Agglomération chalonnaise

Le 20 novembre dernier, un incendie ravageait le service messagerie de Sobotram... Et aujourd'hui ?

Le 20 novembre dernier, un incendie ravageait le service messagerie de Sobotram... Et aujourd'hui ?
Le 20 novembre dernier, un incendie ravageait le service messagerie de Sobotram... Et aujourd'hui ?
Le 20 novembre dernier, un incendie ravageait le service messagerie de Sobotram... Et aujourd'hui ?
Le 20 novembre dernier, un incendie ravageait le service messagerie de Sobotram... Et aujourd'hui ?

Bruno Neyrat, patron emblématique de Sobotram fait le point pour info-chalon.com.

"16 millions d'euros...", c'est le montant du préjudice qui semble s'afficher moins de 4 mois après le terrible incendie qui a ravagé le service messagerie du groupe Sobotram sur Saôneor. Bruno Neyrat confie "qu'il a fallu attendre jusqu'au 15 janvier pour enquête d'expertise et autres soient menées". Entre temps, l'entreprise de transport a géré plusieurs fronts afin de répondre au plus vite aux impératifs. 

"Zéro chômage technique... zéro chômage partiel"

Du côté de Sobotram, "il a fallu mettre en place des mesures d'urgence très rapidement, notamment creuser des bassins de rétention afin de capter les eaux pluviales". Ce sont 570 m3 d'eaux pluviales souillées qui ont été ainsi recueillis par les bassins creusés aussitôt après l'incendie. Coût de l'opération ? Entre la construction des bassins, la collecte des eaux et le traitement des eaux et boues à venir, "c'est quasi le million d'euros" précise Bruno Neyrat. 

"Franchement, tout le monde a joué le jeu chez nous. L'incendie a eu lieu le samedi et dès dimanche matin, nous avions des dizaines de salariés sur le pont spontanément, sur leur propre initiative. Ca fait chaud au coeur de voir une telle mobilisation. Dès le lundi, on avait déménagé au 40 de la rue Paul Sabatier, grâce à nos équipes. Du plus "petit" au plus élevé, tout le monde a joué le jeu au sein du groupe". Dès le lundi après-midi, les services express et internationale reprenaient leurs activités. Le plus perturbé étant la distribution de messagerie pour le département de Saône et Loire, "tout simplement parce que 22 camions sur les 50 ont brûlé dans l'incendie". 

Un "témoignage de solidarité" qui a profondément marqué Bruno Neyrat. 

Autre enseignement de ce terrible sinistre, "ce sont nos clients, nos fournisseurs qui nous ont soutenu sans oublier la réactivité des entreprises qui venaient de finaliser nos bureaux sans oublier notre assureur Axa". Une marque de solidarité qui fait chaud au coeur par les temps qui courent. 

Quel bilan financier ? 

Deux millions d'euros  de marchandises, 1 million d'euros de véhicules, 9 millions d'euros de bâtiments, le traitement des eaux 1 million d'euros.... Quant à la perte d'exploitation, elle est toujours en cours d'estimation mais le bilan de l'incendie de novembre dernier devrait avoisiner les 16 millions d'euros. 

"Merci aux services de l'Etat pour leur bienveillance"

Bruno Neyrat n'hésite pas à saluer le soutien et la "bienveillance" des services de l'Etat suite au sinistre de novembre. Une "compréhension" qui a permis à Sobotram de réagir dans des délais très brefs. 

Réaménagement en novembre prochain !

Qui a dit qu'en France, tout prenait des "plombes" ? Finalement, Sobotram est venu démentir les inerties qui font la réputation française. En moins d'un an, les salariés devraient reprendre les commandes et tirer un trait définitif sur cet épisode. D'ici un mois, le 71 Express devrait réaménager. La déconstruction de la partie incendiée devrait être terminée à la fin du mois de mars, "on attend le permis de construire du Grand Chalon" pour une construction à l'identique mais avec des équipements de sécurité supplémentaire. Un surcoût en terme de sécurité qui devrait avoisiner là aussi le million d'euros supplémentaire. 

L'objectif est qu'en novembre prochain.... tout le monde soit à sa place ! Et le pari est en passe d'être remporté. 

Laurent Guillaumé