Journée Internationale des droits des femmes

Femmes à l'honneur - Rencontre avec Marta Domagala 

Femmes à l'honneur - Rencontre avec Marta Domagala 

Avec un diplôme d’Ingénieur en Architecture et Graphic Design obtenu à Lodz, en poche, Marta Domagala, désormais établie à Chalon-sur-Saône se livre à info-chalon.

Une rencontre…

Marta Domalaga, 26 ans, d’origine Polonaise, est née à Sieradz (centre de la Pologne), ville identique à Chalon-sur-Saône en terme de taille, située à  60 kilomètres de la grande ville de Lodz. Lorsque ses parents divorcent, elle n’a que 3 ans et sera, avec son frère, élevée par sa mère. Elle effectuera ses études supérieures à Lodz pour décrocher le diplôme d’Ingénieure en Architecture et Graphic Design à la faculté internationale qui dispense ses cours en anglais. Elle partira ensuite 6 mois à Bruxelles dans l’une des meilleures écoles du monde d’architecture ‘Ku Leuven’. Son histoire française, et surtout chalonnaise, va commencer quand, dans le cadre des échanges Erasmus, elle va rencontrer Benoit Philippe, détenteur d’un master en commerce International Businessman, qui deviendra son petit ami. En mai 2016, ils décident de s’installer définitivement en France. Aujourd’hui, Marta travaille comme architecte pour ‘Moondust’ et Benoit est gérant du commerce ‘Superdry’ situé 6 rue du Châtelet à Chalon-sur-Saône. Ils forment un couple très sympathique et apprécié !

Une question…

Que pensez-vous de cette journée du 8 mars ? D’abord, je sais que cette journée des droits des femmes est une journée internationale car elle est aussi fêtée chez nous, en Pologne, comme il se doit ! Pour moi, c’est très important que les femmes aient des droits et je trouve que les choses ont beaucoup plus évolué même si dans certains pays, malheureusement, ce n’est pas le cas. Par exemple, on peut se faire entendre ! Et même si parfois on n’est pas trop écouté, on a quand même le droit de s’exprimer et de dire ce que l’on  pense et çà c’est important. Par contre, en Pologne, il y a, par rapport à cette journée, un côté beaucoup plus festif. Il existe, en réalité, une autre Journée dédiée aux femmes ou par exemple la sensibilisation se fait également chez les tout-petits puisque dans les écoles primaires, les petits garçons apportent des fleurs aux petites filles. Parallèlement, le 30 septembre, d’une manière tout aussi festive, nous fêtons les hommes ; pour une sorte d’égalité femme / homme. Me concernant, ce qui me fait mal, c’est de voir, en France ou en Pologne, que cette discrimination  en direction des femmes existe et perdure, tout comme le racisme, malheureusement. Trop de femmes en sont encore victimes. En Pologne, il y a encore à ce jour des femmes qui se battent pour leurs droits de pouvoir décider de ce qu’elles veulent faire de leurs corps. Ce qui différencie la Pologne de la France, c’est qu’en Pologne c’est plus direct ! En France, c’est plus sournois et souvent ce sont de petits gestes ou paroles qui peuvent blesser. Par exemple, si je vais en course avec mon compagnon et que c’est moi qui sors mon porte-monnaie, c’est à lui que l’on rend la monnaie ! C’est arrivé, plusieurs fois et cela me  sidère ! C’est blessant. Ou bien encore, lors d’une discussion, alors même que je me trouve à ses côtés, les gens ne s’adressent qu’à lui. J’ai l’impression de ne pas exister ! J’ai remarqué également que couper la parole est typiquement français. J’ai été déçue, également, lors du festival ‘Chalon Dans la Rue’ quand un artiste a fait une blague sur le viol et que de nombreuses femmes se sont levées pour quitter le spectacle alors que certains spectateurs ont ri ! Non, nous les femmes, on voit le bout du tunnel mais il reste du chemin à faire ! ».

JPB