l’organisme humain. On sait qu’il enflamme et fragilise le tissu osseux. Qu’il est responsable ou peut aggraver les insuffisances rénales. Dans le cerveau, on l’a trouvé accumulé chez des personnes décédées de maladies neuro-dégénératives.

Il a été suspecté récemment dans le département du Gard face un nombre de cas anormalement élevé de tumeurs cancéreuses gravissimes du cerveau, dans une zone proche d’une usine manipulant des sels d’aluminium.

Toutes ces raisons justifient les nombreuses inquiétudes des Français face à l’aluminium. Ces inquiétudes, ironiquement, ce sont les fabricants de déodorants ou l’industrie agroalimentaire qui les ont le mieux comprises. Ils commercialisent désormais des produits garantis « sans aluminium ». Ce que nous refusons d’ingérer ou d’appliquer sur notre peau, pourquoi accepterions-nous de l’injecter dans notre sang ? Tout scientifique sérieux devrait invoquer le principe de précaution : vu les nombreux éléments indiquant sa dangerosité, cessons d’utiliser l’aluminium dans les vaccins (d’autant que l’on sait très bien produire des vaccins avec d’autres adjuvants que l’aluminium, comme le phosphate de calcium, qui a démontré sa non-dangerosité dans les années 1980 !).

Si la loi a imposé 11 vaccins, nous devons la respecter. Mais la loi ne va pas assez loin, car elle n’impose aucune composition précise pour ces vaccins. Là est l’inquiétude justifiée des familles que les représentants des familles, qui n’ont pas de formation scientifique, ne savent pas.

Résultat : on trouve de l’aluminium dans 8 des 11 vaccins obligatoires. Bien sûr, je sais qu’il y a d’importants stocks de vaccins contenant de l’aluminium qui ne sont pas encore écoulés. Si on applique demain le principe de précaution en faveur duquel je milite, en interdisant l’aluminium dans les vaccins, cela se traduira sans doute par des pertes financières importantes pour les laboratoires et l’industrie pharmaceutique… Mais la santé des Français doit primer sur ces considérations d’argent !

Que pensez-vous du nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran ?

Je dois dire que l’annonce de sa nomination est un signal très positif. Olivier Véran est jeune, très dynamique, originaire de province et surtout neurologue. Dans le milieu universitaire, c’est un atout majeur pour mieux comprendre les maladies neuro-dégénératives telles qu’Alzheimer, Parkinson, Sclérose en Plaques. Il connaît les impasses thérapeutiques et les effets indésirables majeurs des traitements actuels. Il sait que 2 millions de personnes citoyennes en France sont concernées.

A priori, tous ces indices me font croire qu’il n’est pas déconnecté des réalités et qu’il saura agir pour l’intérêt des Français.

Et les conditions de travail des hospitaliers ?

Olivier Veran a peu de temps devant lui pour redonner confiance au monde hospitalier, qui a été jusqu’à présent mal considéré du haut en bas de l’échelle. Lui-même a été aide-soignant pour se payer les études de médecine : il connaît donc tous les rouages hospitaliers, faisons-lui confiance. Il ne suffit pas de tenir des discours, il faut prendre conscience des débordements, du burn-out des CHU qui n’ont pas assez de soignants. Les universitaires qui ont jeté leur blouse ont 3 missions : soigner, enseigner et chercher. C’est là-dessus qu’il faut se recentrer.


En septembre dernier, vous avez été mis en cause sur de prétendus « essais cliniques sauvages ». Avez-vous des éclaircissements à apporter sur cette accusation ? 

J’ai été accusé, par certains médias, d’avoir activement participé à des « essais sauvages ». C’est doublement faux. Tout d’abord, parce que je n’ai joué aucun rôle actif ; ensuite, parce qu’il ne s’agissait pas d’essais cliniques. Vous admettrez que cela change considérablement la donne… mais certains journalistes ne sont pas à une approximation près.

Sur le premier point : je n’ai pas joué de rôle actif, car ma seule implication a consisté — et je l’assume entièrement — à mettre un peu de ma notoriété au service d’une découverte scientifique qui me semble d’une importance capitale. Cette découverte, réalisée par Jean-Bernard Fourtillan, professeur de chimie thérapeutique et expert toxico-cinéticien, est celle du fonctionnement du système veille-sommeil, régulé par des hormones sécrétées par notre corps. Certaines de ces hormones sont bien connues (par exemple le 6 Methoxy-Harmalan, découvert dans les années 1960) ; Jean-Bernard Fourtillan en a découvert une nouvelle, qu’il a baptisée Valentonine.

Sur le second point : le professeur Fourtillan a voulu d’abord faire vérifier l’absence de toxicité. Ensuite, avant de passer à un véritable essai clinique, il a voulu tester l’efficacité de sa découverte. Cela s’appelle établir la preuve du concept. Dans une découverte, c’est une nécessité préalable à toute officialisation : ce n’est pas un « essai clinique », même s’il l’a nommé ainsi, à mon avis par erreur ou pour se faire mieux comprendre. 

Des personnes ayant compris la découverte ont souhaité, de leur propre chef et en toute liberté, participer à cette preuve de concept. Une quarantaine d’entre eux a effectivement reçu des patchs, contenant des doses très faibles en microgrammes de ces deux hormones (le 6 Méthoxy-Harmalan et la Valentonine). Et elles ont toutes constaté une amélioration nette de leur état de santé (tonus retrouvé, atténuation des tremblements, des rigidités, parole nettement améliorée et meilleur sommeil…), sans aucun effet secondaire indésirable. Étrangement, aucun média n’a encore jugé utile d’approcher ces patients, de leur donner la parole et d’écouter ce qu’ils ont à dire…

Lorsqu’on les interroge, ces patients disent tous la même chose : ils ne comprennent pas la décision de l’ANSM de faire suspendre ces tests en septembre 2019, pour des raisons juridiques. Il s’agissait, pour les autorités de santé, de vérifier l’innocuité du produit. Si celui-ci est dangereux, nul doute qu’elles l’auraient démontré et qu’elles l’auraient fait savoir ! Or, depuis septembre 2019, c’est 5 mois de silence le plus total du côté de l’administration. Les malades, quant à eux, sont livrés à eux-mêmes, dans une souffrance d’autant plus grande qu’ils se sentent injustement privés d’un produit qui avait bel et bien permis d’améliorer leur état de santé… Tandis que les effets des médicaments classiques s’épuisent ou ont d’importants effets indésirables.

Aujourd’hui la situation est simple. On a, d’un côté, l’ANSM qui invoque tout à fait légitimement les procédures et le droit ; de l’autre, des malades abattus, dont l’un d’eux a même récemment décidé de se faire euthanasier, par désespoir. Comment surmonter ce blocage, qui ne devrait pas en être un ? La solution la plus raisonnable consisterait, pour l’ANSM, à autoriser la reprise des tests, sous un contrôle médical strict, respectant les procédures, et qu’elle pourrait elle-même superviser. Rapidement, elle pourrait alors soit décider d’interdire définitivement ces patchs pour des raisons scientifiques précises, si elle établissait leur dangerosité, soit constater leur efficacité et délivrer une (ATU) autorisation temporaire d’utilisation. 

Une patiente atteinte de la maladie de Parkinson a récemment témoigné dans la presse de l’efficacité des patchs qu’elle a reçus. Qu’en pensez-vous ?

Cela confirme ce dont témoignent de nombreux malades ayant reçu ces patchs : les effets bénéfiques sont bien réels. Cette dame explique qu’elle a même pu reprendre une activité sportive, alors qu’elle arrivait à peine à marcher jusque-là. Elle précise pourtant avoir été sceptique au début… avant de constater un effet très net, notamment sur son sommeil. 

Pour ma part, ce témoignage ne me surprend pas du tout, car je suis en permanence à l’écoute des malades : c’est ma conception de la médecine, au service de l’humain, en permanence à l’écoute et en quête de solutions. J’ai donc pris connaissance depuis longtemps de nombreux autres témoignages, qui décrivent une nette amélioration de l’état physique et psychologique des personnes ayant reçu ces patchs. Tous disent la même chose que cette dame : depuis qu’ils n’ont plus accès aux patchs, leur état s’est de nouveau dégradé et ils commencent à perdre espoir. Il y a donc urgence : il faut que les autorités fassent preuve de courage et acceptent d’écouter les malades.

De manière plus large, tout médecin sérieux, toute personne un tant soit peu soucieuse des questions de santé, devrait s’intéresser à ces résultats et à ces témoignages. Jusque-là, les autorités de santé se sont murées dans le silence et l’immense majorité des journalistes a préféré détourner le regard. Mais je pense sincèrement que cela est en train de changer, car les faits sont têtus : des hommes et des femmes qui pouvaient à peine se déplacer ont retrouvé leur tonus musculaire, d’autres, atteints de graves troubles du sommeil, ont pu de nouveau dormir et avoir un sommeil réparateur. Il ne s’agit pas d’un miracle, mais des résultats d’une découverte scientifique majeure.


Sur les divers sujets que vous abordez dans vos ouvrages et dans vos conférences, lutter contre des maladies du type Alzheimer et Parkinson est un thème récurrent dans les questions que vous posent vos lecteurs et votre auditoire. Où en sont les recherches sur ces deux fléaux ?

Ces maladies neuro-dégénératives atteignent actuellement un million de personnes en France et, selon les spécialistes, autant de personnes auraient la maladie sans le savoir. On peut parler d’un fléau social qui, en outre, touche des personnes de plus en plus jeunes, parfaitement conscientes, citoyennes à part entière.

Pour l’Alzheimer, c’est le vide thérapeutique total. Pourtant, les experts avaient donné le feu vert à 4 médicaments qui, en réalité, n’avaient aucune efficacité. Il y a de quoi se poser des questions sur les expertises. Ces médicaments ne sont plus remboursés, ce qui est logique.

Beaucoup de théories sont émises régulièrement : il y a eu les plaques et la cascade amyloïdes peut-être génétique dans le cortex, maintenant c’est la dégénérescence des neurones avec la protéine tau, dont la présence serait corrélée à l’intensité des symptômes.

On parle de traitement préventif alors qu’en réalité, on connait les conséquences de la maladie, mais pas les causes. On nage dans la science-fiction. Les modèles animaux, rats et souris, ne sont pas inutiles, mais ne nous apprennent pas grand-chose.

La piste inflammatoire est celle qui me semble la plus juste, liée à des habitudes alimentaires délétères qui enflamment le tissu cérébral, en particulier la macroglie et la microglie qui nourrissent normalement et protègent les neurones. On observe en outre des défenses immunitaires déficientes liées à l’âge, au tabagisme, même ancien, et aux atteintes virales telles que l’herpès.

Il y a aussi la présence des métaux lourds dans des amalgames dentaires plus ou moins anciens, tels le plomb, le mercure ou ses dérivés, et l’aluminium retrouvé récemment dans le cerveau de personnes décédées de maladies neuro-dégénératives. Les publications datent de 2019 et même plus récentes, en 2020.

N’oublions pas que la dose toxique prise par voie orale (digestive) ne doit pas dépasser 1 mg par kilo de poids corporel et par jour, et que ce métal, qui n’a aucune utilité dans le corps humain, est bioaccumulable et biopersistant. Il est reconnu par l’académie de médecine comme nettement neurotoxique. Évidemment, on ne peut confondre la voie digestive et la voie qui ne passe pas la barrière intestinale, qu’est la voie intramusculaire des vaccins.

Pour terminer, l’alimentation et la nutrition sont également des thèmes récurrents. À l’heure où le bio occupe une place croissante sur les rayons de nombreuses enseignes, que conseillez-vous à nos lecteurs pour choisir le « bon bio » ?

Je reçois beaucoup de demandes de conseils sur ces sujets de personnes qui se trouvent atteintes de maladies auto-immunes à tous les niveaux du corps.

Effectivement, on trouve des habitudes alimentaires catastrophiques, celles des publicités qui ont une efficacité redoutable et qui sont les spécialistes des fake news, qui nous parlent des phytosanitaires qui ne sont que des produits chimiques dangereux pour notre santé. Le seul changement des habitudes alimentaires pendant 3 mois donne souvent des résultats très favorables qui permettent au patient de changer définitivement.

Il faut aussi être prudent avec le Bio. Il faut choisir le bio de proximité et se méfier du bio des super ou hypermarchés, venant de Chine ou de pays lointains.

L’agriculteur doit devenir le premier acteur de notre santé. Il faut le valoriser, le payer à son juste prix. L’agriculture française pourrait devenir totalement biologique et contrôlée en stimulant la permaculture et la biodynamie. Elle peut créer beaucoup d’emplois au contact de la vraie nature, ce qui impose de valoriser très fortement le travail manuel, tant au niveau intellectuel que financier. 

Annonçons-le clairement : vous n’avez jamais été radié de l’ordre des médecins, comme on a pu l’entendre ici ou là. Pour que les lecteurs comprennent bien, récapitulons le déroulé. Le conseil national de l’ordre de médecins a demandé votre radiation, mais vous avez été totalement blanchi par sa propre chambre disciplinaire. Non content, le conseil national de l’ordre des médecins fait appel, devant le Conseil d’État, pour faire annuler cette décision. C’est pour le moins inattendu, non ?

C’est vrai, le ridicule ne tue pas !

Je vais donc repasser devant une nouvelle chambre disciplinaire. Je sais parfaitement que certains veulent que je sois radié de l’ordre des médecins. Je pourrais démissionner et aller jouer au golf comme certains me l’ont conseillé. C’est bien mal me connaître.

Mon métier est un métier de service pour les plus gravement atteints. En tant qu’universitaire, même retraité (du bistouri), j’ai encore une mission d’enseignement et de conseils de santé.

On veut me faire taire, car lancer des alertes est mal vu par certains, assis dans des positions confortables. Je fais davantage confiance au conseil de l’ordre de mon département que j’ai informé et qui m’a déjà fort bien défendu ; par contre, comme un très grand nombre de mes consœurs et de mes confrères, ma confiance dans le conseil national a été durement atteinte avec la parution du récent rapport de la Cour des comptes.

On peut se demander à quoi sert vraiment le conseil national : à protéger certains, à imposer des protocoles de traitements pensés par des experts ayant trop souvent des liens d’intérêt avec les fabricants ? Tant que j’en aurai la force, je serai au service des malades et de leur santé.

Propos recueillis par Nathalie DUNAND