Société
Des puces comme alternatives aux tests sur les animaux
Par Marion CHAIX
Publié le 07 Mai 2025 à 09h35

En France, selon les chiffres du gouvernement, environ 2 millions d'animaux sont utilisés chaque année pour des expériences. Des procédés qui font de plus en plus débat. Mais des alternatives fleurissent comme des puces capables de simuler les réactions du corps face à des substances. Explications...
Depuis 2014, le ministère chargé de la Recherche réalise une enquête statistique sur l'utilisation des animaux à des fins scientifiques. Selon le dernier rapport datant de 2023,
plus de 2 millions de bêtes ont été utilisées pour des tests. Pour trouver des alternatives plus éthiques, des entreprises ont développé des « organes sur puces », capables de mimer les réactions du corps sans avoir à utiliser d'animaux.
LA RÈGLE DES « 3 R »
Selon ces recherches, la souris est l'animal le plus fréquemment utilisé dans les laboratoires. Elle représente à elle seule 68 % des utilisations. D'autres rongeurs occupent les deuxième et troisième places comme les lapins et les rats. Des espèces moins représentées dans l'imaginaire de la recherche sont aussi exploitées : les poissons par exemple ou encore les primates, les chiens (0,2 %) et enfin les chats (0,05 %). Ces utilisations répondent à trois principaux objectifs. Le premier étant la recherche fondamentale (31 %), suivie de la maintenance de colonies d'animaux génétiquement altérés (24 %), et enfin des essais pour des médicaments ou des aliments (22 %). Dans la loi française, l'expérimentation animale est encadrée et répond à la règle des « 3 R » : remplacement, réduction et raffinement. Comme le détaille le ministère de l'Agriculture, « elle consiste à Remplacer l'expérimentation animale dès que possible, et à défaut, à Réduire le nombre d'animaux utilisés et à Raffiner les procédures, c'est-à-dire optimiser les méthodologies employées pour diminuer la douleur animale tout en garantissant un niveau de résultats scientifiques élevé ».
« DES ORGANES » SUR PUCE
Malgré ce cadre législatif, les associations de défense du droit animal sont vent debout contre ces pratiques. L'association PETA dénonce des expérimentations immorales qui présentent aussi des failles sur le plan scientifique. « Une analyse récente publiée dans le British Medical Journal a souligné le manque d'éléments convaincants pour prouver que les essais sur les animaux sont bénéfiques aux humains ou constituent une utilisation efficace des moyens à disposition de la recherche », explique l'association sur son site internet. Une alternative révolutionnaire existe pourtant. Il s'agit des « organs-on-chips » (organes sur puce). Les chercheurs reconstruisent à partir de cellules souches un tissu humain et reproduisent le fonctionnement de nos organes sur ces puces. « Elles peuvent être utilisées pour prédire les réactions humaines dans la recherche sur les maladies, les essais de médicaments et les tests de toxicité. Elles ont démontré qu'elles étaient capables de simuler la physiologie humaine, les maladies et les réactions aux médicaments de façon plus précise que des expériences animales cruelles », détaille encore PETA.
UNE TECHNOLOGIE EN PHASE DE MATURATION
Pour l'heure, cette technologie est encore au stade expérimental et se trouve loin d'être généralisée partout dans les laboratoires. Néanmoins, le gouvernement français s'est saisi de cette petite révolution. Ces « organes sur puces » vont faire l'objet d'un financement de 48 millions d'euros sur six ans au titre des programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR), dans le cadre du plan France 2030.
Marion Chaix



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