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Un nouveau metteur en scène pour faire entrer « Merci Mr Spielberg » dans une dimension avec davantage de grandeur
Publié le 19 Septembre 2014 à 13h51

« Merci Mr Spielberg » inondera Montceau-les-Mines deux jours durant les mercredi 5 et jeudi 6 novembre de sa substance dont l’essence devrait servir de tremplin vers où bon vous semble. Jeunette (des showcases ont eu lieu dans la capitale deux ans en arrière), la pièce vient tout juste d’adouber un metteur en scène neuf –le second seulement- en la personne de Gilbert Pascal. Enfantées par la –en particulier- dramaturge et vécues par la comédienne Bunny Godillot (directement du producteur au consommateur), les scènes ont la riche idée de faire décoller les spectateurs. Nec plus ultra, Bunny a tout d’une grande. Mais c’est une grande ! Promis, juré, craché. Alors ?
Des références irréfutables
Celui sur qui le poids des représentations va également peser, se nomme comme on vient de le relever, Gilbert Pascal. Comédien à la base, Gilbert a apporté sa pierre à la démocratisation des savoirs en brûlant les planches grâce aux Samuel Beckett, Regnard, Marivaux, Beaumarchais, Goldoni, Feydeau, Courteline, Labiche, Tchekhov, Cocteau, Steinbeck, Alan Bennett…ceci dans la Compagnie de Roger Louret, coudoyé nombre d’interprètes de premier plan (Madeleine Robinson, Brigitte Fossey, Agnès Soral, Michel Sardou…Il a par ailleurs fait équipe avec des metteurs en scène tels que Jean-Luc Tardieu, Benoît Lavigne…et, bis repetita, Roger Louret. Sa carrière se réoriente au début des années 2010 : Appelez-moi Tennessee (2011), puis Bash (2014) sont mis en scène par ses soins. Et en ce presque automne, c’est « Merci Mr Spielberg » qui contiendra les tenants et les aboutissants de sa marque de fabrique, en s’arc-boutant sur la quinzaine de mises en scène qu’il aura aidée, à un degré ou à un autre, à rendre plus matures et dignes de foi. Bref, pas un perdreau de l’année, mais un artiste ultra confirmé apte à –les plus imaginatifs le verraient, prenons-en le pari, changer l’eau en vin…voire marcher sur l’eau !- Les principaux bénéficiaires de ce remue-ménage constructif, de ce champ magnétique arrosant tous azimuts ? Vous.
Du comédien au metteur en scène, un gouffre abyssal ?
« En fait au départ ce n’est pas un désir forcené. C’est plutôt le hasard qui a fait les choses. Dans les pièces Appelez-moi Tennessee et Bash, je dirigeais un comédien en scène au sein de la Compagnie Roger Louret. Les critères sont différents, mais se rejoignent en même temps. Même quand on est comédien –j’adore jouer, j’ai chanté aussi dans des spectacles- on a envie de trouver de bons textes et de bons metteurs en scène, et après, c’est l’inverse. J’ai refusé des choses. Mon métier de comédien me sert énormément car je ne suis pas quelqu’un qui va prendre des pions et les déplacer. Je suis plus directeur d’acteurs que metteur en scène. C’est la création artistique. »
Le statut de metteur en scène : confortable ou farci de diktats ?
« Quand je fais une mise en scène, je me mets toujours à la place du spectateur : qu’il ait du plaisir, qu’il comprenne ce qu’il voie, et surtout qu’on ne le prenne pas pour un con. Je ne veux pas qu’on soit dans la démonstration. Il ne faut pas considérer le spectateur qui a la bouche ouverte et qu’on va gaver. Il doit être en cohésion et ne pas être passif, c’est un jeu entre le public et le jeu sur le plateau. C’est un dialogue. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de chercher que le comédien soit volontaire et montrer les choses. Il faut laisser le spectateur venir dans ta tête, qu’il puisse s’identifier aux personnages, trouver peut-être des solutions pour lui-même. C’est beaucoup plus au spectateur de s’investir, de dire où il va, et de connaître la suite, plutôt que de se faire manipuler. Je suis effaré par ces blogmasters américains, certains sont très bons, ce sont les seuls films qui font un carton, oui, mais on sort de là, c’est comme si nous avions été hypnotisés, et on passe à autre chose….
Bunny Godillot a jeté son dévolu sur vous. En vertu de quels principes ?
«En fait elle est venue voir Bass à Paris. Elle ne me connaissait pas du tout et à la fin du spectacle elle est venue me parler, m’a dit que c’était exactement le genre de travail qu’elle voulait faire. »
Et de votre côté, quel avis tranché avez-vous sur elle ?
«Elle a un truc, très communicatif. C’est une battante, quelqu’un qui en veut, qui ne veut pas lâcher le morceau, l’amie de l’utopie. J’aime beaucoup ce qu’elle a écrit, c’est gonflé. C’est une fille qui, à un moment de sa vie, s’est mise à réaliser, s’intéresser beaucoup aux femmes. Ce n’est pas une féministe, elle veut montrer comment sont les femmes, et là elle est partie d’elle, de sa vie. Evidemment c’est une fiction, la vision de son parcours, ou de choses dont elle a rêvé. »
Le compte à rebours a-t-il été déclenché ?
« On a commencé dimanche de travailler, et moi je suis ici jusqu’au 27 septembre. A ce moment-là je pense qu’on aura bien déblayé. Durant le spectacle les femmes s’y reconnaîtront en priorité. C’est un message universel, le témoignage d’une petite fille qui veut devenir comédienne… »
Début novembre sera très vite à un jet de caillou…
« Merci Mr Spielberg » sera joué « pour de vrai » les mercredi 5 et jeudi 6 novembre, ce à 20h30. Méfiez-vous, ce ne sera pas à L’Embarcadère, mais à l’Auditorium des Ateliers du Jour, tout proche. Durée : 1h15. Tarifs : 20/15/10 euros. Renseignements et réservations à L’Embarcadère : 03.85.67.78.10 ; billetterie : [email protected]; www.embarcadere-montceau.fr
Montceau, Chalon, la Bourgogne, de virtuels, puis futurs terrains de jeu ?
Si Bunny estime avoir un rôle culturel à jouer sur le territoire montcellien, au grand potentiel, éprouvant une énorme inclination en sa faveur, elle n’en oublie pas moins, question expression scénique, l’emballement de son cœur pour Chalon-sur-saône, ni du reste, son appétence pour la Bourgogne en général. Vous pensez qu’il faille lui chuchoter que Franche-Comté et Bourgogne, un jour, ne feront plus qu’un ? Elle qui fourmille déjà en permanence de projets…
Michel Poiriault



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