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LIRE A CHALON - Trente six chandelles... une note colorée pour cette rentrée de septembre

LIRE A CHALON - Trente six chandelles... une note colorée pour cette rentrée de septembre

La rentrée s’annonce difficile pour les librairies scolaires, et les libraires en général, les problèmes dus à la crise n’étant pas résolus. Avec une note colorée : trente-six chandelles !

Quelques notes joyeuses avec le livre Trente-six chandelles, de Marie-Sabine Roger, dans une ambiance de rentrée littéraire et scolaire un peu difficile. C’est ce que nous confie Catherine Fèvre, de la librairie Rougeot. C’est un roman genre aventure et polar à la fois. La vendeuse l’avait à peine mis sur la table, tous les exemplaires étaient déjà vendus dans la journée !  Mais il y sera de retour à partir de ce mercredi 3 septembre. "Ce roman de la rentrée est drôle, enlevé, dit la libraire, avec tous les soucis qu’on a, on a besoin de  quelque chose qui fait du bien, qui remonte le moral, un roman n’est pas psy mais quand même…"


"Mortimer s'est préparé à mourir le jour de ses 36 ans, comme cela a été le cas pour tous ses ascendants mâles. Il a quitté son travail, rendu son appartement et vendu sa voiture, mais la malédiction ne s'abat pas sur lui. Que reste-t-il à faire, lorsque la mort attendue ne vient pas ? Il faut apprendre à vivre vraiment !" Une écriture sympa, une histoire tendre et touchante. Elle a "le sens de la formule, des dialogues percutants, un humour roboratif". Un roman plein d’humanité.

Marie-Sabine Roger écrit plutôt pour la jeunesse, albums et romans, mais quelques-uns pour adultes, notamment "La tête en friche", paru aux éditions du Rouergue, qui a été adapté au cinéma en 2010, avec Gérard Depardieu et Gisèle Casadesus. Elle a reçu de nombreux prix.

Catherine Fèvre note les changements d’ambiance cette année : avant, il y avait une foule d’élèves dans les librairies scolaires, aujourd’hui les pratiques des grandes surfaces cassent les prix et les fournitures scolaires sont livrées aux écoles directement, via les subventions du Conseil régional. La plupart des élèves n’achetant plus rien, ni livres ni cahiers, ne peuvent connaître la valeur d’un livre ni son prix, avec ce système de livraison-subvention, il y a une déresponsabilisation des gens par rapport au matériel.

Les représentants de maisons d’édition ne viennent plus sur place dans les librairies, ils ne sont là que pour des appels téléphoniques, les catalogues sont sur internet, il faut insister pour avoir le catalogue papier. Or, le représentant faisait le lien entre la maison d’édition, venir sur place permet de mieux conseiller, recevoir des conseils est important. L’échange entre le libraire et le représentant assure un relais entre l’auteur, la maison d’édition et le lecteur-client, c’est important dans la vie d’une librairie qui ne peut être limitée à un dépôt-vente.

On espère le retour du respect du travail et de la relation sociale.

Librairie Rougeot, place de Beaune, fourniture scolaire et librairie générale.


 
S.B.