Faits divers
Cour criminelle départementale : l’accusé est dit coupable de viols sur sa concubine
Par FSA
Publié le 23 Septembre 2023 à 08h20
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Ce vendredi 22 septembre 2023, la Cour criminelle départementale de Saône-et-Loire a déclaré Dave Fresu, 45 ans, coupable des faits de viol sur sa concubine entre le 1er septembre 2020 et le 30 juillet 2021.
Tout convergeait vers les abus
Abus de situation : l’ex-compagne et mère du fils de l’accusé a raconté à la barre comment Dave Fresu s’était arrêté de travailler lorsqu’ils s’étaient installés ensemble. Voilà qui vient se mettre en stéréo avec l’histoire de la victime : dès le confinement, arguant de son refus de se faire vacciner, l’accusé la regardait aller travailler, non sans avoir des exigences comme celle de lui faire servir son café à lui.
Abus de toxiques : alcool et stupéfiants, depuis longtemps.
Abus d’insultes : il ne désignait les femmes que par des mots dégradants.
Abus de sa force physique : saisir les bras, frapper dans les murs (ça fait peur, aussi) et des violences qui furent jugées.
Abus psychologiques : jalousie et contrôles, contraintes.
Alors, les abus sexuels … La présidente expliquera ce qui a motivé la certitude des juges.
« C’est quelqu’un qui n’a pas compris qu’il faisait du mal »
En dépit, donc, d’une plaidoirie forte qui tirait parti de tous les interstices possibles qu’offraient les expertises psychologiques et psychiatriques – « Les cartes sont brouillées, a plaidé Thomas Ronfard. Est-ce qu’on ne peut pas envisager qu’à un moment donné il n’a pas perçu l’absence de consentement ? Parce que, ses aveux, ils sont tout de même relatifs. Combien de fois a-t-il dit : je n’avais pas conscience, je ne me suis pas rendu compte ? C’est quelqu’un qui n’a pas compris qu’il faisait du mal. » - en dépit, donc de la défense la plus solide que l’accusé pouvait espérer avec la position qui était la sienne (contester les faits, du début à la fin du procès), la Cour a rejoint le fond de la plaidoirie de Benoît Diry pour la victime.
« Elle est tout l’inverse de lui »
L’avocat déplorait que si l’accusé avait une vérité, elle n’était « que la sienne » et s’opposait à celle de tout le monde. « Ça transpire de tout le dossier et de tous les témoignages. » Maître Diry a aussi dessiné l’ombre de l’accusé par contraste avec la lumière de sa cliente : « Elle est tout l’inverse de lui. » Entre autres : soucieuse des autres.
« Les derniers temps, il était toujours ivre »
Rude moment que celui du témoignage du fils de l’accusé ce matin. Aucun pathos, pas d’agressivité, pas de hargne, non, des faits. Si le fils dit bien n’avoir jamais été victime directe des violences de son père (qu’il voyait pendant la moitié des vacances scolaires, ses parents se sont séparés alors qu’il était encore nourrisson), il dit en avoir été victime indirecte, « les violences psychologiques, ça marque ».
Témoin de violences sur certaines des compagnes de l’accusé, le jeune homme parle de « saisissements » (des bras), d’insultes. « J’ai souvent été obligé de lui porter secours parce qu’à chaque sortie : alcool, drogue. Alors, quand on n’a que 13 ans, ça marque. J’ai vu du sang, des pugilats, toujours à cause de l’alcool ou des femmes. Moi, je partais me coucher dans la voiture, où je pouvais. Les derniers temps, il était toujours ivre. Je redoutais les soirs, car synonymes d’alcool et de répression. J’ai eu la chance d’habiter loin d’ici, avec ma mère. »
Laquelle mère, sans pathos elle aussi, et sans hargne non plus, fut claire : « C’est un manipulateur. J’avais très peur de lui, vraiment. Ma vie fut rythmée par une série de plaintes. Il est dangereux. Il me disait que j’étais caractérielle, il était obsédé par moi. » Elle ne lui reproche aucun abus sexuel mais sur les autres abus, son témoignage fut implacable.
La Cour est finalement allée un peu au-delà des réquisitions d’Alexandre Marey, avocat général de ce procès, qui avait assis la culpabilité de monsieur Fresu et demandé la peine de 7 ans de prison et un suivi socio-judiciaire pendant 3 ans (avec 3 ans de prison possibles en cas de manquements au cadre).
8 ans de prison puis SSJ pendant 7 ans
C’est ainsi que Dave Fresu est condamné à la peine de 8 ans de prison puis à un suivi socio-judiciaire (SSJ) pendant 7 ans, avec injonction de soins (pour soigner l’alcoolisme et des soins psychologiques), interdiction de tout contact avec la partie civile ainsi que de paraître à son domicile où qu’il soit, obligation de réparer les dommages causés. Un juge de l’application des peines (JAP) aura une réserve de 5 années de prison à révoquer en cas de manquement à ces obligations et interdictions.
Peine d’inéligibilité pendant 10 ans. Inscription au FIJAIS.
La présidente a donné le détail de ce qui motive l’arrêt de la Cour
Parmi le tout, on relève que la violence psychologique dont madame faisait l’objet de la part de monsieur ainsi que son souci de préserver ses enfants, tels qu’elle les a décrits, sont corroborés par l’expertise psychologique qui affirme que l’état de stress post-traumatique ainsi que les cauchemars récurrents dont a fait état madame X ne peuvent être liés qu’à des violences exercées dans un contexte de contrainte morale.
De surcroît, madame n’allait déposer plainte que pour des violences physiques et n’a évoqué les viols qu’en dernier, elle n’a tenu que des propos mesurés.
De son côté monsieur avait reconnu les faits pendant sa garde à vue ainsi que pendant l’interrogatoire de première comparution devant la juge d’instruction.
L’expert-psychologue disait : « Dans une relation distanciée, monsieur est capable d’empathie, mais dans une relation conjugale, il perd cette capacité. Il perçoit l’autre comme une extension de lui-même. » Cela en fait « un autre-objet ». Elle a ajouté : « C’est un homme en souffrance. Il a du mal à se représenter ce qu’il fait vivre à l’autre. »
FSA



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