Prévention routière à St Cergues en Haute-Savoie

Un village de Haute-Savoie installe de drôles de panneaux contre la vitesse.

Quand les campagnes de prévention routières sont de plus en plus chocs, la mairie de Saint-Cergues, en Haute-Savoie, a choisi un ton humoristique et décalé. Sur son site internet, la petite ville, d’un peu plus de 3200 habitants, explique bien sa démarche pour rendre tout le monde responsable :

« Maladie très répandue dans nos contrées, « le syndrome du champignon » semble continuer à se propager à grande vitesse.

Les symptômes, qui apparaissent essentiellement en voiture, se traduisent généralement par une lourdeur dans le pied droit entrainant mécaniquement une accélération du véhicule. Les plus malchanceux semblent également souffrir de trouble de la vue, les empêchant de lire les panneaux de limitation de vitesse. Ne pouvant construire des ralentisseurs ou des chicanes tous les cinq mètres, la municipalité tente une nouvelle approche. Puisque « la peur n’évite pas le danger » et que la culpabilisation n’a pas non plus d’effet, pourquoi ne pas essayer de soigner ce fameux « syndrome » par l’humour ?

La Mairie a lancé une nouvelle campagne de prévention contre la vitesse. Celle-ci se matérialise par l’implantation de cinq panneaux qui seront régulièrement déplacés au sein de la commune en fonction des routes où la vitesse constatée est excessive, mais aussi en fonction des demandes des habitants.

Contrairement aux messages habituellement utilisés (et malheureusement souvent ignorés) sur ce type de support, ces nouveaux panneaux affichent un ton volontairement décalé. L’objectif étant d’utiliser l’humour afin de faire réagir les automobilistes et de provoquer une prise de conscience. Avoir conscience que les routes de notre village sont pleines de vie et que la prudence s’impose. Alors, levons le pied car nous sommes tous responsables de notre conduite. »

« Le syndrome du champignon » du graphiste Laurent Foucher est la nouvelle campagne de prévention contre la vitesse en voiture de ce village lancée par le maire, Gabriel Doublet : « Les images choc et violentes, ça ne marche plus car les gens en ont trop vu. On utilise l’humour pour essayer d’interpeller les gens sur un mode un petit peu différent. » explique-t’il. La majorité des habitants a plutôt bien accueilli cette initiative même si pour certains habitants, « la seule chose qui fait effet, ce sont les gendarmes ».

Une idée a exploité en Saône et Loire …..

JCR