Châtenoy le Royal

Moment privilégié d’une soirée Jazz à Châtenoy-le-Royal

Moment privilégié d’une soirée Jazz à Châtenoy-le-Royal

Il est des instants dans la vie qui nous donnent un certain plaisir, cette soirée musicale autour du Jazz en est un qu’il fallait déguster à pleine entente.

Placée sous l’égide de la Municipalité et de son maire, Vincent Bergeret présent en cette soirée avec quatre de ses adjoints, organisée par l’association Accordéons Musique et Chants, présidée par Yohan Meunier, la soirée Jazz fait désormais partie des moments musicaux importants du Chalonnais, a voir le public venu remplir les tables de la salle des fêtes en version « Cave à Jazz » rappelant une époque à certains ayant vécu du coté de Paris dans les années 50/60.

Des moments qui font vivre et ressentir la musique dans ce qu’elle représente pour le musicien lui-même, qui la vit sur scène ou pour ce public qui la reçoit comme une dose de bien-être.
Bon pour le moral pourrait-on dire au sortir d’un hiver dont on ne voit pas la fin et le public ne s’est pas trompé dans sa démarche. Bien sûr il est facile de mettre moultes superlatifs. Bien sûr il est facile d’encenser, encore faut-il comprendre la démarche musicale voulue par les organisateurs certes, mais avant tout par les musiciens eux-mêmes et quels musiciens !

Ouvrir ce concert avec une première partie ou la jeunesse transpire à pleins poumons au sein de ce groupe formé en 2016 « My Sweet Afterlife », un nom qui pourtant, traduit en français, ne peut laisser indifférent lorsque l’on entend ce Quartet regroupant Baptiste Bailly au piano; Clément Drigon à la batterie; Etienne Renard à la contrebasse et la jolie-douce (tant pis si je fais un jaloux) Roxane Arnal aux multiples facettes : chanteuse et guitariste pour cette soirée mais aussi comédienne. Il est vrai que les yeux masculins étaient largement tournés vers son sourire, mais surtout pour entendre cette voix qui adressait blues, jazz, rock voir pop. Mais surtout un groupe musical qui a su apporter une relecture originale de quelques grands standards plaisant à découvrir. Un grand moment de joie !

Et continuer cette soirée avec là encore des musiciens que l’on apprécie quasiment chaque année pour leur talent mais surtout pour les interprétations qu’ils donnent, qu’ils transmettent avec leurs propres personnalités.
Il est vrai que l’ossature se fait de façon familiale, avec la « De Jung Family » et la « Famille Drigon ». Pour les Hollandais, on en a la certitude en les écoutant s’exprimer (en français) mais qui sont avant tout des musiciens qui vous font mieux comprendre ce qu’est le mot Musique. Avec le père Hein De Jong, lequel fait résonner son vibraphone de façon incomparable et en étroite communion avec son fils Jetze, pianiste aux mains sautillant d’octave en octave, un vrai délice, sans doute pour satisfaire sa belle Manon, jeune chanteuse qui nous emmène sur les traces de ces voix du jazz comme Nina Simone ou encore Sarah Vaughan, pour n’en citer que deux passant en tête.
A ce trio s’ajoute trois autres musiciens comme Christophe Drigon, à la batterie; Clément Drigon aux percussions; Joseph Bijon à la guitare, là aussi une famille dont la réputation n’est plus à faire dans le monde musical et à laquelle il ne faut pas oublier d’ajouter un certain Etienne Renard, contrebassiste en marche vers d’autres cieux musicaux. Un vrai bonheur !
Quand tout ce monde est rejoint par un jeune saxophoniste brésilien d’origine, Lucas Santana Figueirido qui ouvre la soirée sur un « Summertime » de Gershwin et de continuer en communion avec tout le groupe pour le reste de la soirée. Il n’y a rien de plus à ajouter !

Ah si ! Pourvu que cette soirée Jazz à Châtenoy-le-Royal continue encore longtemps. Elle est devenue une référence sur la place du Grand Chalonnais et qu’il est bon de pouvoir profiter de ces instants musicaux de haut niveau d’interprétation. Rendez-vous en 2019 ?

JC Reynaud