Cinéma

19e soirée Courts métrages de la Bobine à Chalon

19e soirée Courts métrages de la Bobine à Chalon

La 19ème soirée courts métrages de La bobine s’est déroulée jeudi 6 novembre à l’Axel, avec le soutien du Grand Chalon. Le programme concocté par Gilles Colpart, journaliste critique du cinéma et spécialiste du court métrage, portait sur le thème du corps et se composait de huit films, dont un d’animation.

Pour cette soirée courts métrages 2014 de La bobine, ce sont quatre professionnels du cinéma qui ont répondu présents pour parler de leur travail :

Clément Thérin-Lalanne, « logisticien du cinéma » et réalisateur, est venu présenter Aïssa, court de huit minutes, après le visionnage duquel on se dit qu’il n’en faut pas plus pour restituer un concentré de clichés et l’absence d’humanité d’un examen médical pratiqué sur une jeune femme et poussé à l’excès du seul fait de sa peau noire. Le sentiment de malaise est amplifié quand le réalisateur explique qu’il est parti d’un réel rapport de police (rendu public par RESF) pour son travail.

Avec Où je mets ma pudeur, Sébastien Bailly, instigateur des Rencontres du moyen métrage de Brive-la-Gaillarde et réalisateur, s’est interrogé sur les raisons pour une jeune femme de porter le voile : étudiante en histoire de l’art, alors qu’elle est vue par son enseignante comme portant le voile pour des motifs religieux, Hafsia expliquera dans un exposé sur La grande Odalisque (peinture de Ingres) que la chevelure est la partie du corps que l’on offre dans la plus stricte intimité en orient.

Emilie Mercier, formée à l’école de l’illustration, a choisi d’adapter un lai (poème médiéval) breton de la poétesse Marie de France (1160 – 1210) dans un film d’animation en papier découpé pour raconter l’histoire d’un Bisclaveret – loup garou en breton – condamné par son épouse à demeurer sous son aspect animal. Chantal Banlier a, quant à elle, expliqué son travail d’actrice dans une réalisation de Rémy Four et Julien War qui ne manquait pas d’humour : J’aime beaucoup ta mère.

Le court métrage a pour objectif de raconter une histoire, passer un message en un temps restreint. Objectif atteint pour ces quatre films, mais aussi pour Serori de Pedro Collantes, Shadow de Lorenzo Recio, Solo Rex de François Bierry et T’étais où quand Michael Jackson est mort ? de Jean-Baptiste Pouilloux, également au programme de la soirée.

Le débat organisé à l’issu des projections fut animé par Gilles Colpart, qui a annoncé la sortie prochaine d’un ouvrage en dix volumes, à la rédaction duquel il a travaillé durant quatre ans, sur l’ensemble des lauréats des Césars – personnalités et films – depuis 1976.


M.B.