Chalon dans la rue

La pluie rapproche les festivaliers

La pluie rapproche les festivaliers

Info-Chalon a testé pour vous l’orage prévu mais que personne n’attendait.

21h30, ciel bleu magnifique sur Chalon-sur-Saône, en route pour le spectacle d’Osmosis Place Thévenin, l’un des plus attendus de ce début de festival. On se trouve une bonne place, sur le côté, les pieds dans l’herbe, sous un arbre. Ca commence, c’est pas mal ce hip hop industriel un peu émotif qui réveille le patriotisme industriel de la ville.  

23h05, la compagnie arrive à la fin de son spectacle. Un gros coup de vent, de petites gouttes puis un déluge. On ne se rend pas tout de suite compte de son ampleur, c’est ici que l’arbre prouve toute son utilité. Mais il finit par devenir passoire et même si on se réjouit d’être moins mouillé qu’en courant sur le Pont St Laurent on se maudit de ne pas avoir pris, ne serait-ce qu’au cas où, un parapluie. Pour la petite histoire, les artistes avaient déjà essuyé les caprices de la météo à Paris lors d’une conférence de presse pour le festival. Le sort s’acharne comme on dit.

23h15, à défaut d’être au sec on discute avec nos copains d’infortune. Malgré ses bonnes intensions, le spectacle semble avoir paru long à beaucoup (pas faux). « Au moins on aurait évité la pluie » plaisante une dame. De jeunes garçons font « la tortue » pour essayer de survivre à la douche du ciel tandis que la représentante d’une compagnie, festivalière d’un soir, distribue à qui mieux mieux ses badges siglés « Outside ».

23h20, on change d’arbre parce que ceux d’à côté ont des parapluies. Pauvres alsaciens : au camping, ils ont laissé la tente ouverte, la serviette sur le pas de la porte, le sac de couchage ouvert prêt à recevoir un corps fatigué. A son deuxième Chalon dans la Rue, l’une de ces festivalières qui risque de passer une mauvaise nuit se souvient de son premier festival déjà bien arrosé il y a trois ans avec des compagnies qui dansaient dans les flaques. Un de ses camarades arrive alors avec son camion pour ramener tout le monde à ce qui reste du bercail. 

23h25, On se retrouve la tête sous l’eau. Heureusement l’essorage des nuages noirs s’est réduit d’intensité. Et même si cela fait beaucoup rire dans notre entourage, ce soir, on est bien heureux d’avoir un sèche-cheveux dans la salle de bains. Ce week-end c’est canicule, on va étudier de près l’achat d’un brumisateur. Au cas où.

Olivier COLLET