Opinion

"A Chalon, nous n’avons pas attendu les élections régionales pour pointer le fait que le Maire de Chalon creuse son sillon électoral borderline" pour Chaque Jour Chalon

"A Chalon, nous n’avons pas attendu les élections régionales pour pointer le fait que le Maire de Chalon creuse son sillon électoral borderline" pour Chaque Jour Chalon

"Ce qui est intéressant avec Gilles Platret, c’est qu’il ne nous déçoit jamais. Malheureusement, toujours là où on l’attend : dans l’excès et à l’extrême.
Parce que oui, à Chalon, on sait de quoi il est capable.
Et, les évènements de la semaine le prouvent encore.
Le Maire de Chalon, élu avec 5000 voix, se croit porté par tout un peuple. Il prétend connaître ce qui est le mieux pour tous. Il croit tout connaître, tout savoir. Lui comprend, les autres apprennent. Lui parle, les autres se taisent.
Et voilà qu’en Bourgogne, on le découvre.
Mais comment en Bourgogne, n’ont-ils pas vu, lu, entendu les positions du Maire de Chalon. Difficile de ne pas être au courant tant les médias et les réseaux sociaux bruissent de ses avis sur tout. Se dire qu’il ne réserverait ses « bonnes » idées qu’à Chalon, c’est tout de même mépriser les Chalonnais.
Et donc, on semble découvrir avec une fausse pudeur au niveau régional ce qu’il pratique déjà au local. Ce que son équipe, ses colistiers et son binôme électoral, désormais président d’agglomération, le laissent faire.
Car à Chalon, nous n’avons pas attendu les élections régionales pour pointer le fait que le Maire de Chalon creuse son sillon électoral borderline. Un sillon qui le rapproche des extrêmes et d’un parti politique absent, sur le papier, de l’assemblée municipale. Mais le Maire de Chalon a bel et bien choisi d’occuper cette place laissée vacante et de récupérer à son compte une bonne partie du fonds de commerce du parti extrémiste. Nous l’avons d’ailleurs souligné lors du dernier conseil municipal dans le débat associant « développement commercial au séparatisme et communautarisme ».
Au niveau régional, on entend des voix dissonantes, des désistements, mais à Chalon, son équipe le laisse faire, le doigt sur la couture et pendant les conseils municipaux le nez dans le téléphone portable ou les yeux faussement perdus dans le vide pour ne pas montrer la moindre réaction. Ils ont été élus grâce à lui. Ils lui doivent tellement. Ce mandat, cette indemnité. Tout ce qui en découle…
Et, depuis lundi, à Chalon, la majorité se tait encore.
On ose espérer une lueur de lucidité, dans l’esprit d’au moins l’une ou l’un des membres de la majorité municipale...
Un jour, le fait de s’être tu, pourra leur être reproché. Ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas, qu’ils ne pouvaient pas, qu’ils n’ont pas eu l’occasion.
Ils auront laissé passé, présentement, l’occasion de ne pas se taire…
Parce que, ici ou ailleurs, laisser de la place aux extrêmes ne pourra jamais être une bonne raison de se taire.
Cela ne se justifiera jamais".
 
Cécile Lamalle - Elue municipale Chaque Jour Chalon