Agglomération chalonnaise

Pour Marie-Claire Dilly, maire de Demigny, "rien ne pourrait se faire sans l'intercommunalité à nos côtés"

Pour Marie-Claire Dilly, maire de Demigny, "rien ne pourrait se faire sans l'intercommunalité à nos côtés"

Marie-Claire Dilly est sans ambiguïtés possibles sur le sujet, "le Grand Chalon est indispensable à la vie de nos communes".

Avec un peu plus de 1800 habitants, la commune de Demigny n'est pas à classer parmi les plus petites de l'agglomération, et pourtant "on joue serré" côté budget de fonctionnement et d'investissement à Demigny. "On n'a pas le droit à l'erreur, on est obligé de sélectionner les priorités". Il n'empêche pas moins que la commune sortira prochainement son restaurant scolaire refait à neuf pour le million d'euros. "Un travail rendu possible grâce à l'intervention  de l'appui technique aux communes du Grand Chalon. C'est simple sans ce travail, le projet n'aurait pas être monté". 

Une déclaration presque d'amour en faveur de l'intercommunalité, qui fête cette année son 30e anniversaire, mais qui montre aussi, la difficultés des communes à mener des politiques publiques seules dans leurs coins. 

Avec 7 classes, 144 élèves, Demigny est encore dans le collimateur des services académiques. "Depuis 2020, c'est la deuxième fermeture de classe. On entre dans le dur de la démographie scolaire. Les arguments sont difficiles à trouver" assure Marie-Claire Dilly, bien dubitative face  à la marche engagée, sur laquelle la commune ne peut pas faire grand chose à part gérer au mieux, même elle soutient la démarche des parents d'élèves mobilisés pour la défense de l'école du village.

Le ras-le-bol face aux règlements différents entre le département, la région et l'Etat

Si les agriculteurs trouvent un soutien dans le maire de Demigny, elle pointe de ce côté ce dosage administratif insuportable pour les petites communes, qui ne disposent pas des outils de fonctionnement pour porter les dossiers. "On ne s'y retrouve plus. Entre les règlements des dossiers de subventions du département, de la région, de l'Etat et de l'Europe, ça suffit... Comment on fait ? Là c'est trop".

Les sources d'agacement ne manquent pas du côté de l'élue qui pointe sur le dossier de l'église, "l'incapacité de répondre aux injonctions des uns et des autres. Entre les questions de sécurité et celle des bâtiments historiques. Qu'on nous dise quoi faire à part nous empêcher de faire ! Pour avoir des réponses, faut-il encore avoir un interlocuteur et qui maîtrise le dossier. On a besoin de réponses pratiques pour agir. Sans les services de l'intercommunalité, on serait sous l'eau". 

Au four et au moulin, Marie-Claire Dilly "mouille le maillot" pour gérer au quotidien une commune écartelée entre Beaune et Chalon. Une position stratégique qui tire vers le haut le prix du foncier. Un sujet majeur dans cette commune, comme dans bien d'autres. 

Autre sujet de poids, "on n'a plus de médecin traitant. D'ici quelques temps, les permanences assurées par Saint Loup Géanges disparaitront. C'étaient trois demi-journées par semaine. Sur ce dossier, on ne sait pas trop par quel bout le prendre."

Laurent Guillaumé