Opinion

Gratuité des loyers dans les CROUS pour les étudiant.e.s, il faut agir !

Alors que depuis maintenant un an, notre pays traverse une crise sanitaire d’une ampleur inégalée, désormais combinée à une crise sociale et économique, les étudiantes et les étudiants traversent une période extrêmement difficile. Sept étudiants sur dix s’inquiètent pour leur santé mentale, selon un sondage de décembre 2020, et un étudiant sur trois présente des signes de détresse psychologique selon l’Observatoire de la vie étudiante. Ce début d’année 2021 a été endeuillé par le suicide et les tentatives de suicides de plusieurs étudiant.e.s symbole d’un mal être grandissant.

Face à cette situation, nous n’avons eu de cesse d’alerter le gouvernement sur la gravité de la crise, et de ses impactspsychologiques et économiques, parfois irrémédiables sur des milliers d’étudiants, livrés à eux-mêmes, isolés dans leur petit studio ou leur chambre étudiante, sans aucune ressource pour vivre.

Cette crise a montré l’ineptie de décennies de choix politiques guidés par des questions de rentabilité et de profits, et nous avons aujourd’hui besoin de mesures radicales et innovantes qui permettent aux étudiantes et étudiants de vivre décemment pour pouvoir étudier dans des conditions sereines.

Sans jeunesse, il n’y aura pas d’avenir pour notre pays.

Contrairement aux propositions du gouvernement, incapable de sortir de sa logique libérale, qui pense résoudre la crise en proposant aux étudiants de s’endetter pour démarrer leur vie, nous revendiquons la revalorisation des bourses et des aides sociales pour un montant de 1,5 milliard d’euros.

Autre sujet de préoccupation majeur pour nous : la question du logement. C’est aujourd’hui le premier poste de dépense et il représente 69 % du budget des étudiant.e.s.

L’état doit prendre la mesure de la gravité de la crise !

Nous demandons, à nouveau, à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de mettre en place de manière immédiate la gratuité des loyers pours tous les étudiants résidant en CROUS, et cela jusqu’à la fin de la pandémie.