Chalon sur Saône

Le cinéma à Chalon (4) - 1910 – 1915- L’arrivée des salles

Le cinéma à Chalon (4) -  1910 – 1915-  L’arrivée des salles

Info-chalon.com vous propose de revenir sur l'histoire du cinéma à Chalon sur Saône alors que d'ici la fin du mois, le très attendu multiplexe ouvrira ses portes.

C’est (si on excepte la rue du pont) à l’Hôtel de l’Europe qu’avaient eu lieu les premières séances, c’est donc logiquement à l’hôtel de l’Europe que s’ouvrit la première salle permanente le « modern cinéma » le 1er décembre 1910.

C’est sous les auspices du chocolat Poulain qui distribuait dans ses tablettes des bons de réduction de 50% que l’ancienne église des Ursulines, 18 place de l’hôtel de ville à l’angle de la rue Boichot devint la première salle « permanente » sous le nom de « Modern Cinéma. »

Le succès entraînait très vite des travaux d’aménagement et de confort et le 1er décembre 1910 quatre cents personnes vivaient la première soirée de cette salle rénovée dont les tarifs avaient été augmentés « jusqu’à 0,50F la place. »

Jusqu’en 1913 tout se passe bien puis une première fermeture intervient, sans doute à la suite d’une mise en demeure de la mairie d’ouvrir une deuxième porte de secours.

En juin 1913 le « Modern cinéma » ferme ses portes et le 12 novembre il les rouvre sous le nom de « cinéma de l’Europe » (comme l’hôtel situé en dessous)

Mais les conditions ont bien changé. Poulain a rompu le contrat et s’est associé à un concurrent qui vient d’ouvrir ses portes à quelques mètres de là, le « Familia » (nous y reviendrons).

Pendant la guerre, le « cinéma de l’Europe » apparaît épisodiquement dans les programmes jusqu’en 1915.

En 1919 on annonce la réouverture sous le nom retrouvé de « modern cinéma » et en association cette fois avec la chicorée Williot pour les bons de réduction. Mais après quelques mois de fonctionnement de juillet à novembre il ferme définitivement ses portes. 

La première salle chalonnaise a vécu 9 ans et deux mois. A sa fermeture deux autres salles fonctionnent « le Familia » et le « Pathé Palace. »

Quant aux forains qui étaient plus de 100 en 1900, il n’en reste qu’une trentaine, leur temps est révolu.

 

J.L. Cottier