Bill Gates met la main à la poche pour financer un nouveau type de préservatif

Bill Gates vient d’offrir la somme de 100 000 dollars, par le biais de sa fondation « Bill et Melinda Gates Foundation » pour le développement d’un préservatif d’un nouveau genre, qui devrait ravir tous les hommes : un préservatif ne diminuant pas – ou presque pas - le plaisir ressenti lors d’un rapport sexuel. Les explications d’Info-Chalon.

Le multimilliardaire américain, très investi dans la lutte contre le VIH (virus du sida) au travers de sa fondation éponyme, a lancé un appel à projets en 2013 pour développer une nouvelle forme de préservatif et ainsi inciter de plus en plus à son utilisation, étant reconnu comme seule méthode contraceptive prouvant la diminution des IST (infections sexuellement transmissibles) selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Mais l’efficacité a un prix, celui de diminuer en partie les sensations d’érogénéité. C’est pourquoi il est de plus en plus délaissé, au profit du plaisir, et ce malgré les risques importants de transmission de maladies mais également de grossesses non désirées.

Après avoir retenu plusieurs projets susceptibles d’être développés, Bill Gates vient d’accorder la somme de 100 000 dollars à des chercheurs australiens de l’université de Wollogong (au sud de Sydney), dirigés par l’ingénieur biomédical Robert Gorkin. Ils ont rendu publique leurs travaux de recherches le 8 avril dernier sur le site « Science Alert ». Leur concept : produire un préservatif à base d’hydrogel et non de latex, comme c’est le cas pour la plupart des produits vendus actuellement. L’hydrogel est une matière constituée à 95% d’eau, biodégradable, autolubrifiante et très résistante. Elle est notamment utilisée dans la fabrication des lentilles de contact et la conception des muscles artificiels. De plus, elle est beaucoup plus douce et souple que le latex. Elle se rapproche donc de la texture naturelle de la peau. Le but de ces chercheurs étant de donner autant de plaisir que possible aux partenaires sexuels, comme s’ils n’avaient pas recours au préservatif, tout en assurant la protection contre les maladies sexuellement transmissibles.

D’autre part, un préservatif à base d’hydrogel offre de multiples fonctionnalités. En plus d’être ressenti comme une seconde peau, il aurait la possibilité de délivrer des petites quantités de viagra et de stimuler électriquement son utilisateur. Des tests sont actuellement en cours pour faire valider son homologation en terme de protection contre les IST, mais également de plaisir masculin au moyen de l’imagerie cérébrale.

Une invention qui pourrait d’ores-et-déjà ravir les 1 à 5% de la population française allergiques au latex, qui doivent se reporter sur d’autres produits, moins fréquents et plus coûteux. Toujours est-il que nous ne connaissons pas encore le coût estimé de ce nouveau préservatif multifonctions, qui pourrait bien être plus élevé que la version latex standardisée. Tout a un coût, même le plaisir… mais s’il peut nous garantir de préserver notre santé, alors pourquoi se priver ?

M.M.