Opinion de droite

PRESIDENTIELLES : «Le suicide politique de Nicolas Dupont-Aignan»

Communiqué :

Le suicide politique de Nicolas DUPONT-AIGNAN

Le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen n’a pas été une surprise pour moi.

 

Membre fondateur du Club de réflexion «Debout La République » en 1999, Conseiller National, Délégué National aux Fédérations, j’avais démissionné de DLR en 2012 suite au rapprochement de NDA avec le Front National en rupture avec la ligne politique gaulliste et républicaine qui était celle de DLR depuis sa fondation en Novembre 2008. A l’époque, j’avais informé la presse et l’ensemble des adhérents du mouvement sur les raisons qui m’avaient conduit à démissionner.
Pendant les 5 années qui ont suivi, NDA a poursuivi sa stratégie suicidaire frontiste initiée en 2010 avec des déclarations des messages de sympathie à MLP « Si j’étais président je nommerais MLP comme 1er ministre », puis « il faudra bien dialoguer avec le FN » ou bien « le FN n’arrivera pas au pouvoir seul » (sous-entendu, il faut l’aider)… Et cela sans l’avis du Conseil National de DLR pourtant seul responsable de la ligne politique du parti. Pendant 2 ans NDA a balayé toutes nos interrogations, accusant la presse d’avoir déformé ses propos. La presse avait bon dos !!!
Ironie de l’histoire, c’est Marine Le Pen qui lui propose aujourd’hui de faire de lui son Premier Ministre si elle est élue Présidente de la République.
Dupont-Aignan qui se prétendait gaulliste et se plaisait à dire « qu’on ne l’achetait pas » s’est vendu aux héritiers politiques du régime de Vichy. Il ose même maintenant dire pour justifier sa trahison que Marine Le Pen n’est pas d’extrême droite. Marine Le Pen est pourtant bien la patronne du FN dont l’arrière-boutique est toujours tenu par des gens comme Fréderic Chatillon pas seulement célèbre pour ses mises en examen mais surtout pour avoir été un cadre du GUD et pour ses sympathies négationnistes et néonazies. Le FN de Jean-Marie Le Pen est toujours vivant et Florian Phillipot n’est que le vernis d’une respectabilité indispensable pour accéder au pouvoir.
Comment Nicolas Dupont-Aignan a-t-il pu à ce point trahir le gaullisme ?
Comment a-t-il pu galvauder le terme « patriote » en créant la confusion avec le nationalisme ? Tous les opposent pourtant. « Le patriotisme » (donc le gaullisme) « c’est l’amour des siens. Le nationalisme c’est la haine des autres»
Comment a-t-il pu aller chaque année se vautrer sur la tombe du Général tout en se vendant à ses ennemis jurés qui entre 1940 et 1969 se sont attaqués à lui politiquement mais aussi physiquement ?
Mais en politique tout se paie. Nicolas Dupont-Aignan est aujourd’hui démasqué.
Et dimanche soir, il aura tout perdu, son parti, ses amis, ses militants, ses cadres, et bien entendu les prochaines législatives entraînant avec lui dans son naufrage celles et ceux qui l'auront soutenu. Ce ne sera que justice pour le général qui n'aurait pas admis qu'on le compare aux extrêmes qu'il a combattu toute sa vie. 

Christian MAZARD,
ancien Délégué National aux Fédérations de Debout La République