Faits divers
TRIBUNAL DE CHALON - Il s'en prend à son grand-père... il finit avec un mandat de dépôt à Varennes le Grand
Publié le 04 Septembre 2017 à 22h09

Dans la vallée de la Dheune, samedi soir, un homme de 33 ans a frappé son grand-père paternel jusqu’à lui casser le nez. Violences sur ascendant, une personne vulnérable (81 ans), et l'ayant menacé d'une bouteille, soit 3 facteurs aggravants, le petit-fils encourt 7 ans de prison.
« C'est votre grand père, il a 81 ans, vous lui avez cassé le nez »
Le jeune homme est hébergé depuis deux mois par son grand-père, ce dernier a voulu ouvrir sa porte au fils de son fils, qui a grandi loin d'ici, en Nouvelle Calédonie. La cohabitation n'est pas simple (« Elle poserait problème à n'importe lequel d'entre nous », dira Maître Diry dans sa plaidoirie), manifestement les deux hommes s'agacent mutuellement, mais au fond ce n'est pas la question car qu'est-ce qui pourrait justifier les coups, les insultes, les menaces sur le vieil homme ? Aujourd'hui il a le nez fracturé, des traces de blessures au nez, à la bouche, au coude, à la jambe, et des contusions évidemment. Il est en état de choc, la scène fut très violente, son petit-fils l’a menacé avec une bouteille de vin, qu’il a finalement posé sur une table. La bouteille s’est brisée sous le choc.
La présidente Therme interroge le prévenu : « Comment on en arrive à se comporter comme ça ? Vous avez vu les photos ? Vous avez idée de l'état dans lequel vous l'avez mis ?
- J'étais déjà submergé par la violence. La violence, je connais depuis des années,
- C'est votre grand père, il a 81 ans, vous lui avez cassé le nez. »
Julien baisse les paupières, il ne dit rien.
Diagnostic de bipolarité pendant sa garde à vue
L'histoire est à porter au grand récit des tripots familiaux. « On est tous en conflit dans la famille, c'est récurrent, c'est compliqué la famille. En Nouvelle Calédonie, ils sont tous descendants de chefs de tribus et passent leur temps à se chercher. Je suis parti parce que je voulais sortir du conflit. »
Depuis samedi soir on sait que ça n'a pas marché : le conflit, il le porte en lui. Le médecin psychiatre qui l'a vu pendant sa garde à vue écrit : « trouble bipolaire sur fond de grande instabilité », « impulsivité », état qui nécessite « un traitement régulier et constant », et « surtout pas d’antidépresseurs qui modifient ses symptômes ».
Samedi, Julien avait pris des antidépresseurs, parce qu’il recherche ce qui pourrait l’apaiser, et bu 2 verres de vin à midi. Le psychiatre conclut à une altération de son discernement pendant la crise. Julien se sentait « submergé », il l’a dit, et ce diagnostic éclaire ce qu’il sait au fond depuis longtemps : il a un problème.
« C'est une urgence médicale et pas une urgence pénale »
« Il n’est pas détaché de ce qu’il vit, il s’intéresse aux traitements possibles depuis longtemps. Vous jugez une personne qui elle aussi est vulnérable, en raison de son handicap. La comparution immédiate oblige à comprendre vite les enjeux : or ce dossier est un dossier d’urgence médicale et pas une urgence pénale, insiste Maître Diry. On ne juge pas un délinquant, c’est certain. C’est quelqu’un qui n’a pas de filtre, il ne louvoie pas. Le fax que son grand-père a envoyé est éloquent : il prend une position. Or il ne demande pas une sanction, il demande 1 euro symbolique et des soins pour son petit-fils. »
Décision : le tribunal requalifie les faits en « violences volontaires sur ascendant et avec arme » (la bouteille), et écarte la vulnérabilité car l’âge ne suffit pas à la caractériser. Il condamne Julien à 12 mois de prison dont 6 mois avec sursis, obligation de travailler, de se soigner, interdiction de contact avec son grand-père et de paraître dans son village. Le tribunal décerne mandat de dépôt « pour éviter le renouvellement puisque vous n’avez pas encore de traitement pour canaliser les excès de violence ». Le grand-père recevra 1 euro symbolique. Le tribunal demande au centre pénitentiaire de procéder « à un examen psychiatrique urgent ».
F. Saint-Arroman



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