Chalon dans la rue

Vous voulez savoir ce qui vous attend pour le Festival Chalon dans la Rue ? Bruno Alvergnat, co-directeur du CNAREP s’est confié à Info-chalon.com

Vous voulez savoir ce qui vous attend pour le Festival Chalon dans la Rue ? Bruno Alvergnat, co-directeur du CNAREP s’est confié à Info-chalon.com

Partie d’une copie vierge où tout était à reprendre à zéro, toute l’équipe du festival a fait un travail titanesque pour proposer au public de la qualité et des spectacles à sensations !

Mardi matin à 9 heures, dans les locaux du Carmel à Chalon-sur-Saône, info-chalon est venu rencontrer l’équipe qui œuvre pour que « Chalon dans la Rue » reste un festival de qualité bénéficiant d’une reconnaissance internationale.

Sur place Bruno Alvergnat, co-directeur du CNAREP (Centre National des Arts de la Rue et de l’Espace Public), chargé sur toute la saison des « Arts de la Rue » et du festival « Chalon dans la Rue », assisté de Sandrine Pauget et Charles-Elly Moreau, tous deux chargés de la communication du festival ainsi que de Chloé Valette Responsable du festival Off et chargée de la programmation, ont accepté de répondre aux questions d’info-chalon.com.

Nous sommes à 1 mois et demi du Festival, qu’est-ce qui va changer cette année et à quoi peut-on  s’attendre ?

« Il faut comprendre que le festival, on le fait évoluer mais il faut savoir que « Chalon dans la Rue » reste « Chalon dans la Rue » ! Cette année nous allons avoir plus de 1000 représentations, avec plus de 150 compagnies qui viennent pour nous présenter leurs spectacles, soit des créations de l’année 2018 soit des spectacles d’avant que l’on souhaite mettre à l’affiche. Il faut savoir que ce festival a 32 ans d’histoire et nous repartons sur des bases avec des choses extrêmement positives et un lien important avec la population locale aux « Arts de la Rue » qui est très fort avec des gens qui sont très férus de spectacles comme d’autres qui simplement lors de ce festival se baladent tout simplement pour s’arrêter sur des choses qui les intéressent. Justement la nouveauté cette année, c’est une information aux festivaliers et aux badauds pour qu’ils se rendent compte de ce qui se passe pendant le festival, avec un accueil public, des explications et de la programmation qui se déroulera place du collège que l’on a rebaptisé « place des publics ». Sur place, on retrouvera la boutique, la billetterie, mais aussi un chapiteau où les festivaliers pourront avoir des informations sur tous les spectacles en cours avec un affichage grand format de l’ensemble des compagnies avec les parcours thématiques qui permettra aux gens de choisir leur programmation. Bien sûr, la ville sera transformée en scène géante à ciel ouvert avec un accueil public renforcé puisque l’on souhaite retravailler et redynamiser le lien avec la Ville de Chalon, le Grand Chalon et plus largement le territoire de Saône-et-Loire. Pendant ce Festival, il va y avoir une nouveauté : c’est la piétonisation d’une partie des quais de Saône, pour justement que les gens qui veulent juste se balader puissent le faire en toute tranquillité et tomber sur des performances ou des spectacles de grande ampleur comme par exemple la funambule qui va faire une performance de 24 heures sur un fil. Elle montra sur son fil le vendredi à minuit et elle descendra de son fil le samedi à minuit ; un filin en fer qui sera tendu de la place Thévenin jusqu’au pont de pierre. C’est pour cela que nous voulons que les gens se balladent, qu’ils déambulent pendant 24 heures dans ce type d’espace afin qu’ils  découvrent eux même les performances des artistes. Car je rappelle que les zones de piétonisation se feront le vendredi et le samedi et concerneront les quais de la place du Port Villiers jusqu’à l’esplanade Sainte-Marie, le pont Saint Laurent et la place Thevenin et le Quai de la monnaie sur l’Île Saint-Laurent. On pourra également aller à l’Abattoir et il y aura un espace prévu devant la gare  où les compagnies se relaieront de 15 heures à 21 heures tous les jours à partir du jeudi dans une expérimentation donc de la création. Vous l’avez compris, il y aura une emprise assez large de la ville avec soit la possibilité de déambuler et de tomber sur des spectacles inattendus qui peuvent créer la surprise soit d’aller vraiment voir les spectacles de programmation qui sont proposés. Une chose nouvelle aussi, c’est une radio du festival animée par « Turbo Dancing » avec des interviews d’artistes, des informations, sur les spectacles qui font le « buzz », sur l’ensemble des 56 commerçants partenaires du Festival … car Il faut se rappeler aussi que ce festival se travaille tout au long de l’année avec les commerçants, les écoles, les  artistes. Il faut donc présenter l’ensemble des forces vives qui contribuent à la réussite de cette manifestation majeure pour le tourisme et l’économie locale et au niveau artistique qui reste un moment fort de la profession des Arts de la Rue, puisque il est classé parmi les trois premiers festival des Arts de la Rue en France ».

Alors justement, quand commence t-il  ce festival ?

« Officiellement le 18 juillet, mais en fait, on va le faire arriver petit à petit dans la ville puisque dès le 16 juillet nous avons une compagnie qui va jouer dans les trains, dans les TER entre Chalon et Dijon et Dijon-Chalon. Une compagnie programmée dans le « In » qui fait un spectacle spécifique puisque c’est une création pour le festival et qui va faire parler d’elle ! C’est une compagnie de Dijon qui se nomme SF avec un metteur en scène qui s’appelle Sébastien Foutoyet. Nous avons accueilli déjà pas mal de ses productions dans le « Off » et c’est la première fois qu’on le prend dans le « In ». Attention, ce n’est pas annoncé, c'est-à-dire, que c’est pour les passagers du train, si les gens veulent absolument les voir, il faut prendre un billet de train et prendre le TER ! ». 

Quels sont les spectacles que vous souhaitez mettre en avant et qui peuvent surprendre et plaire au public, je parle aussi des compagnies par exemple ?

« Alors en compagnies, on aura un artiste-performer place de la mairie qui s’appelle Vincent Glovinski, qui fait une performance danse visuelle, c’est ce que l’on appelle du paint lighting. Avec de la peinture sur les bras, il danse et ses mouvements sont captés par une caméra en hauteur, il dessine et son œuvre est projeté sur un mur. C’est une performance très poétique sur une musique très agréable et il reproduit des énormes formats et son spectacle sera joué deux fois par jour, du mercredi au vendredi à 22 heures et 23 heures 30. C’est vraiment quelque chose à voir, car c’est un très bel art visuel. Ensuite c’est la performance de la funambule de la compagnie « Les filles du Renard pâle » qui a déjà rencontré l’association des habitants de l’île Saint Laurent puisqu’elle demande un soutien de la population. En effet, c’est la première fois qu’elle fait cela ! Mais je vous rassure, c’est une funambule reconnue mondialement et les habitants de l’Île ont favorablement accueilli son projet. D’ailleurs, ils prévoient  de lui apporter son petit-déjeuner car il y aura un musicien qui sera au sol et elle sur son filin, et comme cela va du pont à la place Thevenin du coup cela passe du Quai de la Monnaie et elle ne sera pas trop en hauteur à cet endroit là. Le  public pourra même communiquer avec elle. Il y aura non seulement un petit-déjeuner d’organisé mais aussi des temps forts avec des compagnies qui viendront la soutenir. C’est le deuxième spectacle que j’ai envie de mettre en avant. Pour le troisième, c’est un projet assez particulier d’un monsieur qui est italien mais qui vit à Berlin ; il s’appelle Marco Barotti et il va tenter de faire une cartographie des ondes électromagnétiques de Chalon que l’on ne voit pas.  Comme moyens, il va disposer des espèces de piverts robotiques et un dispositif électronique qui permet de capter ces ondes et qui les transmettent aux piverts qui vont  taper sur des poteaux avec un rythme et une fréquence spécifique en fonction de l’intensité des ondes électromagnétiques. Ce qui lui permet à l’endroit où il se trouve de trouver la pollution des ondes électromagnétiques. Il a donc une dizaine de piverts qui vont être installé à plusieurs endroits puis être placer ailleurs pendant 6 heures par jour. Vous constaterez que le bruit est assez impressionnant et ensuite cela permettra une restitution pour diffusion à la population, de la carte électromagnétique de Chalon qui se fera sur la « Place des publics ». Une quatrième chose que je voudrais mettre en avant, c’est le travail qui a été fait tout au long de l’année avec des artistes et une thématique car notre festival à un sous-titre qui se nomme « l’animalité » c’est d’ailleurs pour cela que sur notre affiche qui est blanche et qu’il y a écrit « être bête ? ». Toute une équipe est allée par exemple avec  le chef d’exploitation du Lycée Agricole de Fontaine pour faire la traite des vaches, ils ont rencontrés la Fédération des chasseurs , la Fédération des paysans, ils ont rencontré un toiletteur pour animaux domestiques… et pendant le festival il y aura plusieurs espaces avec une restitution de cela sous forme de vidéos, de peintures, de rendus audio et de grands affichages de phrases dans la ville pour finir le dimanche soir « Place des publics ». Le public pourra alors découvrir notre programmation spécifique autour du thème de l’animalité avec un défilé d’animaux de compagnie et un banquet avec une cuisine montée qui comprendra : repas carnassier et repas végétarien, le tout avec l’ambiance d’une foire et la projection d’un film avec la production audiovisuelle de l’équipe du sous-titre qui durera une vingtaine de minutes afin de se quitter en douceur avec les chalonnais ».

Combien de compagnies dans le « In » et combien dans le « Off » ?                                                              

« Il y a 17 projets dans le « In », 140 dans le « Off » 

En une phrase, comment définiriez-vous ce nouveau Festival « Chalon dans la Rue » ?                           

« C’est un Festival qui doit permettre d’ouvrir une nouvelle page pour repartir sur 10 années d’expérimentation dans l’espace public ! ».

Comment le définiriez-vous en un mot ?

« En un mot, « la Cohésion » avec un grand C ! Car sur ce festival, je veux une notion du vivre en commun ! »

Et au niveau de la communication, vous avez des précisions à apporter ?

Charles-Elly : « Nous sommes partis d’une page blanche, c’était le mot d’ordre ! Du coup, on a été obligé de revoir nos outils et de réfléchir à une nouvelle communication. Cette année, nous sommes sur une communication du « fait le toi-même » avec une base de travail réalisée par Maïa Roger de l’atelier de sérigraphie de LaPéniche qui nous a fait vraiment un visuel de sérigraphie sur quelque chose qui était à la base noir sur blanc et donc du coup pour une meilleure visibilité, on est parti sur du cadre noir avec un espace blanc. Pourquoi le cadre, c’est pour laisser l’intérieur brut afin de laisser libre la réinterprétation par le public de ce visuel. De ce fait, on est vraiment sur une rupture par rapport aux années précédentes d’un point de vue graphique et du coup on a apporté des outils différents comme le dépliant qui contient toutes les informations, les programmes, la liste des compagnies du festival. D’ailleurs, il est déjà possible de consulter le listing des compagnies et leurs prestations car il est déjà en ligne sur le site ww.chalondanslarue.com. Vous pouvez également remplir l’espace blanc au cadre noir par hastag avec le mot clé #ETREBETE ».