Chalon /autour de Chalon
Ca va joliment pulser le 24 mai à Chalon avec Plastic Bertrand
Par Michel POIRIAULT
Publié le 04 Mai 2024 à 18h55
Nostalgiques et familiers des eighties, la ville de Chalon et A Chalon Spectacles vous ont concocté une programmation qui vous transportera d’aise le vendredi 24 mai à 20h30, au théâtre de Verdure de Chalon-sur-Saône. Avec notamment l’inoxydable Plastic Bertrand. Interview pour info-chalon.com
Remarquez que le chanteur sera entouré par d’autres emblématiques figures, des coreligionnaires qui eux aussi ont traversé les années 80 en se faisant avantageusement remarquer : Thierry Pastor (« Le coup de folie », « Sur des musiques noires »…), Jean Schulteis (Confidence pour confidence »…), et Lio (« Le banana split », «Les brunes comptent pas pour des prunes »…). Le tout à la solde d’une époque certes révolue, qui n’en finit toutefois pas de dérouler le tapis rouge au second souffle, aux éléments réunificateurs, ainsi qu’à une vie explosive engraissée par l’insouciance salutaire. Résurgence du passé seras-tu là, et bien là ? Et toi, public énamouré ?
Si la soirée aura lieu en extérieur, les conditions climatiques pourraient, (oh, les vilaines !), jouer un mauvais tour en cas de complaisance nulle et non avenue. Bref, s’il faisait mauvais, il n’y aurait pas d’annulation, mais la fête prendrait son poste à l’intérieur du Parc des Expositions, situé juste à côté. Billetterie à l’Office de tourisme de Chalon, de même qu’aux points de vente habituels. Tarif : 28,20 euros. A signaler qu’au même endroit se produira Gilbert Montagné (34,20 euros la place) le lendemain à 20h30, et que pour applaudir à tout rompre les 24 et 25 mai, le pass vaut 53,00 euros. Les infos, elles, sont à récupérer au 03 85 46 65 89
Quelle image souhaitez-vous envoyer au public ?
«On est toujours là, alors c’est très positif. Ce qui nous arrive est incroyable, on essaie de rendre les gens aussi heureux que nous on l’est sur scène. C’est vraiment de l’énergie et de l’amour. »
Depuis vos débuts à l’âge de 9 ans avec votre premier groupe, et maintenant, il s’en est passé des choses !
« Il y a eu dix albums, dix tours du monde, et puis le temps passe très, très vite. Je donne à peu près cinquante-soixante concerts par an, et je continue ma carrière internationale, car en début d’année j’étais au Vietnam, et après j’ai foncé vers le Canada. J’ai eu là-bas deux très gros shows pour la télé, et cet été je pars en Italie, en Suisse…enfin, c’est incroyable, incroyable, incroyable ! C’est l’image du Concorde, c’est aussi rapide que ça ! »
Les gens ont tendance à retenir uniquement la partie émergée de votre iceberg. Est-ce trop simplificateur ?
«Ce n’est pas frustrant, parce que ce sont les titres connus qui m’ont permis de faire des albums. Et comme je suis quelqu’un qui n’a pas envie de se répéter, qui a envie de faire de belles choses, je pense que je suis suivi dans me aventures musicales par un noyau de personnes hyper fans. Le grand public est très attaché, j’en suis content, à mes gros tubes. Non, ce n’est pas dérangeant, parce que je dois avouer que chaque soir quand je monte sur scène, je prends un vrai plaisir à rechanter tous ces tubes : »Sentimentale moi », «Tout petit la planète », « Ca plane pour moi », «Bambino »…, parce que le public est différent. Nous, on a besoin finalement du feeling pour être différents à chaque fois, et se réinventer chaque soir. Donc je ne m’ennuie jamais. Je comprends très bien que le grand public ne connaisse que les gros tubes, mais les gens continuent d’acheter mes albums, car ils sont intéressés par ce que je fais. C’est vrai que j’ai un parcours un peu particulier, j’essaie de faire des choses différentes à chaque fois. Je suis passé d’un album aux ambiances années 50, à de la musique électro sur mon dernier album. C’est ça qui me plaît dans ce métier, car j’ai l’impression d’aller encore chercher des choses nouvelles à faire. »
Le plaisir sur scène est donc toujours aussi vivace ?
« Ah oui, oui, oui, pour moi c’est très, très important d’avoir cette connexion avec notre public. C’est complètement incroyable quand même ! Chaque fois qu’on débarque quelque part les gens sont là, ils connaissent tout par cœur. C’est vraiment un spectacle que l’on fait ensemble, c’est assez magique ! »
Etes-vous interloqué par l’impact qu’ont, quarante après, les années 80 ?
« C’est complètement fou, pendant les années 80 jamais on n’aurait pu imaginer ça. Jamais de la vie ! Pour moi ce sont des années qui ont filé comme à la vitesse du Concorde, comme je le disais, donc on n’a pas réalisé ce qui s’est passé. On parle beaucoup de la musique yéyé des années 60, et puis vingt ans plus tard la nouvelle génération a peut-être voulu casser les codes avec l’arrivée de la musique électronique, et des sons nouveaux. Et cette génération-là est « un peu au pouvoir » aujourd’hui, donc elle est très attachée à sa jeunesse. Ca peut s’expliquer comme ça. »
Si vous n’aviez pas été le chanteur Plastic Bertrand, qui auriez-vous aimé être ?
« C’est compliqué, parce que depuis que je suis tout petit j’ai fait l’école de musique, dès l’âge de 8 ans, ensuite ça a été l’académie, le conservatoire de musique. J’ai toujours su que je voulais devenir musicien, ça n’a jamais fait aucun doute pour moi. En tout cas j’aurais fait artiste. J’aurais pu peindre, ou enseigner, car j’ai un diplôme d’histoire de la musique, mais évidemment ce serait dans le domaine artistique. Et puis si on extrapole très, très loin, peut-être que je serais devenu un chef. J’adore recevoir et faire à manger, j’ai toujours aimé ça, c’est un moment incroyable pour moi de partage. Comme sur scène ! »
A quoi correspond le fait de cumuler les onctions : chanteur, musicien, auteur, compositeur, producteur, présentateur de télévision ?
«C’est insupportable, je ne tiens pas en place (rires) ! Je suis surtout quelqu’un de curieux, c’est pour ça que je suis en forme. Tout m’intéresse, quand j’ai démarré dans ce métier je ne savais pas comment se fabriquaient les émissions, donc je me suis intéressé à la production. D’autres questions sont arrivées : comment on faisait des disques, c’était quoi un éditeur ?…En fait je voulais comprendre ce qui se passait dans ma vie, et ça m’a amené vers des chemins auxquels je ne m’attendais vraiment pas du tout. Et c’est pour ça que ce métier est formidable : il n’y a pas que les artistes et les musiciens, il y a tout le show-biz, mais dans le bon sens du terme, c’est-à-dire l’industrie de la musique, qui est très intéressante. Ca va de la promotion en faisant de la télé, mais aussi en créant des émissions de télé puisque j’étais producteur de télé aussi, jusqu’à éditeur, qui est un autre métier de ce show-business. Mais c’est plutôt le côté de l’industrie qui m’intéressait. »
A Chalon-sur-Saône le 24 mai, quel pan de vous livrerez-vous ?
« Là on est complètement dans les années 80, et je pense qu’on fera les titres principaux. Je ne serai pas tout seul, donc on ne peut pas en faire trop, mais ce sera vraiment tube-tube-tube-tube, je crois que les gens viennent pour ça. C’est vrai que lors de mes tournées quand je suis seul à l’affiche je présente plus de mes titres, j’amène des choses nouvelles, je cherche comment on va monter un spectacle, etc. Mais là c’est clair que ce qu’on fait pour les années 80, avec ce spectacle du 24 mai en particulier puisque nous serons quatre artistes, il faut arriver à l’essentiel. Notre but quand on monte sur scène, et de la scène on en fait beaucoup, c’est que les gens partent avec des étoiles plein les yeux. Paf, paf, paf, il faut enchaîner tube-tube-tube, ça c’est très important.»
Des projets en vue ?
«En ce qui concerne des choses spéciales j’ai une très grande campagne pour une marque de bière aux Etats-Unis. C’est hallucinant ! J’ai quelques projets donc pour l’année prochaine, et je suis en train de préparer ça. »
Crédit photo : Angélique Le Goupil/AWcreation Propos recueillis par Michel Poiriault
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