Politique

«Je suis pour une union de la gauche mais pas au prix d'un reniement de nos principes et valeurs fondamentaux» (Nathalie Leblanc)

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 13 Mai 2022 à 06h00

«Je suis pour une union de la gauche mais pas au prix d'un reniement de nos principes et valeurs fondamentaux» (Nathalie Leblanc)

La vice-présidente au Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté en charge de la culture et conseillère municipale d'opposition à Chalon-sur-Saône insiste : elle est socialiste et tient à le rester. Pour elle, le récent ralliement de la direction du Parti socialiste à La France insoumise n'est ni plus ni moins qu'une «reddition qui s'est faite sans validation des adhérents du parti». Plus de détails avec Info Chalon.

«Nous sommes pour l'union de la gauche, j'ai toujours été sur cette ligne mais pas à n'importe quelle condition!», réagit Nathalie Leblanc.

Pour cette dernière, rallier la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES), c'est rallier la France Insoumise (LFI) à qui elle reproche des «problèmes de positionnement politique parfois dangereux».

«Je ne suis pas eurosceptique et nous avons pas la même conception de la laïcité. Je suis universaliste et certains chez LFI ne le sont clairement pas! Le soutien au burkini dans les piscines, les critiques des Unes de Charlie Hebdo, pour ne citer que ces exemples, posent un vrai problème de valeurs», poursuite la socialiste.

Nathalie Leblanc reproche à la direction du Parti socialiste (PS) de ne pas avoir consulter les socialistes du Chalonnais «ni même personne en Saône-et-Loire» avant de rallier la NUPES, voyant dans cette décision en haut lieu ni plus ni moins qu'une «reddition qui n'a pas été très claire».

«Pourtant, c'est tout ce que nous demandions à être consultés»

Elle a pourtant demandé des explications et la seule réponse qu'on lui a donnée : «On a pas le temps».

«Je ne cache pas ma déception quant à la façon de gérer le parti d'Olivier Faure.  La première fois, en 2018, j'avais voté pour elle, mais là en septembre, durant le dernier Congrès, je ne l'ai pas soutenu», nous explique-t-elle.

D'après elle, de leur accord avec LFI, les socialistes n'ont obtenu que 70 des 577 circonscriptions.

«C'est-à-dire que dans 507 circonscriptions, il n'y aura pas de candidats socialistes !»

Bien qu'elle ne soit plus secrétaire de section, Nathalie Leblanc insiste sur un point : elle est toujours membre du PS et fera campagne pour Cécile Untermaier, la députée sortante de la 4ème circonscription de Saône-et-Loire,  en particulier dans les quartiers du nord de Chalon-sur-Saône.

Elle nous rappelle que, «toujours dans la négociation», Cécile Untermaier est la seule candidates socialiste de Bourgogne Franche-Comté.

Si, lors de cet entretien, la vice-présidente du conseil régional évitera soigneusement de mentionner Éric Riboulet, candidat de la NUPES sur la 5ème circonscription de Saône-et-Loire ou sa suppléante, Fatima Kouriche, elle balaye d'un trait un éventuel ralliement à d'autres forces politiques comme Renaissance (ex-La République En Marche)  : «Je ne suis ni Macron ni Mélenchon!».

Après le mardi 10 mai à la salle des fêtes de Mervans, Nathalie Leblanc sera aux côtés de la candidate socialiste sur la 4ème circonscription de Saône-et-Loire le mardi 17 mai à 20 heures à Champforgeuil, Salle Pierre Châtelet, et le mardi 31 mai à 20 heures, à Chalon-sur-Saône, Salle Niépce de l'Espace Jean Zay.

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati