Bresse Chalonnaise

22, le v'la ! Le show des Cigales, fourmis d'un soir à la langue bien pendue

22, le v'la ! Le show des Cigales, fourmis d'un soir à la langue bien pendue

Marque de fabrique de l’association de Saint-Maurice-en-Rivière La Gaudriole, la danse a été remisée au vestiaire samedi soir. Dans une salle des fêtes pratiquement remplie à ras bord, l’heure était à son concours de chant amateur qu’elle prend bien soin de glorifier une fois l’an. Scruté par un jury aux compétences ad hoc, il a fait l’objet d’une large revue d’effectif, cornaqué par, cerise sur le gâteau, Herbert Léonard.

Un gros brassage de chansons cosmopolites

 

Venus de différents horizons, ils étaient trente-trois, âgés de 10 à 68 ans, à extirper le meilleur d’eux-mêmes à la queue leu leu, le temps d’une chanson dans les catégories « Cigalon », « Cigale junior », « Cigale auteur », et « Cigale interprète » au terme des cinquante minutes de retard par rapport au coup d’envoi officiel fixé. Ce marathon, servi lors de cette édition par une logistique artistique bonifiée, fournit invariablement l’opportunité d’entendre de très belles voix, parfois même à couper le souffle, ce en dépit du sournois trac prompt à faire des siennes. On a indubitablement rendu un vibrant hommage derrière le micro à la chanson française dans ce qu’elle a de populaire et d’immortel de ce fait (à un degré nettement moindre en anglais, ainsi qu’en une occasion en italien). « Je vole » (Michel Sardou), « Emmène-moi danser ce soir » (Michèle Torr), « La vie ne m’apprend rien » (Daniel Balavoine), « Memory » (Barbra Streisand), « Le monde est stone » (Starmania), « Je suis malade « (Serge Lama), « Padam Padam» (Piaf), « Amsterdam » (Brel), etc. ont retrouvé des couleurs de façon personnalisée. Quand ce n’étaient pas les textes des auteurs au sein desquels l’amour occupait une place de choix. Volontaires en diable, les chanteurs/chanteuses ont payé de leur personne afin que ce 22ème show des Cigales ne sombre pas dans l’oubli. Assurément une belle réussite collégiale. De toute manière la présidente de La Gaudriole Patricia Fiquet avait tenu au préalable à relativiser en circonscrivant l’état d’esprit en vigueur: « Ce n’est pas un concours de chant comme les autres. On est là pour se retrouver, c’est plutôt une gentille battle. On est tous réunis, on se bat un bon coup, mais on est tous copains. »

                                                                                                  Michel Poiriault