Politique de droite

Bien silencieux depuis la victoire de Valérie Pécresse, Gilles Platret règle ses comptes avec Marie-Claude Jarrot

Bien silencieux depuis la victoire de Valérie Pécresse, Gilles Platret règle ses comptes avec Marie-Claude Jarrot

La moutarde est montée au nez du maire de Chalon-sur-Saône.

Depuis la victoire de Valérie Pécresse à la primaire du parti Les Républicains, le silence de Gilles Platret, Président de la Fédération départementale  était presque assourdissant. Aucun message de soutien ni de félicitation républicaine à l'encontre de la gagnante face à son mentor, Eric Ciotti.  Une absence qui paraissait presque suspecte pour celui qui est très actif sur les réseaux sociaux et dont la tendance à s'époumoner sur la toile le caractérise. Il n'aura finalement pas fallu attendre longtemps pour voir le maire de Chalon sur Saône et porte-parole du parti, régler ses comptes avec l'une des fidèles soutiens de Valérie Pécresse. 

Coup de sang ? Stratégie savamment orchestrée en vue de préparer un énième coup politique dont Gilles Platret a le secret ? La posture peut s'avérer étonnante car si Valérie Pécresse semble bénéficier d'un certain soutien sondagier, Gilles Platret ouvre un front publiquement même si les relations entre les deux élus Saône et Loiriens étaient tendues depuis plusieurs années, au point même que le maire de Chalon sur Saône était venu jouer les trouble-fêtes sur les municipales de Montceau les Mines. 

De toute évidence, ces deux là ne devraient pas célébrer Noël autour de la même table !

Laurent Guillaumé 

 

Communiqué de Gilles Platret publié sur son compte Facebook

 

Le bal des faux-semblants est ouvert !
Quand ma collègue maire de Montceau-les-Mines, Marie-Claude Jarrot, qui a tapé à bras raccourcis sur les Républicains pendant toutes ces années, est subitement nommée responsable départemental du comité de soutien de Valérie Pécresse et sollicite mon aide, voici la seule réponse que je puisse lui faire !
« Bonjour Marie-Claude,
J’ai pris bonne note de ton message et je t’informe que je n’y donnerai pas suite.
En effet, pour reprendre une expression du mentor dont tu t’es toujours revendiquée avec emphase pour mieux servir tes intérêts, Jacques Chirac, « je ne suis pas rancunier, mais j’ai bonne mémoire ».
Je n’ai rien oublié de tes palinodies ni des manœuvres détestables que tu as déployées pour affaiblir les Républicains de Saône-et-Loire toutes ces dernières années.
Rien oublié de l’ignoble double jeu que tu as joué à l’occasion des législatives de 2017, faisant mine de me soutenir du bout des lèvres quand tu aidais en sous-main mon adversaire Marcheur, favorisant ainsi son élection et confortant par la même la majorité d’un président de la République qui a fait tant de mal à la France.
Rien oublié de tes condamnations publiques quand j’ai pris la décision de rétablir la laïcité dans les cantines scolaires de Chalon ou quand j’ai dénoncé l’épuration ethnique en cours dans nos quartiers.
Je n’ai pas vocation à travailler avec quelqu’un qui a son rond de serviette à l’Élysée et qui s’en est toujours glorifié.
Quiconque s’est, comme toi, compromis avec En Marche, est à mes yeux, même sous le vernis trompeur d’un discours subitement redevenu de droite, disqualifié pour porter nos couleurs.
La France crève de ce manque perpétuel de sincérité et de ces discours qui, comme les tiens, changent au gré du vent.
Tu trouveras donc d’autres interlocuteurs, plus amnésiques que moi, à qui seriner ton boniment.
Cordialement »
Gilles Platret