Agglomération chalonnaise
Coupable : un thriller au théâtre, un Richard Anconina bluffant !
Par Nathalie DUNAND
Publié le 18 Février 2022 à 19h55 , mise à jour le 22 Février 2022 à 18h39

« Richard Anconina frappe fort ! C’est puissant. Porté par une histoire haletante, il se montre non seulement à l’aise, empathique mais aussi précis et fin dans son jeu. » (Le Parisien) « Une petite merveille ! Bluffant, captivant ! » (Europe 1). Avec Coupable, pièce de théâtre adaptée d’un thriller danois, l’acteur monte sur les planches. Pari réussi ! À l’occasion de sa venue à Chalon, Richard Anconina a répondu à nos questions.
On ne peut pas connaitre le cinéma français sans le connaitre : Richard Anconina a 40 ans de carrière au cinéma et 2 césars. Il a joué avec les plus grands réalisateurs : Claude Berri, C. Lelouch, C. Zidi, Gérard Oury, Maurice Pialat, Alain Corneau, Jacques Doillon ou Granier-Deferre… il a interprété Eddie Vuibert dans la saga de La Vérité si je mens, de Thomas Gilou. Bref, Anconina s’est imposé sur le grand écran, et par la grande porte.
Pitch de Coupable : la vie d’une femme se joue au bout du fil
À la permanence du Commissariat, une nuit de garde, Pascal reçoit l’étrange appel d’une femme en danger. La communication est subitement coupée. Prêt à tout pour sauver cette voix dans la nuit, Pascal bascule dans une course effrénée contre la montre.
Info-chalon : Richard Anconina, avec cette pièce, vous poussez enfin la porte du théâtre. Qu’est-ce qui vous avait retenu jusqu’ici ?
Richard Anconina : C’est un mélange. D’abord, ma personnalité, je crois, je suis quelqu’un d’assez réservé de nature. Et a priori, je n’aimais pas trop le code du théâtre : vous devez parler à un acteur à 20 cm de vous, assez fort pour les derniers rangs du public ! Et puis, je n’ai pas de voix…
Alors, qu’est-ce qui vous a convaincu ?
J’ai déjà eu des propositions et je les refusais, alors que tous mes amis acteurs me poussaient à le faire. Mais j’attendais. J’attendais d’être saisi par un texte : celui que vous lisez en vous disant « Voilà, celui-là est incontournable, je ne dirai pas non, c’est impossible ! »
La rencontre avec ce texte, je la dois au producteur, Richard Caillat, qui m’a contacté en me disant : « Viens, déjeunons ensemble, j’ai quelque chose à te montrer. » Un an plus tard, il choisissait Jérémie Lippmann pour la mise en scène. Et vous connaissez la suite.
Coupable est une adaptation du film original danois Den Skyldige, de Gustav Möller et Emil Nygaard Albertsen. Le texte français, écrit par Camilla Barnes et Bertrand Degrémont, est puissant. Dès la première lecture, je n’ai pas pu m’en détacher, jusqu’au dernier mot. C’est bien lui qui m’a convaincu de monter sur les planches.
D’une manière générale, qu’est-ce que ça représente pour un acteur de tenter l’expérience du théâtre ? En quoi ces deux mondes sont-ils différents ?
Richard Anconina : Eh bien, dans cette pièce, je joue pendant 1 heure et demie sans interruption, personne ne vous dit « coupez ! ». On ne connait pas ça, au cinéma, ça n’arrive jamais.
Une autre différence, fondamentale, c’est la présence physique des spectateurs ! Les genoux des gens au premier rang sont à 1 m 27 de vous… C’est vertigineux quand on n’en a pas l’expérience. Mais entre les deux, il y a un texte. Et dans cette pièce, je me sens protégé par la qualité du texte : il suffit que je prononce les premiers mots et les peurs s’évanouissent. Le texte opère…
Enfin, au théâtre, il y a ce qu’on appelle l’unité de temps : les spectateurs vivent l’action qui se joue sur scène en temps réel. Ils vivront chaque minute de la vie du personnage, au même rythme, dans la proximité d’une salle et pendant 1 heure et demie : c’est l’effet d’immersion totale.
Justement — et sans rien révéler —, on peut dire qu’il y a un suspense haletant et des rebondissements étonnants dans cette pièce… Comment réagit le public ?
Richard Anconina : La mise en scène de Jérémie Lippmann est très réaliste : écrans, téléphones, sa collègue policière — interprétée par Gaëlle Voukissa — qui fait des apparitions sur scène et les appels de détresse, tout concourt à un effet de vérité. Le travail que nous avons fait, en amont, avec les acteurs qui donnent leurs voix aux appels, vise à monter le suspense crescendo.
Si bien que chaque appel que reçoit le personnage, le public les reçoit au même instant et s’interroge : « j’aurais dit quoi, moi ? Là, il a bien fait de dire ça… »
Je sens que le public retient son souffle, il est avec moi. Et ça me rend encore plus concentré dans mon jeu.
Et les applaudissements, comment les recevez-vous ?
Richard Anconina : Je vais vous raconter une petite anecdote qui répondra à votre question. Tous mes copains sont venus me voir jouer. Il y en a un seul qui m’a dit : « Richard, tu es fait pour le théâtre, ça, c’est sûr. Mais, si je peux me permettre, il faudra que t’apprennes à saluer ! Au moment des applaudissements, il faut que tu restes sur scène, Richard, que tu apprennes à recevoir ! » (rire) Et il a raison : je ne suis pas habitué aux applaudissements d’un public, je dois me forcer à rester sur scène à ce moment-là. Alors j’essaie, je suis en train d’apprendre à recevoir.
Et maintenant, retenterez-vous l’expérience du théâtre ?
Richard Anconina : Oui. J’ai ouvert la porte, je sais maintenant que je peux jouer avec des gens à 1 m 27 de moi, que je peux apprendre un texte à jouer pendant plus d’une heure.
Le texte, c’est ce qui m’intéresse. Si je n’ai pas cette émotion-là en le lisant, je n’irai pas. Pour Coupable, je réalise que je suis allé vers le théâtre pour raconter une histoire forte. Et l’humanité que je pourrai y mettre.
Propos recueillis par Nathalie DUNAND
[email protected]
Coupable, pièce de théâtre
Jeudi 24 février 2022, à 20 h
À l’Espace des Arts
5 bis, avenue Nièpce
Chalon-sur-Saône
Tél. : 03 85 46 65 89
Tarifs : 30 €, 36 €, 42 €
Réservation : francebillet.com



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