Saône et Loire économie

La nOur's, une bière artisanale locale

La nOur's, une bière artisanale locale

Plus besoin de prendre voitures, trains ou avions pour se rendre en Angleterre, en Allemagne et en Belgique afin de déguster une bonne bière artisanale. Il suffit juste de brancher son GPS direction Mary pour découvrir le fief d’une boisson qui sort doucement mais sûrement de sa tanière : La nOur’s.

Si Les brunes ne comptent pas pour des prunes selon la chanteuse Vanda Maria Ribeiro Furtado Tavares de Vasconcelos – plus connue sous son nom de scène Lio –, d’autres pensent que Les hommes préfèrent les blondes. Non, nous ne parlons pas ici du beau sexe mais d’une autre faiblesse de la gent masculine : la bière. Une boisson dont on peut estimer la naissance aux environs de 5.000 ans avant J.C. Depuis, les choses ont bien évidemment beaucoup évalué. En 2010, quelque 180 milliards de litres ont été bus sur l’ensemble de la planète. La Chine arrive en tête devant les Etats-Unis, la Russie, le Brésil et l’Allemagne, la France se situant en dix-neuvième position. Mais, lorsque l’on regarde la consommation par habitant, la République Tchèque arrive très largement en tête avec 142 litres par personne.

 

Mary à tout prix


Alors que tout à chacun connaît les grandes marques qui remplissent les linéaires des GMS, certains recherchent un goût différent, plus authentique, moins stéréotypé. Car, à l’image du vin, il y a autant de manières de faire de la bière que de producteurs et de philosophies. Si plusieurs pays gardent une flatteuse réputation quant à leur savoir-faire, émerge une nouvelle façon de penser et de concevoir cette boisson. C’est dans cette dernière mouvance que se situe Cédric Auloy. Ne trouvant pas forcément dans le commerce la bière qui lui aurait parfaitement convenu, il décide de se lancer dans la production il y a maintenant sept ans.

De loisir, cet intérêt pour la bière se transforme rapidement en passion. A tel point qu’il décide de franchir le pas en novembre 2011 et d’en faire son métier. « Je me suis beaucoup documenté au début et j’ai fait énormément d’essais. Aujourd’hui, je travaille seul et je propose trois bières de 5 à 6° : brune, blonde et ambrée. » De 2.000 litres en 2012, il devrait franchir cette année la barre des 3.000 litres et vise carrément les 5.000 litres en 2014. « Je vends, sous le nom de La nOur’s, 45 % de blonde, autant de bière ambrée et seulement 10 % de brune. »

Installé à Mary, Cédric Auloy commercialise sa production essentiellement grâce au bouche à oreille ainsi que sur les marchés de producteurs et les foires. « Actuellement, j’ai du mal à répondre à la demande. Lorsque ma production augmentera en volume, je démarcherai davantage de bars, de restaurants et d’associations qu’aujourd’hui. J’ai un bon retour de la part des professionnels avec lesquels je travaille. »

 

Au nom de l’Auloy


L’un des principaux facteurs de développement de sa petite entreprise réside en un déménagement qu’il devrait effectuer en début d’année 2014. Pas très loin puisqu’il passera de Mary au Mont Saint-Vincent. Un cadre idéal pour attirer une nouvelle clientèle. « Je vais créer un espace vente et installer ma brasserie au Mont Saint-Vincent. Je procède étape par étape dans le développement de mon entreprise. Toutefois, je souhaite continuer à travailler de manière artisanale. » Lorsque l’on évoque le futur, Cédric Auloy a bien évidemment un certain nombre de projets. « Je pense que j’investirai dans de nouvelles cuves. » Et ce, tout en envisageant d’améliorer aussi bien l’embouteillage que l’étiquetage. « Je ne souhaite pas pour autant trop grossir. Je désire rester une petite brasserie. »

Pour ce qui est de l’aspect commercial, il entend bien asseoir sa clientèle autour de ses bières de base blonde, brune et ambrée tout en pensant apporter un souffle de nouveauté. Ainsi, devrait arriver prochainement une bière blanche. Mais aussi, très probablement, des bières de saison. Avec, enfin, plusieurs autres projets en tête à destination d’amateurs d’une boisson qui entend trouver une place pleine et entière au cœur d’une région largement imprégnée de la culture viticole.

 

Régis Gaillard

L'Exploitant Agricole de Saône-et-Loire