Opinion

Pendant ce temps, deux hommes travaillent...

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 23 Juin 2025 à 12h00

Pendant ce temps, deux hommes travaillent...

Message à l'attention du maire de Chalon-sur-Saône.

Monsieur Platret

Samedi 21 Juin 2025

À 10 heures du matin, les Chalonnais en rasant déjà les murs, s'activent dans les rues de la ville, d'un magasin climatisé à l'autre, en attendant de fêter en musique le Solstice d'été.

Entre deux, ils se poseront sans doute se rafraîchir à une terrasse ou bien ils rentreront chez eux avec hâte pour peut-être trouver un peu de fraîcheur.

Pendant ce temps, deux Hommes travaillent, sans lever la tête, bottes de caoutchouc de sécurité jusqu'aux genoux, au virage du Pont Saint-Laurent et du Quai des messageries pour terminer le trottoir bitumé.

13h15, ils sont toujours là, apparemment indifférents au soleil de plomb, au zénith. 35° au moins.

19h45, ils sont encore là, 33° ? à peu près …Pas sûr qu'ils aient fini…

Quand ils rangeront leur matériel et ré-ouvrirons la circulation aux piétons pour leur confort et leur sécurité, ils rentreront sans doute prendre une bonne douche, boire un grand verre d'eau fraîche dans leur appartement climatisé, avant d'aller faire la Fête de la musique.

Ces Personnes, car ce sont des Personnes, heureusement déjà naturellement bien bronzées, racisées comme disent certains, en auront fini de leur journée. Ces personnes «racisées» que les entreprises sont bien contentes de trouver pour réaliser les tâches les plus difficiles...

Celles-là même M. Platret qui probablement viennent de «certains quartiers», sont peut-être sous OQTF, que vous pourchassez de vos propos haineux, racistes, insultants pour notre drapeau républicain. Et il n’y a pas que vos propos, il y a vos décisions inqualifiables qui n’ont qu’un seul but : diviser, stigmatiser, briser la jeunesse en particulier…

J'ai honte M. Platret de vous voir déshonorer ma ville sur les plateaux télé à chaque occasion comme vous le faites, déshonorez l'écharpe tricolore.

Et pourtant, quand j'étais adolescente dans cette même ville, il y a bien des décennies alors que je découvrais les pages sombres de notre Histoire, que j'entendais mes grands-parents et mes parents les évoquer avec pudeur et tristesse, je me disais comme tous les enfants : «Plus jamais ça».

Je croyais en l'intelligence et à l'Humanité...

 

Anne-Marie R.
Une citoyenne chalonnaise humaniste