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Rue Jules Ferry à Chalon, les policiers ont mis fin à un trafic d'héroïne et de cocaïne

Rue Jules Ferry à Chalon, les policiers ont mis fin à un trafic d'héroïne et de cocaïne

La police a mis fin, le 5 mars dernier, à deux points de deal, « distincts mais en lien » selon le parquet, qui se tenaient dans des appartements de la rue Jules Ferry à Chalon-sur-Saône. D’un côté vente de cocaïne, de l’autre, vente d’héroïne.

Quatre personnes ont été poursuivies, parmi elles, un mineur. Les trois autres, trois hommes, comparaissent ce jeudi 25 avril, dans le cadre d’une comparution à délai différé. Ils sont en détention provisoire depuis le 8 mars. 
Ils ont vu le jour à Chalon sur Saône. Le plus âgé en 1991, les deux autres en 2004. Ils portent des noms de famille différents, le plus âgé et un jeune sont demi-frères. Le troisième est d’une autre famille. Ils ont donc à répondre de trafic de stupéfiants sur une période de plus de 7 mois, d’août 2023 à mars 2024. 

Un des jeunes est en état de récidive pour l’usage de stupéfiants, on lui reproche en outre deux faits de dégradations, le 16 septembre et le 10 novembre 2023, ainsi que le refus de donner aux enquêteurs l’accès au contenu de son téléphone. 
Le plus âgé est sous curatelle, l’expertise psychiatrique est dès lors obligatoire, mais comme il arrive très souvent, eh bien elle n’est pas faite, donc le tribunal va renvoyer.

Un CAP puis une dégringolade sévère

Il est sous un régime de protection civile « depuis trois ans », dit-il. Sait-il pourquoi ? Il semble que oui, d’une part il reçoit une injection retard mensuelle, et, fait rare, il est cash sur un point souvent voilé, escamoté : « je suis sous curatelle à cause de mes addictions, à l’alcool et à la drogue ». Il a pourtant un CAP, mais avec tout ça, ne travaille pas. A son casier, 20 mentions dont 3 ont à voir de près ou de plus loin avec les produits stupéfiants, et puis des vols multiples, une extorsion avec violence, dégradations, … 
Il vit chez sa mère, dont l’adresse est devenue celle du lieu de l’infraction, dit la présidente.

Remise de stups au parloir

Son demi-frère n’a que 20 ans, une mention pour recel de vol qui donna lieu à une mesure éducative. Il travaillait « dans la télécommunication » mais ne travaille plus. 
Le troisième prévenu, 20 ans également, vit lui aussi chez sa mère, dans la même rue mais dans un autre immeuble, « lieu des différentes infractions qui lui sont reprochées ». Il n’a aucune ressource. 3 mentions à son casier, deux pour usage de stups et une pour remise d’objets à détenu. La substitut du procureur dit qu’à son tour il s’est fait remettre des stupéfiants au parloir.

Maintien en détention

La procureur requiert leur maintien en détention. Les avocats respectifs des prévenus plaident en faveur de contrôles judiciaires, y compris très stricts, mais le tribunal ordonne le maintien en détention, vu « le risque de renouvellement », et « le risque de soustraction, au regard de la lourdeur de la peine encourue ». Pour le trafic de stupéfiants, c’est 10 ans de prison. 
Le jugement est renvoyé à mi-mai.

FSA