Saône et Loire
La Fondation Maison Colin Seguin octroie une subvention de 9 000 euros au Jardin des 7 Sens
Publié le 14 Décembre 2022 à 22h01

Ce mercredi 14 décembre, la Fondation Maison Colin Seguin a remis un chèque de 9 000 euros au Jardin des 7 sens, l’association gérant un lieu accueillant à Saint-Martin-la-Patrouille, près de Joncy, des enfants et des adultes en situation de handicap à l’année, mais aussi pour des weekends ou des vacances répit. Un geste qui a permis aux chevilles ouvrières de ce lieu de se sentir reconnues et encouragées.
Créé par la loi d’adaptation de la société au vieillissement, entrée en vigueur au 1er janvier 2016, le « droit au répit » permet aux aidants des personnes âgées en perte d’autonomie ou des personnes atteintes de handicap de prendre du repos dans leur activité d’accompagnement. En théorie du moins. En effet, sans solutions concrètes de répit, un tel droit ne peut s’exercer. Et, dès lors, sa reconnaissance par le législateur ne fait qu’allonger une liste déjà longue de prérogatives dont les énoncés chantent plus qu’ils ne parlent, à l’instar, par exemple, du « droit au bonheur » évoqué dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
Selon une note de cadrage de la Haute Autorité de Santé (HAS) du 5 juillet 2022, intitulée « Répit des aidants », « il y aurait aujourd’hui en France entre 8 à 11 millions » d’aidants, c’est-à-dire de personnes venant en aide de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne d’une autre personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap. Parmi eux, « 4 millions [aident des] personnes de moins de 60 ans ». Différentes études montrent quant à elle que « toutes situations d’aidance confondues, les aidants sont en moyenne âgés de 52 ans et que dans 57% des cas, il s’agit de femmes. » Ce sont le plus souvent des membres de la famille, ce qui implique une dimension affective très forte de leur engagement à l’égard de leur proche. Les aides qu’elles apportent concernent majoritairement les activités de la vie quotidienne, c’est-à-dire les courses (62 %), les démarches médicales (53 %), l’aide aux tâches administratives (43 %) et les aides au bricolage (40 %).
Toujours selon la note précitée, « les conséquences négatives pour les aidants sont nombreuses et bien documentées : vie professionnelle perturbée, risque d’isolement accru mais surtout risque pour leur santé du fait de l’épuisement ». L’ensemble de ces retentissements ont été décrits dans les années 1980 sous le terme de « sentiment de fardeau ».
Pour permettre aux aidants de souffler, les lieux de répit manquent. Cruellement. Depuis plusieurs décennies, à chaque élection présidentielle, les différents prétendants à la fonction suprême promettent beaucoup, parfois la lune. Mais une fois l’heureux vainqueur connu, rien ne change vraiment.
Si changement il y a, ce n’est en général pas de l’Etat qu’il vient mais des autorités publiques locales ou, plus sûrement encore, d’initiatives privées. Plus exactement de ce que l’on appelle habituellement la « société civile » (associations, entreprises, fondations, citoyens « ordinaires », etc).
Un exemple ? En Saône-et-Loire, c’est cette société civile qui a permis à un lieu devenu essentiel pour les aidants d’enfants ou d’adolescents atteints d’un trouble du développement d'origine neurologique ou handicapés mentaux, le Jardin des 7 Sens, de voir le jour. Sans l’union des forces que le projet de personnes sensibilisées au handicap et très motivées a favorisée, il n’y aurait en tout cas pas eu grand-chose à Saint-Martin-La-Patrouille, le long de la route départementale reliant Joncy à Saint-Bonnet-de-Joux.
Une aventure humaine débutée en 2015
A l’origine du Jardin des 7 Sens, en 2015, il y a des femmes et des hommes sincèrement préoccupés par le sort de de toutes ces personnes demeurant souvent invisibles que sont les aidants et qui veulent venir en aide à des familles au bord du « burn-out », consumées de l’intérieur par la contradiction patente entre les discours et l’inertie des pouvoirs publics.
Ces femmes et ces hommes ont constaté un besoin de certaines familles de trouver un lieu ressource qui serait pour elles adapté aux besoins de leur proche concerné par le handicap, et plus particulièrement un lieu ressource leur permettant de bénéficier d’un peu de répit les weekends et durant les vacances (scolaires). A partir de là, ils ont élaboré un projet associatif. Un projet à destination des enfants, des adolescents et des « adultes handicapés sans solution », terme qui permet de recouvrir d’un voile pudique les « personnes présentant des troubles autistiques », mais aussi des « personnes en situation de handicap (mental ou physique) » dont les pouvoirs publics ne savent trop que faire.
Les femmes et les hommes qui ont conçu ce projet étaient depuis longtemps sensibilisées au handicap. Pendant 25 années, elles ont en effet exercé dans différentes institutions, notamment dans le secteur du handicap et des personnes âgées. Thierry Veaux, le propriétaire des lieux qui a gracieusement mis à disposition dudit projet parcelles de terrain et locaux, et « sans qui rien n’aurait été possible » selon l’actuelle directrice du Jardin des 7 Sens (Annie Bouckaert), est quant à lui artisan en espaces verts et bâtiment. Devenu président de l’association forte de 110 adhérents – dont 20 bénévoles de choc – qui permettent aujourd’hui au Jardin des 7 sens de tourner, il transmet son savoir aux pensionnaires du lieu qui le souhaitent.
Un projet fédérateur
Était-ce un bon projet ? Ce qui est sûr, c’est qu’il a convaincu beaucoup d’acteurs de le soutenir. Car celui-ci ne repose pas « que » sur un réseau de bénévoles impliqués et d’associations non moins impliquées (à l’instar de Système Bis) ou de « clubs services » (comme le Rotary ou le Kiwanis Club). En effet, le Jardin des 7 Sens a su fédérer autour de lui des collectivités publiques (les communes de Joncy et Saint-Martine-la-Patrouille, le SIRTOM de Cluny ou le Conseil départemental de Saône-et-Loire qui lui a délivré en 2017 un agrément pour le fonctionnement d’une structure expérimentale d’ « Accueil Thérapeuthique Educatif et de Loisirs »), des professions libérales de la santé (médecins, pharmacies, cabinets médicaux) et, aussi, des fondations. Parmi ces dernières, celle de la MACIF, celle du Grand Orient de France et, dernièrement, celle de la Maison Colin Seguin venue ce mercredi lui remettre un chèque de 9 000 euros, correspondant à la subvention octroyée pour favoriser l’accueil d’enfants issus de familles modestes et renouveler des équipements de locomotion.
Un « lieu vivant, comme il en faudrait beaucoup plus »
Crée en 2021, la Fondation Maison Colin Seguin est encore une jeune fondation. Elle n’en finance déjà pas moins de quatorze associations en Bourgogne Franche-Comté (ASTI 71, ACTIVE 71, Bois Gourmand du Chalonnais, etc) mais aussi dans tout le reste de la France, à l’instar des Enfants de la Balle, une association des Hauts-de-France dont info-chalon.com vous a parlé récemment.
Durant sa visite, Gonzague Manet, « représentant de la volonté des salariés de la Maison Colin Seguin de soutenir des causes qui leur tiennent à cœur » par l’intermédiaire de sa fondation, a souhaité remercier « l’implication de toutes celles et tous ceux qui ont rendu possible l’existence du Jardin des 7 Sens ». Un lieu qui, selon lui, « n’est pas qu’un lieu de répit ou un lieu de vie mais un lieu vivant. D’autant plus vivant que s’y côtoient de façon symbiotique des femmes, des hommes, des enfants, des jardins, des arbres et beaucoup d’animaux ». Un lieu « comme il en faudrait beaucoup plus pour faciliter réellement l’inclusion des porteurs de handicap ».
Contacter :
Le Jardin des 7 Sens
Jardin des 7 Sens
Val Echo La Bellevelle
71460 Saint Martin La Patrouille
06 07 60 39 62
Par mail : [email protected]
La Fondation Maison Colin Seguin
4 route de Dijon
21700 Nuits-Saint-Georges
Par téléphone : 07.56.00.34.86
Par mail : [email protected]



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