Opinion

La CGT Santé et Action Sociale de Saône et Loire dénonce les errements sur les questions de santé

La CGT Santé et Action Sociale de Saône et Loire dénonce les errements sur les questions de santé

Fermetures de services d’urgences, de maternités, de lits de psychiatrie, de chirurgie, de médecine, sans compter des difficultés et de la précarité dans les EHPAD, le secteur du handicap, de la protection de l’enfance et dans les services sociaux avec des conséquences directes, importantes et de plus en plus nombreuses pour la population : c’est dans ce contexte pour le moins inquiétant que s’est organisée le 20 juin 2023, une journée de mobilisation à l’initiative de la Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale.

Accès aux urgences et retards de prise en charge : c’est plus de 100 morts par mois qui pourraient être évités...que dire alors quand une ligne de SMUR est suspendue au CH de Montceau, d’Autun par manque de médecin ?
Trouver un médecin traitant : c’est la galère...et c’est pas la suppression du numerus clausus à l’entrée en fac de médecine qui va tout résoudre !!!

Fermeture de l’activité des maternités : éloignement des lieux de prise en charge de la future maman, mise en danger potentielle des mères et des bébés, le CH d’Autun est malheureusement un bon exemple... Spécialistes (ophtalmo, dentistes, cardio, anesthésistes...) : outre les délais de rendez-vous qui se comptent en mois, où les trouve-t-on dans notre département ??

Maltraitance : les établissements sanitaires, sociaux, médico-sociaux et psychiatriques renferment une souffrance, une violence qui n’est plus tolérable pour les usagers, les patients, les résidents et les professionnels comme le prouve une énième agression dans un établissement de santé, ayant pour conséquence le décès d’une infirmière dans l’exercice de ses fonctions .

La pénurie médicale et paramédicale est un choix politique assumé, qui accompagne l’austérité budgétaire entretenue depuis des années dans une volonté d’assécher le système public pour mieux le mettre à mal. Ainsi, le transfert des activités publiques vers le secteur lucratif est présenté comme la solution apportée dans le cadre de la refondation du système de santé. Cette volonté de transformation du système de protection sociale annoncé et voulue par le Président de la République utilise une stratégie de communication bien réfléchie pour avancer sur ces projets dangereux. La période covid aurait dû pousser les autorités de contrôle et les législateurs à sortir la Santé et l’Action Sociale des lois du marché... Les enjeux en matière de santé et d’accompagnementsont grands !!!

Dans le même temps ce gouvernement se permet de faire voter une loi de programmation militaire
portant le budget de la défense à 413 milliards d’ici 2030. Combien cela représente-il de millier de professionnels de Santé et d’Action Sociale, combien de reprise de dettes pour nos établissements, combien de milliers de lits et de places nécessaires pour la population... ??? D’autres choix politiques sont possibles !

De l’argent pour la santé et l’action sociale ! Pas pour les actionnaires, pas pour la guerre ! De l’argent pour la vie, pas pour la mort !