Sirènes : la légende est devenue réalité !

Vous avez déjà entendu parler des sirènes. Ces êtres mi-femme, mi-poisson. Mais en avez-vous déjà vu ? Non, non, Info-chalon ne se moque pas de vous ! Notre équipe a mené l’enquête et vous révèle tout.

Ha, les sirènes ! Ces êtres légendaires aux multiples représentations. Qui n’en a pas entendu parler ? Peintres, sculpteurs, romanciers, poètes,… même Disney s’en est emparé, relatant à sa manière le conte du danois Hans Christian Andersen (La petite sirène – 1837).

La légende des sirènes

Pour les scandinaves, la sirène porte le nom de Margygr, ce qui signifie « la géante des mers ». Margygr est un redoutable monstre, de grande taille, avec un affreux visage et « de gros mamelons sur la poitrine » *. Pour les celtes, la sirène « séduit les pêcheurs en mer et enlève les enfants »*. Aldhelm de Sherborne, moine anglais du 13^ème siècle, a décrit les sirènes comme « des vierges à queue de poisson couverte d’écailles »*. Les terribles tentatrices qui faisaient peur aux navigateurs sont devenues, au fil du temps, des « héroïnes romantiques cherchant l’amour »*. Des récits détaillent même que durant les deux premiers siècles de leur vie – elles seraient immortelles – elles s’amusent et explorent les océans, puis, se sentant seules, elles cherchent à se faire aimer d’un humain.

La représentation actuelle de la jolie femme torse-nu à la queue de poisson recoiffant sa longue chevelure semble être fixe depuis le15^ème siècle.

A l’origine de la légende, les lamantins ou les dugongs, animaux rares et peu connus à l’époque des grandes navigations, sont en très bonne place. Ces mammifères marins vivant en eaux profondes ont pu être aperçus dans des archipels, lagunes ou estuaires par des navigateurs. L’apparence physique des lamantins ainsi que leurs cris plaintifs peuvent être rapprochés de la représentation de la femme-poisson et des chants qui lui sont associés.

Christophe Colomb a dit avoir vu trois sirènes près des côtes de Saint-Domingue, « mais elles n’étaient pas si belles qu’on les décrit » aurait-il confié. Sans doute a-t-il croisé des mammifères marins…

Quand la légende devient réalité

En 2012, le National Ocean Service, organisation dépendant du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, a du démentir officiellement l’existence des sirènes suite à la diffusion d’un documentaire sur la chaine Animal Planet. Dans ce film, Sirènes, le corps retrouvé, était expliqué à quoi ressembleraient les sirènes et pourquoi elles étaient restées cachées jusqu’alors**.

Si les Etats-Unis démentent l’existence des sirènes, alors pourquoi des écoles leur sont-elles consacrées sur le sol américain ? Car, oui, aux Etats-Unis, mais aussi en Europe (Espagne, Allemagne) et ailleurs, des écoles de sirènes ont ouvert leurs portes !

C’est pour une nouvelle attraction qui se développe de part le monde : le mermaiding. Cette activité consiste à apprendre à nager avec les jambes enfermées dans une fausse queue de poisson. Introduction aux techniques de nage des sirènes, plongée en apnée et plongée sous-marine, remise en forme spéciale, des cours très particuliers sont dispensés pour transformer une nageuse en vraie sirène ! Généralement, les cours sont donnés en piscine, où les futures sirènes apprennent à évoluer gracieusement dans l’eau tout en maîtrisant leur respiration. Selon les endroits, des applications en mer sont ensuite prévues. Le secret de la sirène réside dans l’ondulation du corps. 

Si cette expérience vous tente, il vous en coutera entre 10 et 80 dollars à la Piscine académique des sirènes aux USA***.

Sirène : un métier pas comme les autres !

Les sirènes professionnelles donnent des spectacles subaquatiques dans des aquariums géants pour le plus grand plaisir des spectateurs qui retournent dans l’univers de leur enfance. Et ils semblent que les sirènes sont de plus en plus sollicitées.

C’est le mannequin australien Hannah Fraser qui a rendu populaire ce métier pas comme les autres. Militante pour la protection de la faune et de la flore marine, elle a nagé en apnée, avec pour unique accessoire sa queue de sirène, en compagnie, notamment, de dauphins, de requins, de raies et de baleines.

Sans doute notre monde a-t-il grand besoin de rêve et d’évasion pour transformer des femmes en sirènes ! Mais aussi, même s’ils sont beaucoup moins nombreux, des hommes en tritons – compères masculins des sirènes !

La sirène de la mythologie grecque est, quant à elle, un être mi-femme, mi-oiseau. A quand les écoles pour apprendre à voler ?

M.B.

* http://fr.wikipedia.org/wiki/Sir%C3%A8ne

** http://www.huffingtonpost.fr/2012/07/04/sirenes-etats-unis-gouvernement-