Politique de gauche

Les élus régionaux de Saône et Loire pointent "leurs frustrations" face "à ce qui sort dans la presse et qui n'est pas à la hauteur des enjeux régionaux"

Les élus régionaux de Saône et Loire pointent "leurs frustrations" face "à ce qui sort dans la presse et qui n'est pas à la hauteur des enjeux régionaux"

Jérôme Durain, Laetitia Martinez, Stéphane Guiguet, Nisrine Zaïbi, Francine Chopard et Laurence Fluttaz ont évoqué à tour de rôle sur leurs champs de compétence respectifs tout ce qui fait leur quotidien à la région Bourgogne-Franche Comté, "loin de la politique politicienne qui n'apporte rien au quotidien des Bourguignons et Franc-Comtois".

"Spectacle désolant", "frustrations", "retour presse pas à la hauteur des enjeux régionaux", les mots n'ont pas manqué pour évoquer l'actualité des conseillers régionaux de la majorité après deux séances plénières mouvementées.

C'est à Laetitia Martinez, Vice-Présidente en charge des sports qu'est revenu le lancement de cette conférence de presse qui se voulait comme une liste non exhaustive de l'ensemble des dossiers portés depuis deux ans maintenant. "On a trop de débats périphériques à l'action régionale qui ne reflètent pas ce qui est fait au quotidien pour les Bourguignons". "Il s'agit pour nous de montrer l'ampleur des actions qui se traduisent au quotidien, entre les dispositifs permettant l'acquisition de mini-bus pour les clubs sportifs régionaux, l'accompagnement du service départemental UNSS, le soutien à la section Handihandball de Chalon sur Saône, prise en charge des doubles licences dans le cadre du handisport, préservation du budget sport" sans oublier une "écoute bienvaillante à l'ensemble des sollicitations". Sur la question de l'égalité homme/femme, là encore, Laëtitia Martinez affiche les ambitions de la majorité portée par Marie-Guite Dufay, "l'égalité, c'est une de nos valeurs et de nos engagements alors que le taux d'encadrement dans les services régionaux demeure trop masculin et que la différence salariale est encore de 18 % en faveur des hommes et que 90 % des femmes agents de la collectivité régionale travaillent à 90 %" déplore l'élue régionale.

"Le lissage du régime indemnitaire entre filière technique et filière administrative sera une première réponse"

Même si l'élue régionale se refuse à annoncer un quelconque calendrier d'application, la question de l'égalite homme/femme reste affichée en priorité. "On fera le bilan régulièrement de nos actions mais le lissage du régime indemnitaire entre filière technique et filière administrative sera une première réponse très attendue".

Sur la question du harcélement sexuel et moral, là encore Laëtitia Martinez s'est voulue très directe, "la région va travailler à une plus large efficience avec un service qui sera mis en place dont la forme reste encore à définir" mais le tabou est clairement levé.

"+ 12 % alloué au budget de la culture à la région, ce n'est pas rien !" pour Laurence Fluttaz

La Chalonnaise, Vice-Présidente en charge de la culture a tenu a afficher les compteurs des politiques culturelles menées par la région Bourgogne-Franche Comté, rappelant le soin à l'ensemble des spectres culturels - Soutien à la Vapeur, soutien à la filière cinéma avec deux longs métrages annoncés en Franche-Comté et deux fictions télé à Dijon et peut-être dans le Morvan, aides à Bibracte, à l'art contemporain, mis en place du dispositif Culture pour Tous à destination des lycées...". "La plupart des politiques culturelles ont été nivelées vers le haut avec un budget en hausse de 12%, un budget qui bénéficie très largement à Chalon sur Saône avec le rééquilibrage des conservatoires à rayonnement régional tel celui de Chalon sur Saône. Je rappelerai que c'est l'éxécutif régional qui a pris ses dispositions et pas la mairie de Chalon sur Saône sans compter le regard bienvaillant avec la nouvelle équipe du CNAR malgré la politique culturelle de la ville de Chalon sur Saône et son travail de sape".

"100 millions/an au minimum alloués aux 131 lycées de la région"

Côté éducation, c'est à Stéphane Guiguet qu'est revenu le dossier rappelant "les zones d'intervention définies avec les entreprises régionales, la mise en place de clauses environnementales et sociales ,et une vraie cohérence de la politique patrimoniale régionale". Sur la question des formations pour autant, l'élu régional a souhaité tirer la sonnette d'alarme sur les velleités formulées par les organisations professionnelles qui aimerait récolter l'organisation de la formation. "Nous sommes des aménageurs territoriaux, on n'hésite pas à fermer ou à ouvrir ce qu'il faut, en fonction des besoins de formation. Notre ambition est de porter le nombre d'apprentis en Bourgogne-Franche Comté à plus de 20 000 alors que nous sommes autour de 18 000".

"La région roule un rôle de péréquation indispensable même si j'admets que les branches ne sont pas suffisamment associées à la rédaction des référentiels, mais ça bouge !".

"On agit aussi bien en zone rurale qu'en zone urbaine"

En charge de la commande publique, Nisrine  Zaïbi a rappelé l'énormité des montants investis chaque année par la région Bourgogne-Franche Comté, près de 400 millions d'euros, tant dans les questions de transports, d'éducation ou de numérique. "On agit aussi bien dans les zones rurales que dans les zones urbaines sensibles mais on a besoin à nos côtés d'un Etat actif, on est là en co-financement. Par temps de crise, on a maintenu les carnets de commande et les investissements".

Laurent Guillaumé