N'inversons pas le débat ! L'édito du jour sur info-chalon.com

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A entendre un certain nombre de commentaires entendus ici ou là sur les plateaux télés.. la question n'est pas d'autoriser tel ou tel produit chimique.

Le tout et le n'importe quoi semblent avoir pignon sur rue dans les rédactions parisiennes au point d'entendre un tissu d'âneries sans que finalement personne ou pas grand monde ne réagisse. Evidemment qu'il y a des distorsions de concurrences à l'échelle européenne pour ne rester qu'à cette échelle, parce que la France a fait le choix d'interdire le recours à telle chimie agricole. Et la réponse serait de faire un retour en arrière considérant que nos voisins européens l'utilise ? En tant que consommateur et ardent défenseur de la cause agricole, le sujet de fond est celui de l'équité  par le haut. Oui, il n'est pas question d'autoriser sur le marché français des produits qui ne respectent pas la législation française, peu importe les accords commerciaux signés. Et non, il n'est pas question, sous prétexte de compeser cette concurrence déloyale, de recourir à des produits dont la toxicité est avérée. 

Le sujet qui devrait mobiliser toutes les énergies est bien celui de la protection des consommateurs comme des agriculteurs. Il n'est pas question de subir la double peine ! Celle de la condamnation de toute une filière agricole et celle de l'intoxication à petits feux des consommateurs et de la nature. A un moment, il faut savoir taper du poing sur la table et assumer : soit la toxicité est avérée et elle valable peu importe l'origine du produit soit elle ne l'est pas. Non le soutien à la cause ukrainienne n'autorise pas toutes les déviances au profit de l'effort de guerre. Pas question pour nous de tourner le dos aux échanges commerciaux qui font aussi toute notre richesse, mais il est opportun de recadrer les choses et d'assurer notre souveraineté alimentaire en faisant respecter des règles communes à chacun des produits importés ou produits sur notre sol.

Une fois qu'on a dit ça... avançons vers plus de sécurité alimentaire, vers plus de respect vis à vis de celles et ceux qui font l'essence même de nos territoires et de l'Histoire de France. 

L.G