Cinéma

AU CINEMA À CHALON - Une heure trente de gaieté

AU CINEMA À CHALON - Une heure trente de gaieté

Dans les salles obscures depuis peu, Une heure de tranquillité [1], de Patrice Leconte, adapte pour le cinéma la pièce à succès de Florian Zeller. Le sentiment d’Info-Chalon.

S’il était plutôt fréquent, ces dernières années, qu’un roman soit porté à l’écran, il était en revanche plus rare qu’un film adapte de ce qui au départ n’était « qu’ » une pièce de théâtre. Ceci étant dit, c’est de moins en moins vrai. En effet, de plus en plus de pièces ayant connu un certain succès se retrouvent désormais dans les salles obscures des cinémas, pour une sorte de seconde vie. C’est le cas, par exemple, de « The Broken circle breakdown featuring the Cover-ups of Alabama », une pièce jouée à guichets fermés en Belgique flamande et aux Pays-Bas, qui a servi de base à l’excellent film de Félix Van Groeningen : Alabama Monroe [2]. C’est aussi le cas, depuis peu, de ce qui fut un grand succès parisien, écrit par Florian Zeller, grâce auquel Fabrice Luchini, en très grande forme, séduisait le public comme la critique [3] : Une heure de tranquillité.

 

    Comme Alabama Monroe, Une heure de tranquillité, réalisé par Patrice Leconte, est la transposition au cinéma d’une pièce. Pièce dans laquelle Michel (Fabrice Luchini), un bourgeois passionné de jazz ayant déniché un album au titre évocateur – « Me, myself and I » -, tente désespérément d’écouter ce dernier, sans succès. Sans succès parce que tout son entourage – femme, enfant, maîtresse, voisin, ami, plombier – semble avoir précisément choisi ce jour-là pour venir lui prendre la tête, le gonfler.

 

    Ceci posé, cette adaptation vaut-elle que l’on fasse un détour par la case Axel ? Dans la mesure où il y a autant de points communs entre Fabrice Luchini et Christian Clavier (Michel, dans le film de Leconte) qu’il y en a entre un avion de chasse et un Solex, on était sans doute en droit de craindre que ce qui a fait le succès de la pièce – le jeu d’acteur de Luchini – ne manque à l’appel dans le film. Ceci étant, si Clavier n’a effectivement rien à voir avec Luchini, son interprétation n’est pas inintéressante, loin s’en faut. On pourrait même dire que Clavier s’améliore avec l’âge. En tout état de cause, l’esprit vaudevillesque de la pièce, né d’un comique de situation mâtiné de vitriol et de noirceur, reste intact. Et l’on rit souvent devant l’histoire de ce dentiste désabusé, égoïste, qui se retrouve enquiquiné par une armada de chieurs plus ou moins pédants, profiteurs, menteurs. Aussi peut-on dire que Leconte nous offre une belle heure trente de gaieté. 

 

    A voir…seul, entre amis, ou en famille.

 

S.P.A.B.

 

[1] 2014. Durée : 1 h 35

Bande-annonce :  HYPERLINK "http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19549480&cfilm=228326.html" http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19549480&cfilm=228326.html 

 

[2] 2012. Durée : 1 h 50.

V. l’article d’Info-Chalon :

 HYPERLINK "http://www.info-chalon.com/articles/cinema/2014/02/26/5033-a-decouvrir-a-l-axel-ce-jeudi-alabama-monroe.html" http://www.info-chalon.com/articles/cinema/2014/02/26/5033-a-decouvrir-a-l-axel-ce-jeudi-alabama-monroe.html 

 

[3] Gilles Costaz, Le Point, 23.03.2013

 HYPERLINK "http://www.lepoint.fr/culture/coups-de-coeur/une-heure-de-tranquillite-le-deuxieme-degre-du-vaudeville-23-03-2013-1644758_792.php" http://www.lepoint.fr/culture/coups-de-coeur/une-heure-de-tranquillite-le-deuxieme-degre-du-vaudeville-23-03-2013-1644758_792.php