Politique de droite

Face à ceux qui l’accusent de mépriser l’apprentissage, Gilles Platret réagit

Face à ceux qui l’accusent de mépriser l’apprentissage, Gilles Platret réagit

A l’occasion d’une récente polémique nationale, qui a pourtant fait beaucoup de bruit (pour pas grand-chose, serait-on tenté de dire, tant les vrais problèmes de la France sont ailleurs), j’ai été accusé de dévaloriser les filières professionnelles.

 

J’ai en effet osé affirmer que l’émission Quotidien, qui avait piraté un enregistrement sonore illégal, n’en avait retenu que quelques extraits, les avait découpés du reste de la bande, et les avait recollés pour en faire un objet médiatique destiné à créer la polémique, me faisait plus penser à une activité d’ajusteur-monteur de bande-son qu’à du journalisme.

 

Que n’avais-je dit là ?! Sans doute –et je le reconnais cent fois–, la formulation choisie présentait-elle une maladresse, qui, sortie du contexte de la conférence de presse dans laquelle je l’ai prononcée, pouvoir émouvoir sincèrement certains acteurs de l’apprentissage. Pourtant, aucun des journalistes présents n’a pu penser que je cherchais à rabaisser les CAP d’ajusteurs-monteurs, mais plutôt à critiquer par l’humour un travail journalistique qui n’en était pas véritable un à mes yeux.

 

Il a fallu que certains esprits mal intentionnés se saisissent d’un extrait hors contexte et le montent en épingle, pour que la polémique commence et soit récupérée à des fins polémiques et politiques.

 

Je connais la violence de certains procédés et je ne m’en étonne pas.

 

Mais, en l’occurrence, ces attaques ont été particulièrement blessantes tant j’ai toujours porté aux travailleurs manuels une attention réelle et sincère.

 

Pour le démontrer, je pourrais citer mes origines familiales, comme je l’ai fait sur RTL mardi matin.

 

Mais j’apporterai une autre preuve, tangibles, qui vaut peut-être toutes les autres : depuis que je suis maire, j’ai décidé de mettre l’accent sur l’importance de l’apprentissage au sein même des services de la Ville de Chalon, et ce malgré nos difficultés budgétaires qui sont grandes comme chacun sait. Il m’a en effet toujours paru essentiel qu’une collectivité comme la nôtre joue à fond le jeu de l’apprentissage, d’autant qu’elle offre une palette très étendue de métiers différents. C’est ainsi que, alors qu’en 2013, la Ville de Chalon accueillait 25 apprentis pour un coût de 219.000 €, elle en a accueilli en 2017 pas moins de 34 pour un coût de 273.000 €.

 

Je pense que ces chiffres (un tiers d’apprentis en plus depuis que je suis maire) rassureront les responsables professionnels qui ont pu s’exprimer dans le cadre de la polémique en cause.

 

Et ces chiffres diront aussi à ces élus donneurs de leçon qui ont mené contre moi l’offensive, que la vertu se démontre mieux par des actes que par des discours. Je les invite donc à faire autant que je fais pour la promotion de l’apprentissage et des travaux manuels.

 

Gilles Platret

Maire de Chalon-sur-Saône

Porte-parole des Républicains