Agglomération chalonnaise

« Un homme nommé cheval », un grand western de 1970 en version restaurée au Megarama

Par Nathalie DUNAND

Publié le 07 Janvier 2022 à 19h43 , mise à jour le 09 Janvier 2022 à 11h30

« Un homme nommé cheval », un grand western de 1970 en version restaurée au Megarama

Rendez-vous dimanche 9 janvier, à 16 h, au cinéma Mégarama, pour la projection de ce western américain de 1970 qui n’a rien à envier à « Little Big Man » ou « Danse avec les loups » : une histoire passionnante qui aborde avec justesse la culture sioux.

Le festival Chefs Op’ en Lumière (du 28 février au 6 mars) ouvrira bientôt ses portes. En attendant, il tient ses promesses avec les À-côtés du festival : projeter un film récemment restauré, une fois par mois, jusqu’au 16 février.

Un homme nommé cheval (1970, États-Unis, durée : 1 h 53), dont la version restaurée est sortie en décembre 2019, est réalisé par Elliot Silverstein ; l’image est signée Robert B. Hauser, avec, entre autres acteurs, Richard Harris, Corinna Tsopei, Jean Gascon.

L’histoire : En 1825, John Morgan, un aristocrate anglais désœuvré, conduit des expéditions de chasse au travers des États-Unis. Un jour, au Dakota, son campement est attaqué par des Sioux qui le capturent. Il devient l’esclave de la mère du chef de la tribu...

Apparu dans les salles américaines la même année que Little Big Man, Un homme nommé cheval est l’un des premiers films à renouveler la figure de l’indien sur grand écran.

« Sous un regard quasiment ethnographique, le film aborde avec justesse la culture indigène dont son adoption se révèlera émancipatrice pour le héros. Un film passionnant qui accompagne parfaitement Little Big Man au palmarès des grands westerns de 1970. »

Le western « inversé » des années 70

« Les années 70 marquent un tournant dans l’histoire du western comme genre cinématographique. Le mensonge blanc perd sa crédibilité : l’ethnocide indien, péché originel de la conquête de l’Ouest, est sous les feux de beaucoup de caméras. La civilisation indienne, plurielle, de surcroît, est enfin reconnue comme existante, et mise en lumière par des réalisateurs engagés.

« Si Little Big Man d’Arthur Penn, sorti en 1970, est le premier western dit « inversé », avec Dustin Hoffmann, incarnant un homme blanc qui aurait été adopté et élevé par une famille de Cheyennes, c’est Un homme nommé cheval, réalisé par Elliot Silverstein, sorti la même année, qui en est la plus belle illustration.

« Ce film, véritable western « pivot », inspirera bien plus tard Kevin Costner, à travers le beaucoup plus connu Danse avec les loups. La version restaurée permet de retrouver la beauté des paysages et une sublime bande originale. » (aVoir-aLire.com)

Au programme des À-côtés du festival, il restera un rendez-vous, le mercredi 16 février 2022, 18 h à l’Espace des Arts : Parfum de femme (1974, Italie) par Dino Risi. « Un romantisme farouche, douloureux, bouleversant. » (Télérama)

Nathalie DUNAND
[email protected]

Programme détaillé : www.festivalchefop.org