Chalon sur Saône

MUNICIPALES - Discours offensif d’Alain Rousselot Pailley, candidat aux municipales 2020 à Chalon-sur-Saône

MUNICIPALES - Discours offensif d’Alain Rousselot Pailley, candidat aux municipales 2020 à Chalon-sur-Saône

Conflits d’intérêts personnel, familial, d’entreprises… une réunion publique de quartier où les oreilles ont sifflé pour certains

Mercredi soir à partir de 19 heures, Alain Rousselot Pailley a eu un discours plus musclé sur la municipalité en place et a présenté le projet municipal qu’il entend bien défendre lors de la présentation de sa liste de colistiers très prochainement.

Conflits d’intérêts, Arts de la Rue, le projet de la place Charles De Gaulle, les visites ministérielles, les subventions des associations, les clubs sportifs, les repas de substitution, « un maire qui se cache derrière un Président du Grand Chalon », les commerçants du Centre ville, la végétalisation, les quartiers, L’Île Saint Laurent … mais aussi, bien d’autres sujets ont été abordés par Alain Rousselot Pailley qui n’a pas hésité à rappeler que « Les chalonnais n’ont pas oublié ! »

Retour sur quelques extraits du discours du candidat:  

« 6e réunion publique en ce qui nous concerne, ce soir dans ce quartier important qu’est Boucicaut, marqué et identifié Chalon avec plus de 5000 habitants et qui regroupe lycées, collège, écoles, caserne des Sapeurs Pompiers, ses commerces, son gymnase où évolue le club phare du volley de Chalon, bref un vrai bassin de vie… »

« Très heureux en tout cas d’être parmi vous. Je ne suis pas l’homme le plus connu par rapport aux élections municipales qui se profilent notamment par rapport aux différents autres candidats et candidates. Je suis issu d’une famille modeste de milieu ouvrier originaire du Jura et je suis arrivé avec ma famille, il y a 30 ans pour vivre dans le chalonnais… J’ai connu ici un maire très connu car on nous en parle toujours lors de nos portes à porte : c’est Dominique Perben. Tout cela pour vous dire que j’ai une vraie histoire avec le chalonnais et avec cette ville…»

« Contrairement à il y a 30 ans, Chalon, était une ville qui savait accueillir, une ville qui savait intégrer où de nombreuses associations échangeaient entre elles, des lieux de vie, une ville d’échange, accueillante, industrielle mais sociologiquement humaniste et solidaire. C’est ce que nous pensons réellement notre équipe et moi et que nous voulons remettre en place demain si nous avons la chance d’être élu ! ».

« C’est pour cela qu’avec mes colistiers qui m’accompagnent, nous voulons apporter un vrai projet car au travers du mandat des 6 ans qui vient d’être écoulé et face au Maire actuel et je pense que pour être élu, il faut ressembler à sa ville, il faut ressentir sa ville et ce n’est pas ce qui se passe quand je regarde sa gouvernance, sa gestion et la façon de l’administrer. Car on se rend bien compte qu’à plusieurs endroits de Chalon et on le voit quand on rencontre les chalonnais, les gens ou même les quartiers ne se parlent pas… qu’au niveau des façons de faire ou des mesures prises, les gens disent, on a vu des choses plutôt en centre ville mais rien dans nos quartiers, c’est ce que l’on dit souvent et que l’entend partout et cette façon de faire ce n’est pas ressembler pour Chalon-sur-Saône ».

« Alors pour répondre aux préoccupations des chalonnaises et des chalonnais, on a pu faire des propositions, construire un projet sur lequel on propose un engagement sur six axes importants tels que vous les retrouverez ici ou sur notre site de campagne. Par exemple « une ville participative par une démocratie locale apaisée » et bien sûr l’éthique des élus de demain. Je ne vais pas reprendre le terme du maire et de sa campagne précédente qu’il n’a pas tenu (maire à 100%) mais demain il faut un maire qui ressemble à la ville et qui soit investi complètement à la ville, qui aille dans la ville, qui aille dialoguer dans les quartiers et qui aille voir tous les acteurs sociaux et économiques de la ville et c’est ce que nous proposons si demain nous sommes élus. Mais pour cela il faut une éthique, donc fin du cumul des fonctions exécutives si nous sommes élus. Le Maire que je serais demain doit être le vice-président du Grand Chalon, car le Maire de Chalon doit avoir un pied dans l’agglomération, mais je ne serai pas au Département, pas à la Région et encore moins au national pour être député ou sénateur. Pourtant le Maire de Chalon ne s’est-il pas présenté comme député alors qu’il voulait être un maire à 100% ? ».

« Quand je parlais de la fin des cumuls des fonctions, il y a aussi les conflits d’intérêts, là aussi il faut être clair il faut y mettre fin ! Ce n’est pas acceptable aujourd’hui vu la défiance qu’il peut y avoir vis-à-vis des élus en règle général. En plus, si au niveau local alors que la fonction de maire reste l’une des plus estimées, il faut que sur une ville comme celle-ci on ait plus ces types de conflits d’intérêts que l’on a connu avec la municipalité en place, je parle de conflits d’intérêts personnels, au niveau des élus, par rapport à leur domicile : j’entend souvent, on refait un quartier proche de tel ou tel élu. J’entends qu’il y a des travaux et des entreprises mandatées dans le cadre de marchés publics et que l’on revoit toujours les mêmes entreprises… c’est ce que l’on nous dit à chaque fois aujourd’hui à Chalon et c’est ce que la population nous fait remonter […] Mais conflits d’intérêts aussi sur les emplois, les emplois familiaux de proches collaborateurs, durant une mandature, c'est-à-dire que vous avez, la fille, la tante, l’épouse, le beau-frère ou la belle-sœur, le cousin, tout ce que vous voulez, qui au départ n’était pas du tout dans la fonction publique en général, qu’elle soit territoriale ou autre et qui arrive sur des emplois divers au sein de la mairie (communication, chef de service…). Et bien cela aussi, il faut le dire clairement, si demain on veut avoir une relation de confiance avec l’ensemble des habitants de la ville et si nous voulons mener des projets confiants, il faut que cela n’existe plus ! ».

« Une vraie démocratie participative, qui ne soit pas de façade, mais réelle, de façon qu’elle puisse animer les quartiers. Car les quartiers sont les marqueurs de la ville de Chalon-sur-Saône mais encore faut-il leur donner des moyens mais encore faut-il les écouter et mettre une gestion municipale qui permette justement aux maisons de quartiers de vraiment fonctionner et de porter de vrais projets pour les quartiers avec des vrais outils financiers (1 million d’euro) ».

« Nous avons également plusieurs mesures sur la ville durable et les transitions écologiques. Par exemple sur les transports et la mobilité (bus, voitures, motos, pistes cyclables) en améliorant le réseau de transport public avec un axe nord-sud qui nous parait évident de développer mais aussi une mesure importante avec la gratuité du transport public (progressive) mais un dossier qu’il faudra soumettre aussi à l’agglomération »… La revégétalisation de la ville en fait partie également. Là, c’est pareil, ce n’est pas remettre un bac à fleur mais vraiment planter des arbres car cela est une vraie lutte contre la pollution parce que les arbres c’est ce qui catalyse et qui capte les particules fines et qui lutte également contre les émulsions climatiques et on le voit bien, qui sont très fortes en ce moment avec de plus en plus de grosses chaleurs (canicule). Là, je le dis souvent, la cité de demain, sera celle qui sera capable de faire repousser des arbres en ville et d’ailleurs, nous, nous avons un vrai projet, que nous avons appelé ici aux arbres citoyens pour vous donner l’ampleur du sujet. Développer également des parcours de santé dans tous les quartiers comme un parcours des 10 000 pas … ».

« Il y a aussi un sujet qui fait l’actualité, c’est la construction d’un building sur la place de Beaune et qui a été envisagé par le maire actuel. Nous, nous le disons haut et fort « Non ! » et pour deux raisons : la première, c’est que l’on ne pense pas que l’attractivité de la ville passe par cette bétonisation de la place Charles-de Gaulle et je pense que l’enjeu il n’est pas là mais il est ailleurs. 2e, il y a d’autres emplacements pour mettre des autres enseignes à des endroits où il y a des friches commerciales existantes en centre ville. De plus la Place Charles De Gaulle est un espace public que l’on ne doit pas mettre à la disposition d’un privé! ».

« L’autre engagement, c’est la vie culturelle et sportive, là aussi Chalon est une ville de culture, c’est d’ailleurs son ADN. De l’Espace des Arts, en passant par le Conservatoire, l’Abattoir, La Péniche, l’Arrosoir… tout cela il faut le confirmer, le développer et le faire savoir car ce sont là, les attractivités de la ville aussi bien pour les chalonnais que pour le monde extérieur. C’est aussi également de faire de Chalon, la Cité de la photographie et à partir du musée Niepce car il renferme des richesses aujourd’hui qu’il ne peut pas exposer, donc il faut l’agrandir et l’étendre. Il y a aussi Nicéphore cité avec un projet numérique qui peut aider aussi à ce projet de la photographie sur Chalon. La construction d’une médiathèque qui pourrait devenir un intérêt communautaire car c’est un projet en lien avec la jeunesse ».

« Et si nous parlions des Arts de la Rue car je vous rappelle qu’il y a eu un Maire emblématique à Chalon-sur-Saône, c’est Dominique Perben et que c’est lui qui avait amené et créé à Chalon, le festival ‘Chalon dans la Rue’. Ce festival, il faut le développer, il faut le faire perdurer et je pense que c’est l’un des sujets aujourd’hui où il ne faut pas perdre de temps car j’ai entendu énormément de réflexions sur ce sujet là ou j’entends dire : « Oui mais ‘Chalon dans la Rue’ ce n’est plus comme avant ». Alors nous, c’est un dossier que l’on souhaite reprendre pour l’amplifier tout comme sur le Port Nord. Alors vous allez me dire cela coûte de l’argent, certes mais il ne faut pas avoir un maire comme Gilles Platret, c'est-à-dire un maire qui quand il voit arriver un ministre dans la ville, ne va pas le recevoir. Alors vous allez me dire c’est peut être bête comme attitude, que pour des raisons politiques nationales de positionnement et cela je lui laisse, c’est son affaire, mais pour la ville ce n’est pas bon tout ça, parce que quand on parle de Centre National des Arts de la Rue, c’est un financement avec le Ministère de la Culture et quand on a des projets il faut bien monter dans les Ministères à Paris pour aller proposer ses projets et frapper à la porte des ministres et de leurs collaborateurs pour récupérer ces subventions car sachez que si ce n’est pas nous qu’allons obtenir ces subventions, ce sont d’autres qui les prendront et ce n’est pas l’attitude du maire actuel qui va favoriser les choses! ».

« L’attraction et l’attractivité de Chalon : les gens nous le disent, ils ne reconnaissent plus leur ville de Chalon surtout quand il voit le nombre de commerces fermés au centre ville. C’est vrai qu’actuellement, la ville c’est 150 boutiques vides dont 50 dans les rues piétonnes soit 21 à 22% de vacances commerciales, ce qui nous situe au-dessus de la moyenne nationale qui se situe à 12% pour des villes comme la nôtre. C’est un enjeu primordial, si la municipalité actuelle est reconduite dans 6 ans nous serons dans une situation dramatique. J’attire l’attention là-dessus car nous, nous prendrons des mesures pour stimuler afin de retrouver un centre ville très dynamique et il faut commencer par faciliter les choses pour que les commerces soient de nouveaux occupés (repreneurs, loyers, aides…). Mais aussi pour faire revenir les gens de la première et la deuxième couronne soit 50 000 personnes, en mettant en place du stationnement plus adapté avec une gratuité progressive pendant certaines périodes ».

« L’Île Saint Laurent et bien moi je le dis haut et fort si demain je suis magistrat de cette ville, il faut redonner à l’Île Saint Laurent, ce caractère de vie sociale, populaire ! Car je verrai bien sur cette Île Saint Laurent ce mélange de culture, habitat, centre de vie, un endroit où il y a des échanges, des artistes, bref un petit Montmartre. Mais moi, je n’ai pas envie de mettre que des musées comme veut le faire le maire actuel… surtout qu’en plus il y a son emplacement avec les restaurants, ses équipements, la voie d’eau, la proximité… on voit bien que c’est un quartier ou il faut donner de la vie ! ».

« Il y a aussi la vie quotidienne des chalonnaises et chalonnais avec la sécurité et la sécurité publique car c’est ce que l’on entend partout quand on fait du porte à porte et que l’on entend dans les quartiers. Oui, on maintiendra les systèmes de surveillance sauf que nous mettrons les caméras là ou cela nous semble utile pas seulement au centre-ville. Nous ne sommes pas là pour faire de la surveillance pour un clientélisme électoral ».

« Je veux aussi une vraie Police Municipale de proximité car c’est ce qui nous parait le plus important pour la tranquillité publique à Chalon et c’est ce que les gens demandent lors de nos échanges dans les porte à porte. Nous mettrons également le dispositif ‘citoyen solidaire et vigilant’, ce qui développe en même temps, une grande solidarité entre voisins ».

« Développer des vrais efforts en direction des personnes en situation de handicap et pour les handicapés en apportant de nombreux équipements qui seront mis en place pour un accès partout et pour tous aussi bien sur l’aspect public que privé ( par exemple avec la SNCF pour avoir un accès directement aux quais). Pour l’enfance, le plan réussite éducatif (PRE) nous souhaitons le réactiver dans les écoles chalonnaises en incluant parents, écoles associations… ».

« Alors pour la problématique des associations et elle est bien présente à Chalon puisque 900 associations sont recensées, 260 actives comme pour certaines utilisant des locaux comme Jean Zay et là, 25% de subventions en moins pour tous et c’est soi disant ce que l’on appelle avoir une vision cela ? Et bien moi, je n’ai pas la même vision que le maire actuel. Qu’il y ait des adaptations, oui je veux bien parce que dans le monde associatif il faut savoir que d’un côté vous avez des associations qui ont des bénévoles, d’autres des salariés, d’autres des équipements… mais il y a surtout aussi divers secteurs associatifs donc certains s’occupent d’humanitaire, des aînés, du social, du sport, donc vous ne pouvez quand même pas mettre tout le monde dans le même sac. Il faut avoir une approche pragmatique du secteur associatif en fonction de comment elles sont organisées et comment on donne des vraies subventions qui puissent faire vivre nos associations ».

« Dans ce monde des associations, il y a ceux qui se battent pour un club et son rayonnement comme le volley-ball, le rugby, le handball, le football et plein d’autres sports qu’ils soient collectifs ou individuels (boxes, boules, escrime…) où il faut cette approche d’adapter des subventions vraiment par rapport à leurs attentes (équipements, gymnase communautaire, terrain synthétique football, ...). Et là je pense à leurs subventions de fond de roulement bien sûr mais aussi de supplément lors de projets innovants qui font rayonner la ville. Parce que, excusez moi du peu, mais une association qui est sportive, de loisirs où l’autre humanitaire, on dit on baisse de 25% pour tout le monde, ce n’est quand même pas la même chose ? On est quand même pas sur les mêmes sujets, donc de fait cela ne peut pas fonctionner et cela ne s’appelle pas faire de la politique au sens noble du terme excusez-moi ! ».

« Les menus de substitution, c’est parler d’un sujet sur lequel au départ il n’y avait rien à dire sauf que les menus de substitution de la vision de Gilles Platret, c’est : Je suis LR je fais donc plaisir, et j’essaye de me faire remarquer pour séduire un ancien Chef d’Etat qui veut se représenter aux présidentielles notamment Mr Nicolas Sarkosy et du coup je prends une mesure d’enlever les menus de substitutions qui rappelons-le avait été instaurée il y a 20 ans par Dominique Perben qui était alors de son propre camp politique. Enlever les repas de substitutions alors que cette mesure mettait du lien social au sein de la population chalonnaise dans sa globalité plutôt qu’au contraire il l’a fait appuyer sur certains pour faire monter les autres en pression ! Et bien cela ne s’appelle pas avoir une politique qui ressemble à la population de sa ville. On est bien loin du compte ! Nous, au contraire, nous rétablirons les menus de substitutions et on se mettra en conformité avec la loi en y ajoutant le menu végétarien ».

« Nous prendrons également des mesures pour les aînés isolés pour un accompagnement de problématique de santé et d’activité et que tous puissent avoir accès à un vrai centre de vie comme par exemple la Maison des Séniors… ».

[…]

« Enfin pour terminer, je dirais un mot sur l’intercommunalité, le Grand Chalon. C’est une chose importante mais là aussi je reviens sur la gestion du maire actuel de Chalon des 6 ans derniers. Quand j’entends parler des 6 ans passés, quand vous regardez les gros travaux qui ont été réalisés, l’Espace des Arts, la structure de la petite enfance, le quartier de la sucrerie… tout cela, mesdames et messieurs, c’est le Grand Chalon ! Ce n’est pas Gilles Platret, voire même ce sont les communes qui font parties du Grand Chalon qui ont participé à ces projets puisqu’elles les ont votés à la majorité. Ce n’est donc pas le bilan du maire, donc il n’y aura eu aucune vision du 1er magistrat de la ville pendant 6 ans, quoi que l’on en dise. Du coup qu’est-ce que l’on constate et bien que c’est l’agglomération qui tire la ville alors que cela devrait être le contraire et cela ce n’est pas de la polémique électorale mais bien une réalité. Je constate que l’on a un duo, Platret à la ville et Martin à l’agglomération et que le maire de Chalon est planqué derrière l’emblème du Grand chalon et il attend que tout se fasse. Et bien moi demain croyez moi, je ne serai pas ce maire là, j’en serai l’antithèse ! ». A-t’il clôturé.

J.P.B