Société

Vacciné ne veut pas dire protégé de la COVID

Vacciné ne veut pas dire protégé de la  COVID

Une petite précision qui nécessite encore et toujours un rappel.

A l'heure des vacances scolaires qui débutent, il n'est pas rare d'entendre des personnes fraîchement vaccinées livrer leurs sentiments de protection vis à vis de la COVID, comme si l'injection qu'ils attendaient, les protége désormais de tout risque. Défaut de pédagogie, défaut de compréhension ou volonté inconsciente de se dissimuler derrière le vaccin, il n'empêche que les propos qu'on peut entendre ici ou là dépassent parfois l'entendement. Disons le tout de suite, non la vaccination ne vous empêchera pas de contracter la COVID, non la vaccination n'empêchera pas une éventuelle hospitalisation ! Que les choses soient claires ! 

Il serait opportun pour certains de changer de registre lorsqu'ils abordent la vaccination comme si soudainement ils se retrouvaient protégés d'une onction sainte. Et on en veut pour preuve la recrudescences de la COVID dans des pays qui portent très haut les niveaux de vaccination. Chez nos voisins d'Outre-Manche, le gouvernement a fait savoir son inquiétude sur le variant Delta y compris chez des vaccinés, à Sydney... le reconfinement général est de rigueur, en Israël 1/3 des nouveaux contaminés sont des personnes vaccinées au Pfizer et le port du masque obligatoire a fait son grand retour dans un pays qui affichait sur la scène internationale ses succès face à la COVID. Evidemment par contamination, n'allez pas traduire hospitalisation de facto ! Une analyse britannique montre que les vaccins Pfizer et AstraZeneca restent particulièrement efficaces contre les formes sévères de la maladie et les hospitalisations : le vaccin de Pfizer est efficace à 96 % contre les hospitalisations après deux doses face au variant Delta ; et le chiffre est de 92 % pour AstraZeneca. Or, c’est aussi et surtout cela qui est recherché avec la vaccination : éviter les formes graves, les admissions à l’hôpital, les covids longs.

Le Portugal suit un chemin similaire et il a été décidé de resserrer les restrictions dans les municipalités les plus touchées comme Lisbonne, où les horaires et la capacité d'accueil des restaurants et des commerces ont de nouveau été réduits.

En France ? On ne change rien évidemment... on vote pour le moment. Reste que lorsque toute les stratégies des pays occidentaux ont reposé sur la vaccination et qu'à l'image d'Israël, les limites surgissent au grand jour, tôt ou tard d'autres questions vont devoir se poser en terme de stratégies gouvernementales et notamment la question d'imposer ou pas la vaccination à la population. 

A l'heure de partir en vacances, restez sur vos gardes... la situation sanitaire est loin d'être apaisée, si nous ne voulons pas revivre ces derniers mois. 

Laurent Guillaumé