Chalon sur Saône

A Chalon sur Saône, Bastien Faudot (Le Temps des Cerises) est venu constater l'amertume des hospitaliers

A Chalon sur Saône, Bastien Faudot (Le Temps des Cerises) est venu constater l'amertume des hospitaliers

En visite à Chalon sur Saône, le chef de file du Temps des Cerises a multiplié les visites sur le Chalonnais. Et jeudi, c'est tout naturellement qu'il est venu prendre le pouls des hospitaliers de William Morey.

Alain Chalot et Valérie Roussot, délégués CGT du personnel du centre hospitalier William Morey étaient encore et toujours sur le terrain, histoire de sensibilier les patients au mal-être hospitalier. Une situation qui est bien évidemment loin d'être apaisée après l'épisode sanitaire que nous venons de traverser. Le constat est amer du côté des hospitaliers qui se mobilisaient ce jeudi dans le cadre d'une journée nationale. A Bastien Faudot, qui a ironisé sur les applaudissements de printemps 2020 sans que finalement la situation ne vienne changer pour les professionnels de santé. 

Alain Chalot a rappelé les attentes des hospitaliers, "une juste rémunération de tous les personnels alors que le gouvernement joue la carte de la division des salariés en distribuant aux uns.. et pas aux autres. A l'hôpital, chacun joue son rôle, qu'ils soit plombier, cuisinier ou médecin. La machine ne tourne pas sans tout le monde". Un constat sur lequel Bastien Faudot, accompagné de ses colisiters Saône et Loiriens n'a pu que partager. 

La question de la représentativité syndicale est également été pointée du doigt avec notamment des organisations écartées pendant la gestion sanitaires et des prises de décision faites en catimini sans concertation "avec les premiers concernés". "L'opacité des prises de décision" est revenue régulièrement sur la table. 

Un déficit qui s'aggrave

Les délégués du personnel ont parlé gros sous également, le budget prévisionnel s'est encore aggravé avec un déficit qui passe de 8,9 millions d'euros à plus de 10,5 millions d'euros sur l'hôpital de Chaln sur Saône, sans compter le déficit du budget Ehpad qui est passé à 2,6 millions d'euros". Même si le candidat aux régionales n'a aucun pouvoir législatif, il a pris acte de la problématique de fonds qui entoure les principes de financement de l'hôpital public, soulevée par les représentants du personnel.

Maladie professionnelle COVID

Autre sujet qui est resté au coeur des échanges, celui de la reconnaissance comme maladie professionnelle des malades du COVID au sein de l'hôpital. "Nous ne saurons jamais combien d'agents auront été contaminés. 120 dossiers de demande de reconnaissance en maladie professionnelle ont été déposé par les agents mais quelle reconnaissance pour les COVID longs ?". Pire pour les représentants du personnel, "le gouvernement a sorti un décret en septembre 2020 qui entérine la reconnaissance en maladie pro COVID si vous avez eu une oxygénothérapie ou une assistance ventilatoire... et pour les autres ? Des agents qui ont perdu une partie de leur capacité respiratoire ne sont pas encore reconnue en maladie professionnelle" dénonce Alain Chalot. 

Laurent Guillaumé