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Mick, Mick, Mick, hourra ! Joyeux anniversaire Mick Micheyl !

Mick, Mick, Mick, hourra ! Joyeux anniversaire Mick Micheyl !

Certes Mick Micheyl n’est plus « vampirisée » par l’actualité brûlante, cependant son charisme, intact, n’a pas pris une ride, à tel point qu’elle continue de drainer dans son sillage bon nombre d’admirateurs et d’inconditionnels qui savent par expérience ce que la culture lui doit. Comme jadis. Dimanche son 92ème printemps a été célébré avec ferveur au cours d’une journée empreinte de déférence, fertile en émotions en tous genres.

La gagne à l’Eurovision, un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…

Venue au monde le 8 février 1922 à Lyon, Mick Micheyl, de son propre aveu, ne s’attendait pas à pareille fête, abondamment « paparazée » qui plus est . Et pourtant, c’est bien ce qui s’est passé en cette dernière journée dominicale orchestrée de main de maître par l’un de ses filleuls artistiques, Michel Monaco. Cent quatre-vingts convives issus de différents endroits de France ont fait honneur à l’excellente cuisine dispensée au restaurant  La Bohémia, théâtre des opérations sis à Saint-Trivier-sur-Moignans (Ain). Et côté spectacle ils ne sont sans conteste pas restés sur leur faim, la programmation faisant prendre un bain de jouvence à un public à tout le moins consentant. Une Miss (du Pays de l’Ain sacrée en 2012, Fanny Menegazzo), reprenant au micro avec force conviction l’un des succès de la Môme Piaf, un chanteur-animateur enclin à enrober contenant et contenu d’états d’âme en parfaite adéquation avec l’instant T –l’union sacrée- en la personne de Michel Monaco, une Anne-Marie David (gagnante de l’Eurovision en 1973 avec le Luxembourg pour « Tu te reconnaîtras ») démontrant de manière percutante qu’elle n’a rien perdu  de ses atouts vocaux, un Jean-Paul Cara (auteur de « L’oiseau et l’enfant », dernière victoire tricolore à l’Eurovision, ce en 1977 de par l’interprétation de Marie Myriam) ému aux larmes et qui revient à ses premières amours en qualité de chanteur, Thomas Hernandez, un petit jeune prometteur venu de son sud-ouest, la chanson  à la perception fusionnelle a traversé les années avec persuasion pour arriver à bon port. Communion d’esprit qui n’a eu d’égale que la chaleur des sentiments.

 

La domestication de l’acier a pris la suite de l’essor des cordes vocales

La période d’activité à plein régime de Mick Micheyl a bien évidemment pris ses premiers appuis sur la chanson, à partir de 1949. « Un gamin de Paris » (sortie en 1955), par exemple, ça représente  encore quelque chose de très vivace dans la mémoire collective de certaines générations, même près de soixante ans après. Mais l’ex-meneuse de revue au Casino de Paris à la voix grave (l’étincelante robe qu’elle portait, cousue par Christian Dior, était d’ailleurs soumise aux regards admiratifs ce 9 février), l’une des figures marquantes de la chanson française, passée également par la case « productrice à la télé », devait mettre définitivement un terme à sa carrière de chanteuse en 1974. Pour se complaire à partir du milieu des années 70 dans la sculpture sur acier, faisant preuve là aussi d’un grand talent. C’est en 2009 que l’artiste baissait le rideau, après six décennies de bons et loyaux services qui ont laissé des traces indélébiles. L’amour mutuel et démonstratif en suspension dans l’air a fait un bien fou à l’héroïne du jour, puissamment croyante. Puisse-t-il lui procurer d’autres joies indicibles ! Alors, à la revoyure, Mick.

                                                                                                    Michel Poiriault