Faits divers
Il veut forcer le passage à l’hôpital de Chalon sur Saône, il agresse le vigile
Publié le 09 Novembre 2021 à 13h40

Ce lundi 8 novembre il est jugé pour avoir menacé avec une arme et insulté un vigile de l’hôpital de Chalon-sur-Saône.
« Je suis amianté. » Phrase terrible. Il a 63 ans, il souffre également d’alcoolisme, et son comportement asocial le conduit une fois de plus devant un tribunal. Ce lundi 8 novembre il est jugé pour avoir menacé avec une arme et insulté un vigile de l’hôpital de Chalon-sur-Saône.
C’était le 5 novembre, vers 17 heures. Des policiers interpellent « sans difficulté » cet homme porteur d’un opinel et d’un bâton de marche, mais il est toujours « très énervé » et continue d’invectiver le vigile. « J’ai son nom, je vais le retrouver, je vais lui mettre un coup de bâton sur la tête, je vais m’occuper de sa retraite. » Il refuse de souffler dans l'éthylotest, il faut attendre 22h15 pour constater qu’il a encore 1,26 gramme d’alcool par litre de sang. Sur le quasi inévitable « point alcool » à l’audience, il ne fera pas mystère : « Ben, c’était le midi. J’ai dû boire 4 ou 5 pastis, et puis un quart de rouge en mangeant, et un Jet 27. » Son alcoolisme est ancien, il est suivi par le KAIRN par décision de justice, mais bon, hein.
Ivre et sans rendez-vous
Du reste de l’histoire il ne fait pas mystère non plus mais sa logique lui appartient, et la présidente doit, question après question, reconstituer un puzzle. « Mon docteur traitant, elle a une permanence à l’hôpital, et le scanner que je dois passer, ça fait deux ans que je l’attends. Mon docteur, elle m’a fait une ordonnance et m’a bien dit de bien préciser que je serai pris entre deux rendez-vous. » Le vigile a d’autres consignes : sans rendez-vous, on ne passe pas. Ivre, on ne passe sans doute pas non plus, faut dire. Mais le prévenu n’en a cure, signifie au vigile que c’est pas lui qui va l’empêcher de faire quoi que ce soit, sort puis revient par la sortie, pointe son opinel en direction du vigile, mouline son bâton. Grabuge, violence, frayeur des gens qui assistent à la scène.
La COVID
Le mardi, l’homme s’était déjà présenté, « mais mon pass (sanitaire) n’était pas valable, alors le vendredi je suis revenu avec un pass valable, et ce scanner, ça fait deux ans que je l’attends ». La présidente cause « raison » : en était-ce une pour menacer le vigile ? « Non », assène le prévenu. Non, mais bon... « Mon suivi d’amiante, c’est tous les deux ans, et avec la COVID, j’ai pas pu faire le contrôle. » C’est peut-être bien le seul habitant d’ici à dire « la » Covid, comme l’Académie le souhaite et comme personne ne le fait. « Le tribunal peut entendre que ce soit pénalisant d’attendre aussi longtemps, mais pensez-vous que votre comportement soit adapté ? - Non. »
Le scanner, le scanner
Non, « mais ce scanner, tous les deux ans, me débloque mon indemnité d’amiante. A la CPAM on m’a demandé que je redemande le scanner pour qu’on me débloque mon indemnité, mais avec la Covid... 52 000 euros, madame », dit-il à la présidente pour qu’elle mesure l’enjeu. Avec un peu de recul, on relie ce besoin urgent d’argent avec un problème dont il ne fera état qu’en fin d’audience, après les réquisitions et après la plaidoirie de maître Charrier. Il s’est penché sur le micro : « Si le 30 novembre je n’ai pas un appartement, toutes mes affaires partiront à la poubelle. Samedi je devais signer un bail, mais je me suis trouvé en détention. J’ai été expulsé le 29 septembre, mes meubles sont restés dans l’appartement, et si le 30 c’est pas évacué, ça ira à la poubelle. C’est tout. »
Surendetté, malade de l’amiante, alcoolique
Depuis son expulsion, il loge dans un hôtel social avec 510 euros par mois pour vivre,le reste de sa retraite est ponctionné, il est surendetté. Une expertise psychiatrique ancienne dit qu’il souffre de « séquelles en lien avec un alcoolisme chronique ». Le juge d’application des peines écrit qu’il tient « un discours fataliste sur sa situation » et qu’il est « peu enclin à la remise en question ». Il fut marié, il a divorcé il y a longtemps, il a deux enfants adultes dont on ne sait pas s’il les voit ou pas. Il a servi, il y a longtemps également, dans un RIMA* qu’il évoque quand il s’énerve, comme témoin de sa force et, surtout, de sa valeur, aujourd’hui déchues.
« Dans la misère »
Les cadres contraignants que lui imposent la justice ( 4 condamnations, deux sursis probatoires récents, pour outrages, menaces de mort, rébellion) mais aussi le secteur médical et la sécurité sociale, il les vit comme des empêchements à vivre sa vie. « Intolérant à la frustration » dit la vice-procureur. « Dans la misère », dit son avocate. Il porte un couteau sur lui, par habitude, « pour les casse-croûtes, les champignons, la pêche ». « L’hôpital n’est pas un lieu anodin » insiste le ministère public, pour y commettre une agression, mais lui, « le vendredi à 17 heures, bourré, il décide que c’est le bon moment » pour forcer le passage. Misère.
1 an de prison ferme
Le tribunal le déclare coupable et le condamne à verser des indemnités au vigile pour son préjudice moral, ainsi qu’à une peine de 6 mois de prison avec maintien en détention, et révocations de 2 et 4 mois de sursis antérieurs, ordonne son incarcération immédiate. Il part pour 12 mois, un sursis probatoire reprendra à sa sortie. Toutes ses affaires partiront donc à la benne. « Je suis amianté. Ce scanner, tous les deux ans, il me débloque mon indemnité d’amiante. »
FSA
*RIMA : régiment d’infanterie de marine



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