De passage à Chalon ils commettent divers vols

Mohamed habite à Lyon chez son pote Marc. Ces deux trentenaires étaient de passage à Chalon le 18 février 2014. Soit disant pour acheter une voiture, qu'ils avaient repérée sur un site de petites annonces gratuites d’occasion.

 Mais ce jour-là ils ont profité de leur venue dans la cité de Niépce pour commettre quelques larcins à Castorama, Aubert et Maxi Toys, et c'est précisément à la suite d'une alerte du service de sécurité de ce dernier magasin, en début d'après-midi, qu'ils ont été interpellés, peu de temps après, route de Buxy, à Saint-Rémy. Dans le véhicule, conduit par Mohamed, on a découvert tout un butin, avoisinant 1 000 € et composé notamment de deux boîtes de Lego, d'un mouche-nez électrique, et d'un stérilisateur.
En passant devant le tribunal correctionnel de Chalon Mohamed, qui contestait les vols, risquait gros. Non pas à cause des quatre mentions figurant sur son casier judiciaire, mais parce que depuis 2010 il fait l'objet d'une libération conditionnelle, après avoir été condamné en 2008 par la Cour d'Assises du Rhône à 8 ans d'emprisonnement pour braquage. Le vice-procureur Charles Prost n'a d'ailleurs pas manqué de réclamer un maintien en détention à son encontre ainsi que pour son co-prévenu. Mais Me Charlotte Lamain, qui défendait les deux hommes, a réussi à leur éviter l'incarcération immédiate, puisque le Tribunal a finalement condamné Mohamed à 12 mois de prison, dont 6 mois avec sursis, assorti d'une mise à l'épreuve de 2 ans, avec obligation de travailler ou de suivre une formation et son copain Marc à 10 mois de prison, dont 6 mois avec sursis, assorti de la même mise à l'épreuve.

Pour la défense de Mohamed, Me Lamain a tout particulièrement fait remarquer « La seule chose qu'on peut lui reprocher, c'est de ne pas avoir dissuadé son ami et s'il ne l'a pas fait, c'est qu'il est hébergé par lui et qu'il souffre de ne pas pouvoir l'aider financièrement ». Concernant Marc l'avocate a rappelé « Mon client a toujours travaillé comme intérimaire mais depuis quelques semaines il souffre d'une épaule et n'a plus de mission », avant de confier « Il a fait ça sur un coup de tête. Il a agi sans réfléchir. Il vient d'être papa d'une petite fille et il a volé un certain nombre d'objets pour elle ». Des arguments, auxquels les juges ne sont donc pas restés insensibles.

Gabriel-Henri THEULOT