Faits divers
TRIBUNAL : Rixe et Flash Ball aux Prés Saint-Jean, « c’est de nature à la calmer, de frapper un homme un terre ? »
Publié le 25 Septembre 2017 à 13h31

27 juin 2016, quartier des Prés Saint-Jean à Chalon, il est 21 heures, des habitants ont fait le 17 pour signaler des bruits de détonation.
25 septembre 2017, tribunal correctionnel de Chalon, audience à juge unique, 3 prévenus.
L’un est extrait de Varennes où il purge une peine d’1 an de prison de ferme pour conduite sous l’empire de stupéfiants, d’alcool, et sans permis. Monsieur B. a 37 ans. Les deux autres, monsieur M. et monsieur A. sont à la barre, une trentaine d’années chacun. Ils sont tous poursuivis pour violences des uns sur les autres, avec des degrés de gravité différents, selon qu’ils avaient une arme ou pas, et cas échéant soit un bâton, soit un Flash Ball.
Ils contestent tous des éléments de l’histoire. Messieurs M. et A. chargent monsieur B. bien comme il faut, et continuent à le faire même lorsque la présidente raconte ce que la caméra de surveillance a filmé, et qui donne raison à monsieur B. sur bien des points
Ce soir-là, une bagarre éclate au pied de l’immeuble, puis monsieur B. et son amie de l’époque s’en vont, et monsieur M. les suit en voiture. Monsieur B. se saisit d’un bâton et frappe son pare-brise arrière, qui se brise sous le choc, en donne 2 coups à monsieur B., ce dernier le met en joue avec un Flash Ball et tire deux fois. Deux détonations : la police alertée arrive rapidos sur les lieux, et y retrouve une bourre et un projectile un peu plus loin. La copine de monsieur B. porte plainte, puis va la retirer quelques jours plus tard car elle reçoit des menaces tous les jours de monsieur M. et de sa femme…
A l’audience, c’est un déluge de protestations, de « c’est pas vrai », de « ah madame quand même on frappe pas une femme, certains hommes le font mais pas moi », de « j’vais pas vous mentir madame », et d’incises qui réalimentent le conflit pendant le jugement :
« La caméra confirme les déclarations de monsieur B., il ne donne pas de coups sur la porte de l’immeuble, il ne fait pas de gestes véhéments. Monsieur A. arrive, une dispute éclate. Echanges de coups, monsieur H. et monsieur A. frappent monsieur B. qui est à terre. »
Monsieur A. interrompt la présidente Aussavy, il veut expliquer :
« En fait la mère à Farouk était à la fenêtre, et elle criait.
- Et c’est de nature à la calmer, de frapper un homme un terre ?
Le ministère public fait la part entre les faits avérés et ceux pour lesquels il manque des éléments matériels, puis demande des peines en tenant compte des casiers judiciaires de chacun. Seul monsieur A. reste accessible au sursis simple, pour les 2 autres il est trop tard, car ils ont bénéficié de quasi toute la palette des réponses pénales possibles avant l’incarcération
L’heureux propriétaire d’un aérosol firestop et du pistolet flash ball tente le coup de la rédemption par le mariage (« j’ai eu qu’une seule condamnation depuis ») doublée de soucis de famille hors du commun (« ma mère est malade »), le tout ponctué de son gimmick « je vais pas vous mentir ». Il a peur d’aller en prison.
Son acolyte et dévoué voisin, lui, est prêt à accepter la sanction, « je me suis battu c’est vrai ».
Du box, monsieur B. semble découvrir qu’il était également prévenu dans ce dossier : « Je suis victime ! Pourquoi je prendrais ? J’ai fait quoi ? » Il a brisé un pare-brise et frappé à la tête et au bras avec un bâton, mais l’autre, lui, a tiré 2 fois, alors voilà : incompréhension.
Le tribunal condamne :
Monsieur A. à 3 mois de prison avec sursis.
Monsieur M. à 6 mois de prison ferme (aménageables sous conditions) et à l’interdiction de détenir la moindre arme pendant 2 ans.
Monsieur B. à 2 mois de prison qui rallongent sa détention, et à 100 euros d’amende. Il devra indemniser monsieur M. qui a demandé des dommages et intérêts, mais on n’a pas entendu le montant : les hommes s’invectivaient à nouveau, choqués, outrés, scandalisés, on prend les mêmes et ça continue, ça pourrait donc recommencer.
FSA



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