Saône et Loire

"Collège des Épontots : une avancée arrachée, pas un geste spontané " constate Clément Mugnier (PS)

"Collège des Épontots : une avancée arrachée, pas un geste spontané " constate Clément Mugnier (PS)

Communiqué de presse

 Collège des Épontots : une avancée arrachée, pas un geste spontané 

La décision annoncée par le président du Département de rénover enfin le collège Les Épontots à Montcenis était attendue, réclamée, exigée depuis longtemps. 

C’est une bonne nouvelle pour les élèves, les familles et les personnels éducatifs. Mais ne nous y trompons pas : ce projet ne résulte pas d’une prise de conscience soudaine. Il est le fruit d’une mobilisation opiniâtre – celle des enseignants, des parents d’élèves, des syndicats, des élus locaux engagés – qui n’ont cessé d’alerter sur l’état indigne de cet établissement. 

Durant des décennies, rien n’a été fait. Ce collège, classé en réseau d’éducation prioritaire, n’a pas bénéficié d’un investissement significatif depuis plus de 50 ans. Dans le même temps, la majorité départementale a fait le choix de couper 5 millions d’euros dans le budget des collèges pour 2025, tout en finançant des projets accessoires. Les priorités étaient ailleurs. 

Aujourd’hui, on nous explique que ce collège a toujours été « une priorité ». La réalité est tout autre : il a été oublié, jusqu’à ce que le scandale devienne impossible à ignorer. 

Le sens des responsabilités n’est pas dans la photo, mais dans l’action 

Je prends note de la présence de Sébastien Martin, député de la circonscription, premier vice-président du Département et président du Grand Chalon, aux côtés du président du Département pour cette annonce. Son engagement tardif sur ce dossier contraste avec le silence observé ces dernières années. 

Sans doute est-ce l’une des limites du cumul des mandats : à force de tout vouloir piloter, on finit par passer à côté de l’essentiel. 

 

Vigilance pour l’avenir 

L’annonce d’une première pierre en 2027 et d’une livraison en 2029 n’efface pas le retard accumulé. Elle engage désormais les élus départementaux à respecter le calendrier et à garantir une rénovation à la hauteur des besoins. 

L’école publique ne doit pas être traitée comme une variable d’ajustement budgétaire. Elle est un pilier de la République. Elle mérite des moyens constants, une vision claire et des responsables présents.