Saône et Loire économie

Les entreprises du bâtiment tirent la sonnette d’alarme : il y a urgence à agir !

Les entreprises du bâtiment tirent la sonnette d’alarme : il y a urgence à agir !

15 mesures d'urgences ont été posées sur la table par l'organisation professionnelle.

La CAPEB 71 a pris connaissance des mesures annoncées par le 1er Ministre dans le plan de résilience économique et sociale censé aider les entreprises à surmonter les conséquences  directes de la guerre en Ukraine (hausse des coûts des matières premières, de l’énergie et difficultés d’approvisionnement...)

Si un certain nombre des mesures vont dans le bon sens, la CAPEB 71 reste déçue et considère que les préoccupations légitimes des 4 800 artisans du bâtiment de Saône-et-Loire, piliers de l’économie départementale, n’ont pas été suffisamment prises en compte à ce stade. Elle appelle le gouvernement à compléter les mesures annoncées.

Depuis bientôt deux ans, les professionnels du secteur du bâtiment ont assuré en pleine crise sanitaire la « deuxième ligne » nécessaire pour la continuité économique du pays malgré des difficultés d’approvisionnement et des augmentations de prix ininterrompues, tant en ce qui concerne les matières premières, que les matériels. L’envolée des prix des énergies liée à la reprise économique mondiale et à des spéculations boursières a été encore exacerbée par le conflit en Ukraine.

Pour les professionnels du Bâtiment qui interviennent sur l’ensemble du territoire avec environ 700 000 véhicules sur l’hexagone, cette énième augmentation depuis une quinzaine de jours du prix des énergies et surtout du prix des carburants, dépassant le seuil symbolique des 2€ par litre, compromet leurs marges, fragilise sérieusement leurs trésoreries ainsi que leur capacité à agir. A cela, s’ajoute une nouvelle hausse intempestive des prix pratiqués par certains fabricants et distributeurs. A titre d’exemple + de 15 % sur les armatures aciers, + de 25% pour le treillis soudé avec un effet immédiat et une durée de validité de 48 H !
Cette façon de procéder est inacceptable ! Dans ces conditions, plusieurs d’entreprises nous ont alerté sur le fait qu’elles risquaient de perdre plus d’argent en réalisant les marchés qu’elles ont signés que si elles y mettaient un terme dès à présent. Cette situation est insoutenable et anxiogène. Nos professionnels tirent la sonnette d’alarme sur l’impérieuse nécessité de prendre rapidement des mesures d’urgence fortes et spécifique au secteur du Bâtiment, en complément de la mesure déjà annoncée de réduction de 15 centimes par litre du prix des carburant à la pompe, si nous ne voulons pas que tout un pan de l’économie de proximité subisse de graves difficultés conduisant à des faillites en cascade et à de nombreux licenciements économiques. La CAPEB Saône-Loire demande un soutien sans faille des pouvoirs publics.

Le Président de la CAPEB 71 sera reçu lundi 21 mars par le Préfet de Saône-et-Loire pour évoquer la situation et nous alertons tous les parlementaires du département.
«Parce qu’elles ont été fortement impactées par le contexte sanitaire, les entreprises artisanales du bâtiment ne peuvent plus continuer à subir des hausses de coûts aussi importantes et imprévisibles. Il en va de leur survie ! » Denis GUIGUE – Président de la CAPEB 71
La CAPEB 71 réitère ses demandes auprès des pouvoirs publics afin que le Plan de résilience puisse être complété par les dispositions suivantes :