Cinéma

Lundis de la Bobine à Chalon : projection de « Citizenfour », un documentaire consacré à Edward Snowden

Lundis de la Bobine à Chalon : projection de « Citizenfour », un documentaire consacré à Edward Snowden

A des années lumières de « Bonté divine », comédie dramatique croate qui a inauguré son programme de projections pour le printemps et l’été 2015, la Bobine, en partenariat avec l’Axel, a choisi de proposer aux spectateurs de ses traditionnels « lundis » un documentaire américain, consacré à l’informaticien qui a dénoncé une surveillance de masse de citoyens du monde entier par la National Sécurity Agency (NSA) : cet Edward Snowden désormais célèbre mondialement.

A l’origine de ce « document et documentaire » [1], dont on ne décroche pas un instant en raison du suspense que sait savamment entretenir sa réalisatrice Laura Poitras [2], il y a la correspondance secrète qu’elle entretenait avec Edward Snowden. Un homme qui au départ signait ses mails d’une espèce de pseudonyme, « Citizenfour ». Nom que Laura Poitras a choisi de donner à son film, largement « constitué d’images prises (…) lors de ses premiers rendez-vous avec Edward Snowden, [lorsqu’il vivait] reclus dans une chambre à Hong-Kong » [1].

Si le nom d’Edward Snowden a depuis ces échanges électroniques fait le tour de la planète, tout un chacun connaissait-il avec précision les raisons de la fulgurante célébrité de cet homme qui a dénoncé les manœuvres de la NSA, cet organisme d’Etat américain semblable à la Central Intelligence Agency (CIA) et qui a illégalement espionné les communications privées de citoyens du monde entier, dont celles de la chancelière allemande Angela Merkel ?

Quoi qu’il en soit, une fois que le spectateur aura vu le documentaire de Laura Poitras, et ressenti grâce à lui ce qu’a pu être la vie de cet homme au moment où il a tout balancé, c'est-à-dire une vie de mec cloîtré dans une chambre d’hôtel exigüe et en proie à une certaine forme de paranoïa eu égard à l’adversaire auquel il s’était attaqué – les services secrets américains –, ce sera chose faîte : il saura pourquoi le nom d’Edward Snowden a défrayé la chronique. En effet, même si « tributaire du présent de son enregistrement » [1], Citizenfour [3] ne trouve peut-être pas toujours « la bonne distance pour évoquer les révélations de Snowden » [1] et en souligner l’ampleur et la portée, celui-ci demeure un document de tout premier ordre pour comprendre comment, et en si peu de temps, Snowden est devenu « le type le plus connu de la planète » [1]. Un document dont il faut très certainement prendre connaissance, à l’occasion de sa projection ce lundi 18 mai à l’Axel.

S.P.A.B.

[1] Jean-Philippe Tessé, Les Cahiers du cinéma, avril 2015, p 46

[2] Pierre Murat, Télérama, 4.03.2015, p 45

[3] 2015. Durée : 1 h 54

Bande-annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19550586&cfilm=231662.html

Lundi 18 mai 2015 – Cinéma Axel – 19 h 30 – Version originale sous-titrée (VOST)