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93, tout de même ? Bah ! Qu’importe le titrage du flacon, Madame Mick Micheyl, pourvu qu’il y ait l’ivresse des sens…

93, tout de même ? Bah ! Qu’importe le titrage du flacon, Madame Mick Micheyl, pourvu qu’il y ait l’ivresse des sens…

Le 8 février 1922 naquit à Lyon un petit brin de femme qui allait sa vie durant marquer de sa forte personnalité et sous diverses formes le paysage artistique français, au point de la faire pénétrer ad vitam aeternam dans le panthéon du cœur des personnes réceptives. 93 ans jour pour jour après avoir poussé son premier vagissement, la nonagénaire a été célébrée ce dimanche 8 février 2015 comme il se devait dans une ambiance bon enfant où la chaleur humaine a conjugué sa substantifique moelle à un sentiment corsé de reconnaissance et d’estime inoxydables. Info-chalon n’a pas perdu une miette du festin pluridimensionnel.

Une notoriété par-delà les frontières

Auteur-compositeur-interprète, productrice à la télé, fan de dessin et de peinture, sculptrice, Mick Micheyl a abordé quantité de domaines avec un égal bonheur. Schématiquement sa carrière de chanteuse (elle a été entre autres meneuse de revue au casino de Paris) a duré de 1949 à 1974 (« Un gamin de Paris », par exemple, ça vous rappelle quelque chose ?), puis au quart de siècle a succédé une période beaucoup plus longue de trente-cinq ans (stoppée en 2009), consacrée aux si caractéristiques aciers gravés. Lauréate de l’Académie Charles-Cros, Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur, Mick Michey, invitée à faire le show au mariage du Shah d’Iran avec Farah Diba en 1959, aura vu nombre de ses créations sillonner le Monde entier, Océanie et Amérique du sud exceptés. De quoi exporter une image flatteuse de sa patrie.    

Tous logés à la même enseigne de la fraternité et de la convivialité

Tout comme l’an dernier le centre de gravité de la commémoration divertissante était dans l’Ain, au Domaine Alexander-Restaurant La Bohémia sis à Saint-Trivier-sur-Moignans, commune située à une poignée de kilomètres de celle de Montmerle-sur-Saône, où elle vit dans une maison de retraite. Venus de plusieurs départements pas toujours limitrophes, preuve irrécusable de la trace indélébile laissée chez celles et ceux dont l’ingratitude n’est qu’une vue de l’esprit, les fidèles, terme qui sied soit dit en passant particulièrement bien à Mick, chez qui la piété est une valeur indestructible constamment en ébullition, ont fait allégeance à son beau panache sur un mode festif. Outre le premier magistrat de Montmerle, le curé ad hoc, les parents de Laurent Gerra, également des régionaux de l’étape, le chanteur amateur Thomas Hernandez qui a récemment accompagné Guy Béart pour ses 60 ans de carrière à l’Olympia (aller-retour dans la journée en partant de Bergerac dans le Périgord), Andrée Michon, présidente du comité Miss France Rhône-Alpes accompagnée par Andréa Caba, 1ère dauphine de Miss Pays de l’Ain 2014, il y avait aussi un représentant officiel de la capitale en la personne de Philippe Ducloux, conseiller de Paris, notamment conseiller délégué au commerce, à l’artisanat et aux professions indépendantes au sein de la mairie du 11ème arrondissement, là où en 2009 la Lyonnaise d’origine présenta sa dernière exposition… Et puis, tous les autres, à quelque titre que ce soit, heureux de partager un moment qui, à sa manière, marinera dans le formol des annales.

Instigateur et cheville ouvrière, Michel Monaco a rempli son contrat

Monsieur Loyal et le cas échéant monsieur bons offices, chanteur, bref Michel Monaco –l’un des filleuls artistiques de Mick- (notez qu’il se produira au Clos Bourguignon de Chalon-sur-Saône le samedi 6 juin, à la faveur d’un déjeuner-spectacle dansant ; 29,00 euros ; réservations au 09.67.41.63.01, [email protected] ) était incontournable tout au long de cet après-midi. Si tout un chacun avait, question plaisir buccal, de quoi s’en procurer au fond de l’assiette, l’animateur précité, lui, était au four et au moulin pour vivifier la journée d’anniversaire de l’héroïne, comblée de cadeaux et de multiples témoignages d’amitié et d’affection. Prendre en considération Gérard Lenorman, Daniel Guichard, les chansons « La foi du charbonnier » de Mick Micheyl et Jean-Paul Cara, ou « L’oiseau et l’enfant » signée Jean-Paul Cara et oralisée par Marie Myriam…voici un simple aperçu d’un tour de chant auquel aura complètement souscrit le public, féminin plus particulièrement. Un jeu basé sur un questionnaire plutôt ardu entièrement axé sur Mick Micheyl aura d’autre part contribué à souder davantage les liens entre les occupants des tablées. Jusqu’au message vocal de l’ami Jean-Paul Cara, «…à notre petite maman bonheur, je t’embrasse de tout mon cœur. » Aucune fausse note quant au bon déroulement des opérations, à enfouir bien au chaud maintenant…

                                                                                            Michel Poiriault