Chalon sur Saône

"C’est humiliant et dévastateur d’être traité de clochard ou de cas soc', d’être traité différemment parce qu’on habite un quartier pauvre...."

"C’est humiliant et dévastateur d’être traité de clochard ou de cas soc', d’être traité différemment parce qu’on habite un quartier pauvre...."

Des dizaines de ville se sont mobilisées ce jeudi dans le cadre de la Journée Mondiale contre la misère

Un peu partout en France étaient organisé des rassemblements du type de celui de Chalon sur Saône. Débats, rencontres, rassemblements, déambulations ont poncuté cette énième journée mondiale contre la misère, qui prend chaque des années des accents toujours plus aïgus compte tenu des politiques d'austérité menées par les gouvernements. Des politiques qui ne sont pas sans conséquences immédiates sur les plus démunis. ATD Quart Monde, coordonnateur de l'événement avait choisi de sensibiliser la populations sur les discriminations pour origine sociale. Une discrimination sourde mais dont les effets sont dévastateurs.

«C’est humiliant et dévastateur d’être traité de clochard ou de cas soc', d’être traité différemment parce qu’on habite un quartier pauvre, parce qu’on porte une carte CMU ou à cause de son allure portant les stigmates de la misère, rien de cela n’est reconnu», dénonce l’association dans un communiqué lu devant tout le monde alors que ATD Quart Monde  plaide pour que la discrimination pour pauvreté soit inscrite dans le code pénal, "un  pas de civilisation".

Une pétition, «Je ne veux plus qu’on discrimine des personnes en raison de pauvreté», a été lancée par les associations, syndicats et collectifs partenaires de la journée (Secours Populaire, CFDT, Emmaüs, Licra...).

Le gouvernement a présenté en janvier un plan quinquennal de lutte contre la pauvreté qui prévoit notamment une hausse du Revenu de solidarité active de base (RSA «socle») de 10% en cinq ans et un accès élargi à la Couverture médicale universelle complémentaires (CMU-C). Ce plan devrait coûter 2,5 milliards d’euros en année pleine à partir de 2017. Selon les dernières données publiées par l’Insee, 8,7 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté (avec moins de 977 euros par mois) en 2011 en France, soit 14,3% de la population.

Histoire de sensibiliser les plus jeunes générations, un travail pédagogique a été mené au lycée Camille du Gast, et les élèves sont venus à tour de rôle "slamer" leurs textes appelant à un monde plus juste, plus enclin à une solidarité.

Laurent Guillaumé